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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-05-27T10:01:56+02:00

Hillary se pelotonna dans un fauteuil et suivit avec intérêt la partie d'échecs à laquelle se livraient son père et Bret. Elle ne pouvait détacher les yeux des grandes mains carrées de ce dernier qui déplaçaient judicieusement les pièces sur l'échiquier.

— Echec et mat, annonça soudain Bret.

Tom fronça les sourcils, doutant une seconde de ce qu'il venait d'entendre, puis esquissa le sourire satisfait de celui qui vient de se découvrir un adversaire à sa mesure.

— Félicitations, mon garçon, dit-il en tirant sur sa pipe. Vous avez joué finement et je viens de passer un excellent moment.

Bret se cala confortablement dans son siège et alluma une cigarette.

— Merci, Tom, sachez que le plaisir est réciproque. J'espère que nous nous donnerons l'occasion de disputer d'autres parties comme celle-là lorsque Hillary sera devenue ma femme.

La nouvelle, énoncée avec le plus grand détachement, eut l'effet d'une bombe dans le cerveau embrumé d'Hillary. Elle le regarda, bouche bée.

— Au point de vue financier, poursuivit Bret tout aussi nonchalamment, je peux vous assurer que votre fille sera définitivement à l'abri du besoin et si elle continue à travailler ce ne sera que parce qu'elle l'aura elle-même décidé. Pour sa satisfaction personnelle.

Tom, placide, écoutait en silence.

— J'ai bien réfléchi à tout cela, enchaîna Bret en exhalant une longue bouffée de fumée, et je suis sûr à présent que le moment est venu pour moi de me marier et de fonder une famille. Hillary correspond exactement à l'épouse qu'il me faut. Une forte personnalité, belle, intelligente, surprenante parfois ! Un peu trop mince, peut-être... , conclut-il avec humour.

Tom qui, jusque-là, avait ponctué la tirade de Bret de petits hochements de tête approbateurs afficha une mine navrée.

— Pourtant sa mère et moi nous sommes donnés un mal de chien pour lui faire prendre quelques kilos !

— Il y a aussi la question de son caractère, ajouta Bret en feignant de peser les avantages et les inconvénients. Mais finalement, le sens de la repartie peut être considéré comme une qualité, et puis, j'aime les femmes qui ont de l'esprit.

Hillary se leva d'un bond, incapable d'en entendre plus.

— Comment osez-vous ? explosa-t-elle en se plantant, mains sur les hanches, entre son père et Bret. Comment osez-vous parler de moi comme si j'étais une vulgaire marchandise ! Et toi, mon propre père, comment peux-tu consentir sans réagir !

— Ai-je mentionné son mauvais caractère ? demanda Bret à Tom. Ce dernier acquiesça d'un signe de tête.

— Espèce de prétentieux ! d'arrogant ! de...

— Prends garde, Hillary, l'interrompit placidement Bret, ne m'oblige pas à te laver la bouche avec du savon.

— Vous êtes complètement fou si vous avez cru une seconde que j'allais accepter de vous épouser ! vociféra Hillary. Plutôt mourir ! Alors, vous pouvez rentrer à New York vous occuper de vos chers magazines ! conclut-elle, ivre de rage, en claquant la porte derrière elle.

Bret tira de nouveau sur sa cigarette et se tourna vers Sarah.

— Je suis sûr que votre fille voudra se marier ici. Je vous laisse donc informer votre famille et vous occuper des préparatifs, moi je me charge de ses amis new-yorkais.

— D'accord, Bret, approuva Tom. Vous avez fixé la date?

— Le week-end prochain.

L'ampleur de la tâche à accomplir en si peu de temps parut déstabiliser Sarah : elle écarquilla les yeux, réfléchit deux secondes, puis replongea tranquillement dans son tricot.

— Vous pouvez compter sur moi.

Satisfait, Bret se leva.

— Hillary a dû se calmer à présent. Je vais la chercher.

Tom tapota sa pipe éteinte dans la paume de sa main et annonça :

— Dans la grange. Elle va toujours se réfugier dans la grange quand elle est contrariée.

Bret le remercia et quitta la pièce à grandes enjambées.

— Eh bien, Sarah, conclut Tom, il semblerait que notre fille ait trouvé chaussure à son pied.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-05-27T09:59:39+02:00

Un peu plus tard, alors que toute la famille se trouvait réunie dans le salon, Hillary se consacra à une course de voitures avec son neveu tout en observant à la dérobée le petit frère de celui-ci grimper sur les genoux de Bret. Ce dernier l'aida à s'installer sans pour autant interrompre la discussion passionnée qu'il menait avec Tom.

— Tu vis avec tante Hillary à New York ? demanda innocemment l'enfant.

Le bruit sec du petit camion qu'Hillary venait de laisser tomber sur le sol résonna étrangement dans toute la pièce.

— Je ne vis pas avec elle dans la même maison, mais je vis aussi à New York, répondit Bret avec simplicité, souriant du rouge qui montait aux joues d'Hillary.

— Tante Hillary m'a promis de m'emmener tout en haut de l'Empire State Building, ajouta-t-il, tout gonflé de fierté. Et je vais pouvoir cracher à des millions de kilomètres en bas. Tu peux venir avec nous si tu veux.

— J'adorerais vous accompagner, affirma Bret en ébouriffant les petites boucles brunes. Mais il faudra me dire quand vous comptez y aller.

— Je sais pas, mais tante Hillary m'a dit qu'on ira quand il n'y aura pas de vent sinon je serai tout éclaboussé, expliqua-t-il gravement du haut de ses six ans.

Un éclat de rire général accueillit le commentaire du petit garçon. Hillary se leva et le prit par la main.

— Viens avec moi dans la cuisine, nous allons voir s'il ne reste pas un morceau de tarte pour occuper cette jolie petite bouche.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-05-27T09:54:06+02:00

— Je ne m'en irai pas tant que vous n'aurez pas écouté ce que j'ai à vous dire, déclara Bret d'un ton péremptoire.

— Je ne veux plus vous écouter. C'est fini, vous comprenez ? Je veux juste que vous et votre amie sortiez d'ici pour ne plus jamais y revenir. Et maintenant allez vous-en, j'ai besoin d'être seule.

Bret se résigna à aller chercher sa veste.

— Très bien, nous partons, dit-il en fixant les yeux mouillés de larmes de la jeune femme. Mais je reviendrai, Hillary, ne croyez pas que nous en resterons là.

Hillary attendit que la porte se referme sur eux et essuya d'un geste brusque les larmes qui, à présent, roulaient sur ses joues sans retenue. Il pourrait bien revenir, décida-t-elle rageusement. Elle ne serait plus là.

Elle se précipita dans sa chambre, lança deux valises sur son lit et y entassa pêle-mêle tous les vêtements qui lui tombaient sous la main.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-05-27T09:49:02+02:00

Elle ne résista pas quand il la coucha sur le canapé et qu'il s'allongea sur elle, sa bouche scellant toujours la sienne, ses cuisses musclées enserrant celles de la jeune femme, lui témoignant ainsi le désir qu'il avait d'elle.

Ses lèvres impatientes partirent à la découverte de ce corps qu'il sentait consentant sous le sien, glissant lentement du creux de l'oreille à la naissance de la gorge pour revenir prendre sa bouche avec une avidité accrue. Les battements de coeur d'Hillary redoublèrent, son souffle s'accéléra tandis que les mains de Bret s'aventuraient sur ses mamelons durcis. Elle laissa échapper de petits gémissements étouffés et ondula au rythme de son corps enflammé. Jamais encore elle n'avait succombé avec une telle passion au désir d'un homme !

Elle s'abandonnait avec une rare volupté aux caresses que lui prodiguaient les mains expertes de Bret. Mais lorsque les doigts de celui-ci, rendus plus audacieux par les petits cris qu'elle laissait échapper, entreprirent de baisser la fermeture à glissière de son pantalon, Hillary se ferma, renonçant à plus de plaisir.

— Non, Bret, s'il te plaît, protesta-t-elle faiblement.

Bret, le souffle court, leva vers elle un visage empreint d'incompréhension et plongea dans ses yeux où se mêlaient la crainte et le désir.

— Hillary..., implora-t-il, réclamant de nouveau sa bouche.

Mais la jeune femme détourna la tête et le repoussa légèrement.

— Non, je ne veux pas, répéta-t-elle cette fois plus fermement.

Bret laissa échapper un long soupir et se détacha à regret du corps brûlant d'Hillary. Il prit, dans l'étui en or qu'il avait posé

sur la table, une cigarette qu'il alluma, et dont il expira nerveusement une bouffée de fumée.

Hillary se rassit dans une posture d'enfant prise en faute, mains jointes sur les cuisses, et garda la tête obstinément baissée afin d'éviter le regard lourd de reproches de Bret.

La voix de celui-ci s'éleva, froide, implacable :

— Je vous savais versatile, mais pas allumeuse.

— Je ne suis pas une allumeuse ! s'écria Hillary, blessée par le ton mordant de Bret. C'est injuste ! Et ce n'est pas parce que j'ai reculé, parce que je ne vous ai pas laissé faire...

Sa voix se brisa dans un mélange de sentiments contradictoires. Comme elle aurait aimé pouvoir se blottir de nouveau dans ses bras ! Savoir qu'il comprenait ses doutes, ses hésitations !

— Vous n'êtes plus une enfant, que je sache ! trancha-t-il d'une voix frémissante de colère contenue. Que croyez-vous qu'il se passe lorsque deux personnes s'embrassent comme nous l'avons fait ? Lorsqu'une femme laisse un homme la caresser de cette façon ? Vous aviez envie de moi autant que j'avais envie de vous, alors pouvez-vous me dire à quoi rime ce petit jeu ? Vous saviez aussi bien que moi que nous en arriverions là ! Vous êtes adulte, Hillary, alors, cessez de vous comporter comme une vierge effarouchée !

Bret s'interrompit net, semblant soudain envisager une éventualité qui lui avait échappé. Il remarqua les joues cramoisies de la jeune femme. L'incrédulité se peignit sur son visage.

— Ne me dites pas que vous n'avez encore jamais eu d'amant !

En guise de réponse, Hillary ferma les yeux et garda obstinément le silence, pétrifiée d'humiliation.

— Comment une telle chose est-elle possible ? Comment une femme aussi séduisante que vous peut-elle être encore vierge à vingt-quatre ans ?

— Ça n'est pas très difficile, murmura Hillary, les yeux dans le vague. Il suffit de garder la tête froide et de ne pas laisser déraper la situation.

— Eh bien, moi, j'aurais préféré que vous me mettiez au courant avant que nous n'en arrivions là !

— Oui, je pourrais aussi me peindre le mot « vierge » en écarlate sur le front ! explosa Hillary en le défiant du regard. Comme ça je suis sûre que tout le monde sera au courant !

— Vous savez que vous êtes adorable quand vous vous mettez en colère comme ça, commenta placidement Bret qui avait recouvré le détachement qui lui était coutumier. Prenez garde, Hillary, il se pourrait que je veuille un jour vous faire basculer dans le monde des adultes.

— Et moi je ne vous crois pas capable d'une chose pareille, pas par la force en tout cas.

Bret reposa la veste qu'il était en train d'enfiler et s'approcha de nouveau d'elle jusqu'à la frôler. Puis il se pencha A son oreille et murmura d'une voix menaçante :

— Sache que j'obtiens toujours ce que je veux.

Puis d'une main ferme il la repoussa, fixant d'un regard pénétrant et provocateur sa bouche sensuelle.

— Et que j'aurais pu t'avoir là, maintenant, sans même te forcer. Mais..., ajouta-t-il en se dirigeant vers la porte, je peux me payer le luxe d'attendre encore un peu.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-05-27T09:41:49+02:00

Bret considéra un instant les joues rosies et le regard vague de la jeune femme.

— Eh bien... disons que j'ai eu envie de m'encanailler un peu. En outre, c'est excellent pour mon image de me montrer sous un autre jour.

Hillary repoussa une mèche de cheveux qui lui barrait le visage et vida son verre d'un trait.

— Mmm... je vois. Et en termes d'images nous nous y connaissons tous les deux, n'est-ce pas ?

Elle se tourna ensuite vers son chevalier servant, qui se trouvait toujours à son côté, et lui demanda dans un sourire éblouissant :

— Paul, voulez-vous être un amour et aller me chercher un autre verre de cette excellente boisson ? C'est le punch qui se trouve sur cette table, là-bas.

Bret attendit que Paul se fût éloigné et prit le menton d'Hillary entre ses doigts, l'obligeant à le regarder droit dans les yeux.

— Combien en avez-vous bus, Hillary ? s'enquit-il d'un air soupçonneux. Je croyais que vous ne supportiez pas l'alcool.

— Ce n'est pas de l'alcool, c'est du jus de fruits ! Et je n'ai pas l'intention de m'arrêter là, parce que c'est un grand jour aujourd'hui : je fête ma renaissance !

Un sourire narquois flotta sur les lèvres de Bret.

— Compte tenu de votre regard, je parierais qu'il n'y a pas que des fruits là-dedans et je vous recommande vivement d'aller boire un café.

— Ce que vous pouvez être rabat-joie ! lui dit-elle en passant une main caressante sur sa chemise. Mmm... de la soie. J'ai toujours eu un faible pour la soie.

Puis sautant du coq à l'âne, elle s'écria :

— Peter est là ! Et devinez ? Il n'a pas pris son appareil photo ! Vous vous rendez compte ! Je ne le reconnais plus !

— Dans l'état où vous êtes, je doute que vous reconnaissiez votre propre mère, ironisa Bret.

— Ma mère, elle, ne prend jamais de photos ! annonça-t-elle triomphalement en buvant une gorgée du verre que Paul venait de lui apporter.

Elle l'agrippa soudain par le bras.

— Paul, allons danser, voulez-vous ? J'adore danser !

Puis elle se tourna vers Bret et lui tendit son verre.

— Tenez, soyez gentil de me le garder.

Elle se sentait merveilleusement bien, légère comme une bulle, et elle s'étonna même de s'être laissé troubler par Bret comme elle l'avait fait. Une agréable sensation de vertige la rendit un peu plus euphorique et son corps qui se mouvait langoureusement alla se plaquer un peu plus étroitement contre celui de son cavalier. Elle eut vaguement conscience de Paul lui murmurant quelque chose à l'oreille et elle laissa échapper un petit soupir de satisfaction en guise de réponse.

Lorsque la musique se tut, la main de Bret lui tapota l'épaule.

— Qu'y a-t-il ? Vous voulez danser vous aussi ?

— Ce n'est pas vraiment ce que j'avais en tête, répondit-il en la tirant par le bras.

— Mais je n'ai pas du tout envie de partir ! protesta Hillary en tentant de se dégager de l'emprise de Bret. Il est tôt et pour une fois, je m'amuse bien !

— Je vois, oui, dit Bret en resserrant son étreinte. Mais nous partons quand même.

— Je n'ai pas besoin de vous ! D'ailleurs, je suis sûre que ce cher Paul se fera une joie de me ramener.

— Je n'en doute pas une seconde, grommela Bret en poussant la jeune femme devant lui.

— Je veux danser encore, insista Hillary en venant se plaquer contre son torse. Vous voulez bien danser avec moi, Bret ?

— Pas ce soir, Hillary. J'ai bien peur que vous ne soyez plus en état de maîtriser quoi que ce soit.

Puis, la prenant par surprise, il la saisit par les hanches et la flanqua sur son épaule, se frayant ainsi avec son étrange fardeau un chemin parmi la foule compacte. Et provoquant, contre toute attente, l'hilarité de la jeune femme.

— C'est drôle ! Mon père avait l'habitude de me porter comme ça quand j'étais petite !

— Formidable !

Au passage, June tendit à Bret l'étole et le sac à main d'Hillary.

— Ça va aller, patron ?

— Il faudra bien, dit-il en s'éloignant dans le couloir.

Parvenu à la voiture, il laissa tomber Hillary sans ménagement sur le siège avant et lui tendit son étole.

— Mettez ça, lui ordonna-t-il.

En guise de réponse, elle lança son châle sur la banquette arrière et se cala confortablement contre le dossier.

— Je n'ai pas froid. Je me sens même merveilleusement bien.

Bret mit le moteur en marche et jeta à la jeune femme un regard amusé.

— Rien d'étonnant à cela ! Avec tout l'alcool que vous avez bu, vous pourriez réchauffer toute la ville de New York.

— Ce n'était que du jus de fruits, s'entêta Hillary. Oh, regardez ! s'exclama-t-elle en s'accoudant sur le tableau de bord. La lune ! Allons faire une promenade, ce sera tellement romantique !

Bret, qui s'était arrêté à un feu rouge, tourna la tête vers elle et dit fermement :

— Non.

— Décidément, ronchonna Hillary, vous n'êtes pas drôle !

Puis rejetant la tête en arrière elle se mit à chanter gaiement jusqu'à ce qu'ils arrivent devant sa résidence. Bret gara alors la voiture et lui demanda :

— Vous pensez pouvoir marcher ou faut-il que je vous porte de nouveau ?

— Evidemment que je peux marcher, s'offusqua Hillary. Cela fait même des années et des années que je peux marcher ! Regardez !

Après s'être extirpée, non sans difficultés, de son siège, elle se demanda pourquoi le sol était devenu subitement instable sous ses pieds, mais elle tint néanmoins à prouver ce qu'elle venait d'avancer.

— Vous voyez, dit-elle en titubant dangereusement. Equilibre parfait.

— Je vous félicite, vous êtes une merveilleuse funambule.

Il se précipita vers elle pour prévenir une chute inévitable et décida qu'il valait mieux la porter. Hillary s'abandonna, tête rejetée en arrière, et bras noués autour du cou de Bret.

— Je préfère quand vous êtes gentil comme ça, annonça-t-elle tandis que l'ascenseur commençait sa lente montée vers les étages. Vous savez ce que j'ai toujours voulu faire ?

— Non, répondit distraitement Bret. Hillary..., commença-t-il tandis que la jeune femme lui agaçait l'oreille du bout de la langue.

Elle l'interrompit en dessinant le contour de sa bouche d'un doigt léger.

— Vous avez la bouche la plus fascinante que j'aie jamais vue, murmura-t-elle.

— Hillary, arrêtez.

— Un beau visage, des traits réguliers, poursuivit-elle sans tenir compte des protestations de Bret, et des yeux... des yeux dans lesquels j'adore me perdre.

Elle nicha sa tête dans le creux de son épaule et promena ses lèvres le long de son cou.

— Mmm, votre parfum sent si bon !

Arrivé devant la porte, Bret parvint tant bien que mal à trouver la clé et à l'introduire dans la serrure.

— Hillary, si vous ne cessez pas immédiatement, vous risquez de me faire oublier que le jeu a des limites que je ne dois pas dépasser.

Une fois la porte enfin ouverte, il la referma sur eux et s'adossa un instant contre le mur pour reprendre son souffle... et ses esprits.

— Je croyais que les hommes aimaient qu'on les séduise, susurra Hillary d'une voix enjôleuse tout en frottant sa joue contre celle de Bret.

— Ecoutez, Hillary...

Mais la jeune femme lui ferma la bouche d'un baiser.

— J'adore vous embrasser, dit-elle avant de bailler discrètement et d'enfouir son visage contre sa poitrine.

— Hillary, pour l'amour du ciel !

Lorsque Bret, chancelant sous le poids de son fardeau devenu trop lourd, parvint enfin dans la chambre à coucher d'Hillary et qu'il voulut l'allonger, elle s'accrocha si désespérément à son cou qu'elle lui fit perdre l'équilibre et qu'il bascula avec elle sur le couvre-lit. Elle resserra alors son étreinte et reprit sa litanie de mots doux incohérents qu'elle n'interrompit que pour effleurer de sa bouche les lèvres de Bret.

Ce dernier jurait intérieurement, tentant de se dégager de son emprise.

— Hillary, vous ne savez plus ce que vous faites.

Pour toute réponse, elle ferma les yeux et lui sourit béatement.

Une fois libéré des bras qui le retenaient prisonnier, Bret entreprit de lui retirer ses chaussures.

— Vous portez quelque chose là-dessous ?

N'obtenant en guise de réponse qu'un murmure inaudible, il baissa la fermeture à glissière de sa robe et la passa pardessus ses épaules.

— Je te ferai payer cette épreuve que tu m'infliges, dit-il à voix haute en luttant pour ne pas caresser la peau douce mise à nu sous le fin caraco de soie.

Il rabattit le couvre-lit sur le corps inerte de la jeune femme qui poussa un petit gémissement avant d'enfouir sa tête dans l'oreiller et de sombrer instantanément dans le plus profond des sommeils.

Bret écouta un instant la respiration régulière d'Hillary puis quitta la pièce en refermant la porte derrière lui.

« Je ne peux pas croire qu'il m'arrive une chose pareille, se dit-il. Bien possible que je me déteste demain matin. »

Il poussa un profond soupir et décida qu'un verre de scotch lui ferait le plus grand bien.

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