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Extrait

Extrait ajouté par anonyme 2012-10-29T21:41:12+01:00

Assis, Cadde regardait la pendule de la salle d’attente en essayant de contrôler sa colère. Parfois, il se levait pour faire les cent pas, se passait les mains dans les cheveux, faisait sonner la monnaie dans ses poches, mais rien n’atténuait sa souffrance, son angoisse.

— Kid ne devrait pas tarder, lui annonça Chance.

Il ne répondit pas. Il avait la sensation que les murs se refermaient sur lui. Il aurait aimé fuir cet hôpital sinistre, et courir, courir jusqu’à en perdre haleine, jusqu’à laisser cette brûlure qui lui déchirait les entrailles derrière lui.

Le Dr Barnes entra dans la pièce, encore vêtu d’une blouse stérile bleue. Cadde se précipita vers lui.

— Tout s’est bien passé et votre femme se repose, dit-il. On va bientôt l’installer dans une chambre. Elle ne se réveillera pas avant deux bonnes heures.

Le docteur ôta son calot et ajouta :

— Au cas où vous voudriez le savoir, c’était un garçon.

Cadde cessa de respirer quelques secondes, un sanglot bloqué dans sa gorge. Jamais il n’avait eu aussi mal. Pas même lorsqu’il avait appris la mort de ses parents.

— Préférez-vous avoir le fœtus, ou voulez-vous que l’hôpital s’en occupe ?

Pendant un instant, il fut comme paralysé par ces mots, puis il se racla la gorge avant de répondre :

— Nous l’enterrerons. C’est ce que voudrait Jessie.

— J’en informerai le service concerné, dit le docteur en manipulant nerveusement son calot. Je suis désolé.

Cadde hocha la tête, incapable de parler.

Quand le docteur fut reparti, Chance lui posa la main sur l’épaule.

— Est-ce que ça va ?

Il ne répondit pas.

Le portable de Chance sonna, et Cadde profita de ce que son frère s’éloignait afin de répondre pour quitter la salle d’attente et dévaler l’escalier.

— Cadde ! cria Chance. Où tu vas ?

Mais il ne prit pas la peine de répondre et continua sa course. Une fois au rez-de-chaussée, il appela un taxi et se rendit à Shilah. Il prit l’ascenseur privé qui menait à son bureau, alla droit au coffre-fort et en sortit le Glock de Roscoe et un chargeur. Il posa l’arme sur son bureau et s’effondra dans son fauteuil.

Vernon Lynch allait mourir ce soir.

Il ne sut pas combien de temps il resta à contempler l’arme, immobile, mais quand Chance et Kid firent irruption dans la pièce, il les fixa comme s’il ne les avait jamais vus.

Ses frères le regardèrent d’un air inquiet, virent le revolver et se consultèrent du regard.

— Qu’est-ce que tu comptes faire exactement ? lui demanda Kid.

— Je m’apprête à aller percer le cœur de Vernon Lynch.

Chance et Kid échangèrent un nouveau regard.

— Cadde…, fit Chance en faisant quelques pas vers lui.

Kid se saisit du revolver.

— Je m’en occupe, décréta-t-il. Toi, tu dois retourner à l’hôpital. Jessie a besoin de toi. C’est moi qui vais tuer ce salopard. Ce n’est pas grave si je vais en prison.

Chance arracha le revolver des mains de Kid.

— Personne ne va tuer personne ! lança-t-il. La police ne l’a même pas encore retrouvé.

Cadde se leva si brusquement que son fauteuil fut projeté en arrière.

— Donne-moi ce flingue ! Je dois le faire pour Jessie. Quand elle se réveillera, je veux pouvoir lui dire que ce fumier est mort.

— Non, répliqua Chance. Il n’en est pas question.

Cadde bondit sur son frère, bien décidé à lui reprendre le revolver, mais Kid l’en empêcha. Au cours de la bagarre, le revolver glissa sous une table. Des meubles tombèrent avec fracas. Enfin, Cadde se retrouva plaqué au sol, maintenu aussi solidement que par deux rubans d’acier. Alors il fit une chose que les Hardin n’avaient pas coutume de faire : il pleura.

Des larmes jaillirent de ses yeux sans qu’il puisse les contrôler, il était secoué de sanglots. Il sentit les bras de ses frères le serrer fermement, presque tendrement. Pendant un long moment, aucun d’eux ne dit un seul mot.

Enfin, Cadde se releva et s’essuya les yeux. Son accès de folie était terminé.

— Je dois aller rejoindre Jessie, dit-il.

Chance le conduisit à l’hôpital, et il trouva Rosa, Felix et Myra dans la chambre de Jessie, qui dormait toujours.

— Où étiez-vous ? chuchota Myra sans douceur.

Il ne répondit pas. Il approcha une chaise du lit, s’assit et prit la main de Jessie dans les siennes. Et il attendit.

Soudain, les cils de Jessie frémirent et elle ouvrit les yeux. Devant la douleur qui se lisait dans son regard, il sentit son ventre se serrer.

— Je… je ne suis plus enceinte, pas vrai ?

— Non, répondit-il d’une voix étranglée.

Un cri guttural monta de la gorge de Jessie, et elle retira brusquement sa main de la sienne.

— Jessie…

— Va-t’en, s’il te plaît.

— Je n’irai nulle part.

— Hé, petite…, fit Myra en s’approchant du lit.

— Sortez tous de ma chambre ! hurla Jessie. Je ne veux voir personne !

Une infirmière entra, alertée par les cris.

— Madame Hardin, est-ce que vous vous sentez bien ?

— Faites-les partir !

Rosa, Felix et Myra sortirent aussitôt, mais Cadde ne bougea pas.

L’infirmière le regarda.

— Il vaudrait mieux que vous lui laissiez un peu de temps, lui dit-elle avec douceur.

Allant à l’encontre de ce que lui dictait son instinct, il sortit de la chambre, mais ne s’éloigna pas ; il s’assit sur une chaise à côté de sa porte, au cas où Jessie aurait besoin de lui.

Il resta là pendant trois jours, ne s’absentant que pour se doucher et se changer. Mais Jessie ne voulait voir personne. Pas même lui.

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