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« En ouvrant le Boudoir, elle avait renoncé à une vie respectable mais gagné son indépendance. Elle prenait seule ses décisions, elle faisait ce qu’elle voulait : le goût de la liberté était bien trop doux pour qu’elle y renonce déjà. Elle n’avait ni mari, ni employeur, ni bienfaiteur, ni frère a qui elle devait rendre des comptes, nul homme qui lui dise ce qu’elle pouvait et ne pouvait pas faire, qui décide de quoi que ce soit pour elle. »
Afficher en entierTristan la foudroya d'un regard haineux. Il semblait prêt à l'étrangler. Mais elle n'avait pas plus peur de lui ; au contraire, elle le raillait.
Soudain, il comprit. Et il sut enfin ce qu'elle était venue faire ici.
- Tu as... tu es...
C'était limpide, oui. Il ne savait pas comment elle s'y était prise, ni avec quel argent, mais c'était elle qui avait acheté Belgrave Castle. Comment aurait-il pu se douter que ce mystérieux Américain était une femme et, pire, sa sœur ? Cela lui faisait le même effet que s'il l'avait vu sortir de sa tombe.
- En effet, j'ai acheté le château pour mon fils. Excuse-moi, mais tu es dans une propriété privée. Tu devais être parti hier soir.
- Je m'en irai quand bon me semblera, répliqua-t-il avec arrogance.
- Non, Tristan. Sors de chez moi tout de suite ou je vais appeler la police. Tu n'as plus rien à faire ici. Tu n'as jamais rien eu à y faire.
il semblait sur le point de la gifler, mais n'osa pas.
"Si tu veux ton argent, ajouta-t-elle, va-t'en et ne t'approche plus jamais de moi.
Afficher en entierElle allait s'enfuir en courant quand elle découvrit une silhouette dans le caniveau . Elle entendit un second gémissement . Elle s'approcha doucement , se baissa et découvrit une jeune fille avec une entaille sur le front , le visage en sang ; L'un de ses yeux fermés était poché ; Angélique la crut un instant inconsciente . Mais la petite ouvrit son œil indemne .
-Allez-vous -en , fit-elle dans un souffle haché . Laissez -moi .
Afficher en entierElle raconta également à M White qu'elle avait vu son frère et Elizabeth , qu'ils l'avaient d'abord ignorée , puis saluée du bout des lèvres , la faisant passer pour une cousine éloignée .
Mme White en fut scandalisée ;
Afficher en entierAngélique , fille du Duc de Westerfield , admira une dernière fois sa demeure qui se découpait sur le ciel de matin . Secouée par les cahots de la route qui la menait vers le Hampshire ,elle contemplait avec un mélange de crainte , de dignité et de courage l'avenir qui l'attendait .
Afficher en entierIl la regarda tendrement .
-Je veux que tu ranges tout cela en lieu sûr , Angélique . Dans un endroit où personne ne pourra le trouver . Si je dois disparaître , je tiens à ce que tu l'aies . Cela fait longtemps que j'ai mis tout ça de côté pour toi . N'en parle à personne .
Afficher en entierIls rentrèrent à l'hôtel en silence, Devant le visage de marbre d'Andrew, Angélique se décomposait peu à peu. Il était furieux après elle, c'était sût. Son père lui avait tout dit, lorsqu'ils s'étaient isolés après le dîner : jamais Andrew ne l'épouserait. Elle n'avait plus qu'à lui rendre sa bague en arrivant à l'hôtel. Cela ne faisait aucun doute, leurs fiançailles étaient rompues. Elle ravala ses larmes. Elle n'avait plus qu'une envie : être seule pour pleurer ce bonheur trop court qu'ils avaient vécu ensemble.
Afficher en entierIl l'avait vue deux fois sur le pont. Au départ, il n'avait pas eu l'intention de lui parler, mais elle lui avait semblé si triste, là, face à la mer, qu'il n'avait pu se retenir. Personne ne méritait d'avoir tant de peine.
- J'ai perdu mon mari et je pars de chez moi, expliqua-t-elle.
Rien d'autre ne lui vint, sur l'instant, pour justifier son chagrin, que le rôle qu'elle avait prévu de jouer.
Afficher en entierDésespéré par la perte de Marie-Isabelle, Phillip s’était consacré à sa fille. Celle-ci était devenue la joie de son existence. Des précepteurs privés avaient veillé sur son éducation. Comme sa mère, elle avait appris sa langue maternelle par le biais d’une gouvernante française. Mais c’était son père, surtout, qui l’avait éduquée. Il l’emmenait partout et lui avait appris autant de choses qu’à ses frères – si ce n’est davantage – sur la direction du domaine. Elle avait, comme lui, le sens inné de la propriété familiale et de ses terres. Ils avaient passé d’innombrables soirées d’hiver à parler de la gestion de Belgrave, des fermes… En été, ils partaient ensemble à cheval et il lui montrait les changements et améliorations qu’il avait apportés, lui expliquait leur importance.
Elle avait aujourd’hui dix-huit ans et comprenait parfaitement le fonctionnement du domaine. Elle était douée pour les chiffres et les affaires. Il arrivait même, malgré son jeune âge, qu’elle donne à son père des conseils avisés. Par ailleurs, elle veillait sur lui avec attention, s’inquiétait quand il paraissait fatigué, le soignait comme un ange s’il tombait malade. C’était la fille idéale, et Phillip s’en voulait de ne pas l’emmener à Londres plus souvent. Mais les séjours dans la capitale l’épuisaient, et il y avait beau temps que les bals et autres rendez-vous mondains ne l’intéressaient plus.
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