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La Dynastie des Ashton, Tome 1 : Le Temps de l'amour



Description ajoutée par Ju_Books 2019-07-21T16:46:39+02:00

Résumé

Quand son amie Mercedes lui propose de collaborer à la campagne de communication du Domaine de Louret, la jeune artiste Dixie McCord se sent partagée : si son âme de peintre se réjouit à l’idée de passer des heures au milieu des vignes avec ses pinceaux, son cœur de femme hésite. Car revenir au Domaine de Louret, c’est prendre le risque de revoir Cole Ashton, le frère de Mercedes. Et Dixie n’est pas certaine qu’elle pourra soutenir le regard de cet homme qu’elle a aimé à la folie, des années auparavant… Quant à Cole Ashton, il sent le monde vaciller autour de lui en apprenant que sa sœur a embauché Dixie McCord: n’a-t-il pas déjà assez de problèmes à résoudre du côté de sa famille ? D’autant qu’il est sur le point de découvrir un terrible secret sur ses origines…

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Classement en biblio - 12 lecteurs

extrait

** Extrait offert par Eileen Wilks **

Crawley, Nebraska.

1962.

Ce n’était pas vraiment étonnant si l’église était à moitié vide. Même pour un mariage. A 11 heures du matin, en pleine semaine, tout le monde travaillait. Enfin presque tout le monde : quelques notables s’étaient sentis obligés d’assister au mariage du fils Ashton. Quant aux sœurs Mortimer, les sempiternelles commères du village, elles n’auraient raté le spectacle pour rien au monde.

Se penchant vers sa sœur Dora, Flora Mortimer désigna Spencer Ashton qui attendait au pied de l’autel, avant de s’exclamer d’un air entendu :

— Il est quand même bien mignon, ce petit !

— Mignon, mignon, c’est vite dit ! répondit Dora. Si tu veux mon avis, ce « mignon », comme tu dis, a autant envie d’épouser Sally que de se pendre… Si son père ne l’avait pas forcé…

La postière, assise juste devant les deux sœurs, se retourna pour leur lancer un regard furibond, mais cela n’eut aucun effet sur les deux pipelettes.

— Regarde ! s’écria Flora. Quand on parle du loup !

Deux personnes étaient en train de placer le vieux Frederick Ashton sur le banc de la famille des mariés. Malgré son âge, il en imposait par sa grande taille et son air autoritaire, et Flora ne put s’empêcher de penser aux rumeurs qui circulaient sur lui dans le village : on disait que Frederick Ashton n’avait jamais hésité à lever la main sur ses enfants, Spencer et David.

— Eh bien ! reprit Flora, le père du marié n’a pas non plus l’air très heureux de ce mariage…

— Tu sais bien que personne n’a jamais vu Frederick Ashton heureux ! répondit Dora. A croire que cet homme-là est né en faisant la tête…

Assise de l’autre côté de la rangée, Lucy Johnson n’avait pas perdu un mot de leur conversation. Elle se pencha vers les deux sœurs et chuchota d’un ton réprobateur :

— Au moins, le vieil Ashton a tout fait pour que son fils sauve l’honneur de la pauvre Sally !

— A ta place, je ne serais pas aussi sûre que le vieux a vraiment rendu service à Sally en la mariant à son fils, rétorqua Flora d’un air pincé.

L’organiste attaqua les premières mesures de la Marche nuptiale et les trois commères se turent pour observer le spectacle.

* * *

A l’autre bout de l’église, toute tremblante dans sa robe de mariée, Sally Barnett sentit son estomac se nouer. Le contact du satin sur sa peau lui parut glacial et un frisson la traversa.

— Tu as le trac, ma chérie ? lui demanda son père qui se tenait à son côté.

C’était bien plus que du trac, songea-t-elle. Quelque chose comme la nausée, plutôt, mais elle ne pouvait pas l’avouer à son père : il avait l’air déjà tellement inquiet. Sally fit un effort pour se reprendre : Spencer finirait bien par se calmer après la naissance des Crawley, Nebraska.

1962.

Ce n’était pas vraiment étonnant si l’église était à moitié vide. Même pour un mariage. A 11 heures du matin, en pleine semaine, tout le monde travaillait. Enfin presque tout le monde : quelques notables s’étaient sentis obligés d’assister au mariage du fils Ashton. Quant aux sœurs Mortimer, les sempiternelles commères du village, elles n’auraient raté le spectacle pour rien au monde.

Se penchant vers sa sœur Dora, Flora Mortimer désigna Spencer Ashton qui attendait au pied de l’autel, avant de s’exclamer d’un air entendu :

— Il est quand même bien mignon, ce petit !

— Mignon, mignon, c’est vite dit ! répondit Dora. Si tu veux mon avis, ce « mignon », comme tu dis, a autant envie d’épouser Sally que de se pendre… Si son père ne l’avait pas forcé…

La postière, assise juste devant les deux sœurs, se retourna pour leur lancer un regard furibond, mais cela n’eut aucun effet sur les deux pipelettes.

— Regarde ! s’écria Flora. Quand on parle du loup !

Deux personnes étaient en train de placer le vieux Frederick Ashton sur le banc de la famille des mariés. Malgré son âge, il en imposait par sa grande taille et son air autoritaire, et Flora ne put s’empêcher de penser aux rumeurs qui circulaient sur lui dans le village : on disait que Frederick Ashton n’avait jamais hésité à lever la main sur ses enfants, Spencer et David.

— Eh bien ! reprit Flora, le père du marié n’a pas non plus l’air très heureux de ce mariage…

— Tu sais bien que personne n’a jamais vu Frederick Ashton heureux ! répondit Dora. A croire que cet homme-là est né en faisant la tête…

Assise de l’autre côté de la rangée, Lucy Johnson n’avait pas perdu un mot de leur conversation. Elle se pencha vers les deux sœurs et chuchota d’un ton réprobateur :

— Au moins, le vieil Ashton a tout fait pour que son fils sauve l’honneur de la pauvre Sally !

— A ta place, je ne serais pas aussi sûre que le vieux a vraiment rendu service à Sally en la mariant à son fils, rétorqua Flora d’un air pincé.

L’organiste attaqua les premières mesures de la Marche nuptiale et les trois commères se turent pour observer le spectacle.

* * *

A l’autre bout de l’église, toute tremblante dans sa robe de mariée, Sally Barnett sentit son estomac se nouer. Le contact du satin sur sa peau lui parut glacial et un frisson la traversa.

— Tu as le trac, ma chérie ? lui demanda son père qui se tenait à son côté.

C’était bien plus que du trac, songea-t-elle. Quelque chose comme la nausée, plutôt, mais elle ne pouvait pas l’avouer à son père : il avait l’air déjà tellement inquiet. Sally fit un effort pour se reprendre : Spencer finirait bien par se calmer après la naissance des jumeaux, il ne pouvait quand même pas lui en vouloir toute sa vie…

— Je suis juste un peu nerveuse, finit-elle par répondre d’une voix blanche à son père.

— C’est bien normal, la rassura-t-il d’une voix enjouée. Allez, c’est à nous !

Il passa son bras sous celui de sa fille et l’entraîna vers l’autel où Spencer attendait sa future épouse. Tandis qu’ils remontaient l’allée au rythme lent de la marche nuptiale, Sally sentait les battements de son cœur s’affoler dans sa poitrine, et elle se mit à serrer son bouquet de mariée de toutes ses forces, comme une noyée s’accroche à sa bouée.

Elle ne pouvait détacher ses yeux de Spencer : il était si beau dans son smoking ! Certes, c’était un smoking de location, mais qu’est-ce que cela pouvait bien faire ? C’est ce qu’elle n’avait pas cessé de répéter à Spencer : cela ne comptait pas. Sauf que pour lui, pensa-t-elle avec amertume, c’était justement cela qui comptait : son futur époux avait un besoin presque maladif d’étaler ses biens, d’afficher sa réussite.

Bien sûr, Sally pouvait parfaitement comprendre cette réaction : pendant toute sa jeunesse, le pauvre Spencer avait entendu sa propre mère se plaindre de leur manque d’argent, et répéter à qui voulait l’entendre qu’ils ne seraient pas tombés si bas si son mari avait vendu la ferme des années plus tôt. Forcément, Spencer avait fini par croire que l’argent faisait le bonheur…

Mais Sally saurait lui montrer qu’il se trompait, se promit-elle alors qu’elle arrivait enfin à la hauteur de Spencer. Jamais il n’aurait à regretter de l’avoir épousée.

Affectueusement, le père de Sally pressa une dernière fois le bras de sa fille avant d’abandonner la jeune femme à son futur époux. Spencer la prit par la main, et elle sentit immédiatement son cœur chavirer, comme chaque fois qu’il la touchait. Peut-être qu’il ne l’aimait pas, se dit-elle, enfin pas de l’amour aussi profond, aussi intense, qu’elle lui portait, mais elle saurait être patiente. Elle lui apprendrait à aimer.

Sa nausée s’était envolée. Rassérénée, elle écouta le prêtre prononcer les mots si familiers du sacrement, tandis que son futur époux se tenait à son côté.

* * *

Spencer lança un regard en coin à Sally. Décidément, se dit-il, il ne pouvait pas supporter de la voir sourire aussi bêtement. La garce ! Si cette sale petite égoïste croyait qu’il suffisait de tomber enceinte pour attraper Spencer Ashton, elle se trompait… Et dire qu’elle avait eu le culot d’aller pleurer auprès du vieil Ashton pour qu’il oblige son fils à l’épouser !

A cette pensée, Spencer sentit un filet de sueur glacée couler dans son dos. Il ne redoutait qu’une seule personne au monde : son père. Et si Frederick Ashton se moquait bien, au fond, que son fils se marie ou non, Spencer savait bien que son père accordait la plus grande importance à ce que les gens pensaient de lui. A son image dans la communauté. Et le vieil Ashton lui avait bien fait comprendre qu’il était hors de question qu’il ternisse cette image…

— Spencer Winston Ashton, acceptez-vous de prendre cette femme pour légitime épouse ? demanda le prêtre. De l’aimer fidèlement toute votre vie…

Peut-être que Sally avait remporté la première manche, songea Spencer avec une rage contenue, mais elle ne perdait rien pour attendre. Jamais il ne laisserait quiconque gâcher son destin, et surtout pas une femme comme Sally !

— … Pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

— Oui, je le veux, déclara solennellement Spencer.

D’une manière ou d’une autre, il finirait bien par trouver un moyen de quitter ce trou et de partir à l’assaut du vaste monde.

Car il en était certain, le monde l’attendait…

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Dates de sortie

La Dynastie des Ashton, Tome 1 : Le Temps de l'amour

  • France : 2019-08-01 - Poche (Français)
  • USA : 2005-01-11 - Poche (English)

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  • Entangled - Anglais
  • Entangled (Dynasties: The Ashtons #1) - Anglais
  • Um verão ardente - Portugais

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