Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 848
Membres
1 008 566

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Spika 2017-09-21T08:08:59+02:00

Elle dit : "Vous me dites qu'il n'en revient pas, il n'y a que ça dans les rues." Ils savent que je vais très souvent au ministère de Fresnay, au Service des Recherches. Si je sais m'y prendre Mme Bordes se lèvera de nouveau pendant trois jours. La fatigue. C'est vrai que le III A doit être libéré depuis deux jours. Mme Bordes attend que je lui parle. Là-bas, sur les routes, un homme sort d'une colonne. Rafale de mitraillettes. J'ai envie de la laisser mourir. Mais le jeune fils me regarde. Alors on lit la chronique : "Ceux qui reviennent..." et on invente.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Spika 2017-09-21T08:01:48+02:00

J'arrives chez Mme Bordes. Le fils est dans l'entrée. La fille pleure sur un divan. La loge est sale et en désordre, sombre. La loge est pleine de pleurs de Mme Bordes, elle ressemble à la France

Afficher en entier
Extrait ajouté par KatnissEverdeen02 2017-07-26T01:26:05+02:00

J'ai encore pleuré, tous les jours je pleure sur l'admirable erreur de la vie.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Spika 2016-11-13T14:11:14+01:00

Peut-être est-il mort depuis quinze jours déjà, paisible, allongé dans ce fossé noir. Déjà les bêtes lui courent dessus, l'habitent. Une balle dans la nuque ? Dans le coeur ? Dans les yeux ? Sa bouche blême contre la terre allemande, et moi qui attends toujours parce que ce n'est pas tout à fait sûr, qu'il y en a peut-être pour une seconde encore. Parce que d'une seconde à l'autre seconde il va peut-être mourir, mais que ce n'est pas encore fait. Ainsi seconde après seconde la vie nous quitte nous aussi, toutes les chances se perdent, et aussi bien la vie nous revient, toutes les chances se retrouvent.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Spika 2016-11-13T14:05:44+01:00

Le long des lignes de chemin de fer que prenaient les convois des juifs et des déportés les gens trouvent quelquefois des noms écrits sur des petits morceaux de papier avec l'adresse à laquelle il faut les envoyer et le numéro des convois. Beaucoup de ces papiers arrivent à leur destinataire. Quelquefois un deuxième mot est joint au premier sur lequel est écrit l'endroit de France, d'Allemagne ou de Silésie où le premier papier a été trouvé. On se met à attendre ça aussi, ces billets jetés des fourgons. Pour le cas où.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Spika 2016-11-03T22:03:21+01:00

J'ai envie que D. parte. J'ai encore besoin de la place vide pour le supplice.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Spika 2016-11-03T21:52:28+01:00

Dans la fièvre je la revois. Elle avait fait trois jours de queue avec les autres rue des Saussaies. Elle devait avoir vingt ans. Elle avait un ventre énorme qui lui sortait du corps. Elle était là pour un fusillé, son mari. Elle avait reçu un avis pour venir chercher ses affaires. Elle était venue. Elle avait encore peur. Vingt-deux heures de queue pour venir prendre ses affaires. Elle tremblait malgré la chaleur. Elle parlait, elle parlait sans pouvoir s'arrêter. Elle avait voulu reprendre ses affaires pour les revoir. Oui, elle allait accoucher dans les quinze jours l'enfant ne connaîtrait pas son père. Dans la queue elle lisait et relisait sa dernière lettre à ses voisines. "Dis à notre enfant que j'ai été courageux." Elle parlait, elle pleurait, elle ne pouvait rien garder à l'intérieur. Je pense à elle parce qu'elle n'attend plus. Je me demande si je la reconnaîtrais dans la rue, j'ai oublié son visage, je ne revois d'elle que ce ventre énorme qui lui sortait du corps cette lettre à la main comme si elle voulait la donner. Vingt ans. On lui avait tendu un pliant. Elle avait essayé de s'asseoir, mais elle se relevait, elle ne pouvait supporter que debout.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Spika 2016-11-03T21:49:49+01:00

Mon front contre la vitre froide c'est bon. Je ne peux plus porter ma tête. Mes jambes et mes sont lourds, mais moins lourds que ma tête. Ce n'est plus une tête, mais un abcès.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Spika 2016-11-03T21:49:25+01:00

En mourant je ne le rejoins pas, je cesse de l'attendre.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Spika 2016-11-03T21:41:41+01:00

Un prêtre prisonnier a ramené au centre un orphelin allemand. Il le tenait par la main, il en était fier, il le montrait, il expliquait comment il l'avait trouvé, que ce n'était pas de sa faute à ce pauvre enfant. Les femmes le regardaient mal. Il s'arrogeait le droit de déjà pardonner, de déjà absoudre. Il ne revenait d'aucune douleur d'aucune attente. Il se permettait d'exercer ce droit de pardonner, d'absoudre là, tout de suite, séance tenante, sans aucunement connaître la haine dans laquelle on était, terrible et bonne, consolante, comme une foi en Dieu. Alors de quoi parlait-il ? Jamais un prêtre n'a paru aussi incongru. Les femmes détournaient leurs regards, elles crachaient sur le sourire épanoui de clémence et de clarté. Ignoraient l'enfant. Tout se divisait. Restait d'un côté le front des femmes, compact, irréductible. Et de l'autre côté cet homme seul qui avait raison dans un langage que les femmes ne comprenaient plus.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode