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La Faux soyeuse



Description ajoutée par laylani 2014-03-26T14:46:51+01:00

Résumé

«Je suis couvert de sang mais je suis bien. Rien à foutre. Dans l’univers cotonneux et chaud de la défonce opiacée, le sang n’est rien. La mort n’est rien. Et moi-même je ne suis rien. Joies et chagrins se succèdent dans une espèce de brouillard confus, un ballet macabre, et rien ne subsiste de tout cela, sinon parfois, au détour du chemin, un sentiment de gâchis irréversible qui me prend à la gorge. Nos vies de parias sont comme de frêles esquifs privés de gouvernail. Sans plus personne à bord. Elles sont ballottées au creux de flots tourmentés, secouées par des vents inconnus et changeants qui les mènent à leur gré vers des côtes plus ou moins hospitalières, incapables que nous sommes de changer ne serait-ce que la moindre virgule au récit chaotique de nos existences.»

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Classement en biblio - 9 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par vivih 2016-01-01T00:14:06+01:00

Nos journées étaient idylliques. On se levait tôt et on prenait le petit déjeuner sur la terrasse du bungalows, à deux pas de la plage, du sable blanc et de ses cocotiers. La mer était comme une flaque d'huile et de petits rouleaux turquoise coiffés d'écume venaient s'échouer presque à nos pieds. Ensuite, repus, on se roulait un gros pétard d'herbe locale et on sillonnait l'île de long en large avec le 4x4 loué pour l'occasion. C’est une île volcanique. On prenait des routes bordées de plantations de canne, d'indigo, de café, mais aussi de riz ou de sésame. L'île aux parfums. On l'appelle comme ça à cause des fleurs d'ylang-ylang qu'on y cultive.

...

Alors je me lançais à sa poursuite entre les arbres, butant dans les racines et me cassant la gueule, mais je finissait par la choper, parce qu'elle avait pitié, et on roulait par terre en éclatant de rire.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par PlzAllow 2019-01-24T06:15:20+01:00
Diamant

La faux soyeuse, ce titre est un jeu de mot excellent à tous les niveaux. Elle n'est pas soyeuse, mais elle donne l'impression d'une mort douce, et ça finit par être celle qui nous enterre. L'héroïne, dans le cas présent.

De tous les romans que j'ai lus à propos de la dope (et j'en ai lu pas mal), c'est celui-là dont les scènes m'ont le plus marqué. C'est le comble de la déchéance humaine et du désespoir. D'autres personnages s'en sortent, lui il est déjà condamné et on ne peut que le regarder utiliser ses dernières forces. Le point fort de ce roman n'est pas son originalité mais certainement son réalisme tristement prévisible. Et c'est ce qui fait le plus mal, je pense.

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Commentaire ajouté par Irene-Adler 2018-12-22T20:47:07+01:00
Diamant

"Mes veines sont comme un fleuve tari, une rivière asséchée et parsemée de cailloux, où la roche affleure, une terre devenue stérile et dure. Elles forment de longues cicatrices qui ne véhiculent plus aucune vie. Ce sont les routes sombres de mon passé que mon sang a désertées."

Je n'ai jamais eu envie de me droguer, mais si je l'avais eu, ce roman m'en aurait dégoûté à tout jamais !

C'est le genre de livre à offrir à une personne qui vous dirait que goûter là a poudreuse le tenterait bien, "juste pour essayer, parce que lui, il saura résister et pas recommencer, pas comme tous ces camés qui n'ont aucune volonté"…

Mettez-lui ce livre dans les mains ! Il est rempli de gens qui voulaient "juste essayer une fois" et qui y sont resté pour toujours, passant des bras de la blanche pour ceux de la faucheuse.

Une fois de plus, un roman noir… mais cette fois-ci, rempli de poudre "blanche".

Si la poudreuse peut-être coupée avec tout et n'importe quoi (strychnine !), le roman, lui, il est pur ! C'est de la bonne, de celle qui arrache et qui te marque à tout jamais, comme "L'herbe bleue" m'avait marqué à vie à l'âge de 16 ans, horrifiée que j'étais de voir qu'ils étaient prêt à tout pour avoir leur came.

Franck "Eckel" est un camé et il est au fond du gouffre, en ce 12 septembre 1999. Il a besoin de sa dose, comme tous les jours, depuis des lustres. Nous le suivrons lors de ses achats et nous écouterons ses pensées. Rien ne nous sera caché ou épargné.

Comment il en est arrivé là ? Il vous le racontera, sans édulcorants, avec son langage à lui, argotique et sans fioritures.

Franck nous fera vivre les années 80 et l'arrivée de la poudre sur le marché, les toxicos utilisant tous la même seringue, se refilant ensuite le HIV. C'est tout un pan d'histoire qui nous est conté, ici. Et il m'a fait frémir.

S'il a commencé "petit", Franck est vite monté vers de la "dure" et dans les doses, n'hésitant pas à prendre des médocs pour avoir son shoot, à cambrioler des pharmacies ou à devenir dealer pour se faire du fric et avoir ses doses à lui.

Volant, agressant, mendiant, implorant,… faisant tout ce qui est possible pour avoir son shoot dans les veines.

Il n'y a pas à dire, un toxico en manque, ça ne manque pas d'imagination pour se procurer sa dope, de l'argent ou le matos pour s'injecter la petite mort dans ses veines.

Ce qui frappe, dans ce roman, c'est la réalité avec laquelle il est écrit ! Tel un Edward Bunker nous parlant de la taule, Maravélias nous parle du milieu des toxicos comme si on y était. Des décors environnants jusqu'à la déchéance des corps et des esprits, en passant pas la crasse immonde, tout est superbement bien décrit.

Comme je vous le disais, l'utilisation de l'argot et des codes des camés ajoutent au texte une réalité qui vous place au centre du jeu avec autant de réalisme que si vous étiez vraiment.

Pourtant, l'exercice n'était pas facile. En effet, il s'agit tout de même, pour Franck, de décrire des sensations à des lecteurs qui ne les ont jamais ressenties (du mois,, je l'espère pour eux).

Franck n'est pas un personnage que l'on aime, mais on le suit dans sa déchéance, lui, ou les autres, les filles n'ayant pas honte de se prostituer ou de sucer contre une dose. du liquide contre de la poudre…

On a beau ne pas les aimer, savoir qu'ils sont là de par leur volonté – ou par leur manque de volonté – on a mal pour eux, mal de les voir s'enfoncer de plus en plus profondément, sans espoir de retour, dans les sables mouvants que sont les drogues.

"Mon his­toire n'est qu'une suite d'exemples de mon in­com­pa­rable connerie" nous avouera même Franck. C'est vous dire que même lui, drogué jusqu'à la moelle, a encore de la lucidité de temps en temps. Mais il aime trop les sensations que les drogues lui procurent.

Mélangeant habilement les moments de 1999 et ceux des années 80, c'est dans un voyage fantastique que vous emmènera la plume de l'auteur, jonglant avec les époques, avec les personnages tous plus défoncés les uns que les autres, déambulant tous dans les tréfonds de la société, ayant perdu jusqu'à la moindre parcelle de pudeur ou de raison.

"Elle [la came] nous a obligé à faire des horreurs pour pouvoir profiter d'elle et en tirer du plaisir. Elle a fait de nous des parias. Des malades asociaux et violents. Elle a fait de Carole une pute. Sa putain exclusive".

Le ton du texte est juste aussi… Franck a beau être camé jusqu'au sourcils, il reste logique dans ses pensées. Il ne se trouve pas d'excuses, mais il sait le prix qu'il devra payer pour ce qu'il a fait circuler dans son corps.

Quant au final, s'il ne vous arrache pas une larme, je n'y comprends rien. Là, j'ai eu mal. Une douleur sans non quand j'ai compris en même temps que Franck que…

Un texte fort qui se dévore d'une traite – comme d'autre snifferont d'une traite leurs rails de coke – ne vous laissant pour séquelles que le souvenir de toutes ces ombres que vous aurez croisé dans ses pages. Ombres, qui, comme la Blanche, vous laisseront un grand vide lorsque vous refermerez ce livre et vous hanteront comme la fugueuse de "L'herbe bleue" me hante encore.

"La faux soyeuse" porte bien son nom. le jeu de mot est habile, subtil, magnifique et aura le mérite de mettre en garde les imbéciles crâneurs contre cette fossoyeuse !

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Commentaire ajouté par stoufnie 2016-03-15T17:39:32+01:00
Or

Lorsque j'ai commencé ce roman, je me suis dit : "C'est pas possible ! C'est trop noir pour moi. Toute cette misère, cette déchéance." Je suffoquais au fur et à mesure des pages . Et puis, je me suis attachée à Franck. Même, s'il fait de grosses conneries, on espère avec lui. On a peur avec lui. On pleure avec lui.

Toute cette histoire se passe dans la banlieue parisienne courant des années 80. Franck est un jeune ado qui, comme beaucoup, passe plus de temps dans la rue que chez lui ou en classe. Sa bande de pote et lui sont un peu magouilleur au départ. Juste de quoi se payer quelques trucs. Mais l'arrivée de la drogue dans les banlieues va changer le comportement de ces jeunes.

On passe du présent au passé régulièrement, afin de comprendre la descente aux enfers de Franck ! Qui petit à petit perd pied, amis, confiance, amour, biens, apparence, fierté et identité.

Il n'est plus maître de lui-même. Comment l'être quand on est gouverné par la came et la peur du manque.

Cette souffrance est dur! L'auteur nous décrit tout, sans rien omettre. Et l'on prend conscience que tout le monde se désintéresse du sort de ces mômes. Personnes, ni les flics ni les institutions. Il faut remettre les choses dans son contexte cela dit ! C'est les débuts du trafic de drogue, l'arrivée du sida. Il n'y a pas l'information et la prévention de maintenant. Les mômes n'ont pas conscience qu'une fois embarqué là-dedans ils ne s'en sortiront pas ! le manque, ils ne savent pas ! le sida c'est les homos pas les toxicos !

Un roman qui vous laisse un goût amère dans la bouche ! Quand on fait le bilan à la fin de cette lecture du nombre de morts, on se sent nauséeux. Surtout quand on se rend compte de l'âge de ces victimes. Un roman qui vous ouvre les yeux aussi ! On comprend le changement de mentalité, de devoir faire le pire pour survivre un peu plus longtemps.

Magnifiquement écrit, on sent le vécu derrière les mots.

http://lesciblesdunelectriceavisee.blogspot.com/2016/03/la-faux-soyeuse-eric-maravelias.html

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Commentaire ajouté par MademoiselleMaeve 2016-02-19T09:14:14+01:00

http://mademoisellemaeve.wordpress.com/2016/02/19/la-faux-soyeuse-eric-maravelias/

La Faux soyeuse est le premier roman d’Éric Maravélias paru en 2014 dans la Série noire de Gallimard. J’ai eu la chance de discuter à bâtons rompus avec lui il y quelques semaines dans un café à deux pas de la gare de Saint-Pierre-des-Corps.

Son roman a fait pas mal de bruit lors de sa sortie. A l’époque, de nombreux articles ont encensé l’écriture ciselée de cet auteur fan de E.Bunker et J.Lee Burke.

Mais ce qui fait la force de La Faux soyeuse, c’est que ce roman est en grande partie autobiographique. Les galères de son personnage, la drogue, le manque, les vols dans les pharmacies, le deal, il a connu.

Vous vous en doutez, ce roman est dur, cru et sombre. Très sombre. Mais on y perçoit par moment une petite lueur vacillante, qui permet au lecteur de respirer à nouveau normalement, un instant. L’écriture est très belle, poétique aussi et ça ne laisse pas indifférent.

En lisant La Faux soyeuse, j’ai pensé au roman Transpotting d’Irvine Welsh (lui aussi héroïnomane) et au film Requiem for a dream de Daren Aronofsky (rien que d’y repenser j’ai envie de pleurer).

Éric Maravélias a mis quatorze ans pour écrire ce roman, décrire ce qu’il a vécu, se mettre à nu. Raconter et raconter encore que rien n’arrive par hasard et qu’il ne serait pas là où il est s’il n’avait pas vécu ces années de toxicomanie. Et dans son livre, on sent aussi un certain recul par rapport à cette vie d’avant.

Éric Maravélias a la voix d’un homme qui a vécu mille vies et le regard de celui qui ne s’en est pas lassé. Une lumière dans le regard qui ne nous fait pas oublier les ténèbres mais qui nous rapelle qu’il n’y a justement pas de ténèbres sans espoir…

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Commentaire ajouté par vivih 2016-01-01T23:01:07+01:00
Diamant

PUISSANT, NOIR, PROFONDÉMENT NOIR…et MAGNIFIQUE.

Je pourrais en dire des tonnes, mais trop peur de tout gâcher…Il n'y en a eu qu'un, avant lui, qui a réussi à m’entraîner aussi facilement dans son enfer, celui de la Shoah en l'occurrence, c'est Primo Levi.

Ici rien à voir, bien-sûr : ce sont en hommes et en femmes libres qu'ils s'embarquent pour leur calvaire, mais finalement, s'y retrouvant prisonniers, c'est la même déchéance qui les avale.

À la fin du roman, je me suis pris une énorme claque dans la g…..; ce n'était pas la première, on s'en prends quelques-unes au fils des pages, mais alors celle-là…. Je ne l'ai pas vue arriver et j'ai mis tout de même un moment à me relever.

Ceux qui ont trempés dedans (sans y avoir encore, ou jamais vraiment sombré, parce que ceux-là ne sont certainement plus en état de lire), se retrouveront certainement dans ces lignes, quant aux autres, ceux qui, par curiosité ou bravade, étaient tentés par l'«aventure», ceux-là forcément, se seront pris une sacrée baffe aussi. .

...Il est un passage ou Franck, après un shoot, s' enfonce délicieusement dans son rêve où il est goéland et plane au gré des vents, admirant la beauté du monde qui se déroule sous lui, puis au fur et à mesure de sa descente (et du manque ) , le malaise s'installe ; il se retrouve échoué sur le bateau, incapable de reprendre son envol, et tout devient cauchemardesque.

C'est un passage, parmi tant d'autres, vraiment magique, tout simplement parce que c'est super bien écrit (tout du long d'ailleurs) et que ce rêve c'est comme si on y était….

Enfin bref, jetez-vous sur ce roman parce que c’est vraiment rien de le dire, mais ce mec c’est un poète, un poète dans l'univers de la fange, de la déchéance, de la NOIRCEUR !!!!!

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Date de sortie

La Faux soyeuse

  • France : 2014-03-27 (Français)

Activité récente

vivih le place en liste or
2016-11-21T13:40:02+01:00

Les chiffres

lecteurs 9
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extraits 4
Evaluations 4
Note globale 9.5 / 10

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