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— Etes-vous resté éveillé à cause de moi ? demanda-t-elle dans un souffle.
— Restez plus longtemps et vous le saurez.
Afficher en entierQu'est-ce qui n'allait pas chez elle ? Il couchait avec des femmes ; il ne s'en faisait pas des amies, bon sang !
Afficher en entier— Vraiment ? Comme c'est curieux. Les dames convenables—les vierges convenables—ne fréquentent pas les bohémiens. De fait, les dames qui souhaitent me fréquenter ne veulent qu'une seule et unique chose, que vous avez refusée.
— Je ne peux pas le croire, murmura-t-elle, atterrée. Il exagérait sûrement ! Il haussa les épaules.
— Peu m'importe ce que vous croyez. Maintenant que notre rencontre infortunée est terminée, je ne me soucie pas du tout de vous, miss de Warenne.
Ses mots blessèrent Ariella. Après ce qu'ils venaient de partager, elle ne pouvait croire qu'il les pensait.
— Je pense que vous avez décidé de me détester, bien que je ne comprenne pas pourquoi. Je pense que vous l'avez décidé en fin d'après-midi, presque au premier regard, même si j'essayais de vous aider à convaincre mon père de vous laisser passer la nuit ici. Pourtant, je ne vous ai pas déplu voilà un moment.
Il la fixa. Et il dit finalement, tous les muscles de son visage se contractant :
— C'est dit avec une telle naïveté que je pourrais bien vous croire.
— Je ne suis guère naïve, rétorqua Ariella.
— Je n'ai pas demandé cela, poursuivit-il d'un ton rauque.
Je n'ai pas demandé qu'une belle princesse de conte de fées apparaisse dans ma vie, m'offrant une tentation que je ne pouvais refuser. Vous êtes une aristocrate, une héritière. Vous épouserez un jour un prince charmant anglais—et il prendra votre innocence dans une tour d'ivoire. Rentrez chez vous, miss de Warenne, où est votre place. Il pivota pour partir.
En colère, elle lui saisit le bras. Elle n'était pas assez forte pour le retenir, mais il lui fit face, les yeux aussi froids et turbulents qu'une tempête hivernale.
— Si je refuse de vous juger, pourquoi tenez-vous à me juger? Insista-t-elle. Vous ne savez rien de moi. Je ne suis pas comme les autres jeunes filles de ma classe et de mon âge, désespérée de trouver un mari et une maison convenables, et même s'il peut paraître que je ressemble à ces dames qui recherchent vos attentions, je ne suis pas comme elles, non plus.
Je ne suis pas venue vous trouver pour une liaison !
— Non, mais vous êtes venue me chercher.
Il croisa les bras sur sa poitrine.
— Allons droit au but. Que voulez-vous de moi, miss de Warenne?
Elle inspira. Bien qu'elle se rappelât aussitôt ses baisers torrides et ses caresses éminemment sensuelles, elle n'hésita pas.
— Je veux que nous soyons amis.
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