La dynamite est bonne à boire

Santos est un jeune premier à la gueule d’ange, obligé de creuser dans une mine d’argent perdue au fin fond de la Bolivie. Pour les mineurs comme lui, il n’y a pas d’espoir de fuite avant la fin de leur "contrat", forcément de longue durée. De plus, tout est fait pour que les exploités dépensent plus qu’ils ne gagnent en alcool ou prostituées, dans les almacen, les casas et les bazars pouilleux. Cela les rend bien sûr encore plus dépendants du capataz, le directeur de la mine, un esclavagiste pervers qui règne d’une main de fer sur cet enfer du bout du monde.

Lorsque le regard de Santos croise celui de Consuelo, la plus jolie fille de la Cordillère des Andes (et même la seule dans ce village minier du nom de Chimihuaca), c’est le coup de foudre. L’avantage, c’est qu’il est réciproque. L’inconvénient, mais de taille, c’est que Consuelo est la femme du patron (!) Une seule solution pour les tourtereaux : la fuite. Mais il faudra pour cela franchir un interminable désert brûlant à dos de mulet…

Roman à part dans l’œuvre de Frédéric Dard, qui délocalise l’action dans un petit village bolivien imaginaire. Mais le style, comme l’intrigue, sont plutôt communs, ce qui est un comble pour le créateur de San-Antonio. Même le dénouement final, au terme d’un suspens convenu, est prévisible.

Bref, une dynamite pas vraiment indispensable, à moins d’être, ce qui est mon cas, un fan absolu de l’auteur.

Ce roman diffère complètement des autres de Frédéric Dard. Nous suivons Santos (un Sancho de Bolivie !) dans sa quête d'amour avec Consuelo, la plus belle-fille d'Amérique du Sud, jusqu'au Chili pour échapper à l'emprise du mari jaloux, le capataz Requena ! Original et captivant !