La Femme de Brighton
Auteur
- Rosalind Laker (Écrivain)
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Classement en biblio - 10 lecteurs
extrait
Ce jour-là, Kate parcourut une longue distance en diligence. Au crépuscule, le cocher s'arrêta dans un relais de poste pour la nuit. La jeune femme se sentait épuisée. Après un repas frugal, elle se fit monter de l'eau chaude dans sa chambre afin de prendre un bain. Elle passa ensuite un long moment à sécher ses cheveux puis à les brosser jusqu'à ce qu'ils deviennent brillants comme de la soie. Elle s'apprêtait à se coucher lorsqu'une femme de chambre entra avec une bassinoire.
- Pardonnez-moi, madame, je vous ai fait attendre.
- Non, pas du tout. Je viens juste de sortir de mon bain.
La servante bassina longuement le grand lit à baldaquin puis écarta les draps pour que Kate puisse s'y glisser.
- Voilà.....votre mari ne va pas tarder à monter.
- Pardon ? Que dites-vous ? demanda Kate, interloquée.
- En traversant le hall, tout à l'heure, j'ai entendu un monsieur demander Mrs Warwyck. C'est bien vous, n'est-ce pas ?
- Il doit s'agir de quelqu'un d'autre, bredouilla Kate, troublée. Warwyck est un nom assez courant.
La femme de chambre haussa les épaules avec indifférence et sortit de la pièce.
Kate se sentait nerveuse. Ce ne pouvait être qu'une coïncidence. Soudain la porte s'ouvrit et Daniel entra, le regard dur et brillant. Il ferma ostensiblement le verrou.
- Après tout, nous sommes vraiment mariés, Kate, n'est-ce pas ?
Elle le regarda, stupéfaite, puis sortit vivement du lit pour enfiler sa robe de chambre, mais il l'en empêcha.
- Comment avez-vous appris ? murmura-t-elle.
Il jeta son manteau et sa cravache sur une chaise.
- Je vous raconterai cela plus tard. Pour le moment j'ai des droits, Kate, et voilà trop longtemps qu'ils me sont déniés.
- Je partais, dit-elle, très pâle. Vous ne m'auriez jamais revue. C'est encore réalisable, à condition que vous quittiez cette chambre à l'instant.
- C'est trop tard.
Il commença de se déshabiller en songeant qu'il n'aurait jamais pu la quitter ce soir. En dépit de sa colère et de sa déception, le magnétisme de Kate agissait sur lui. En ouvrant la porte, il avait été frappé par sa beauté. A cet instant, à la lueur des bougies, avec sa chemise de nuit blanche, son air éploré et cette somptueuse chevelure en vagues souples sur ses épaules, il la trouvait tout simplement irrésistible. Personne, pas même Claudine, n'aurait pu le faire renoncer à elle.
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Un roman pour lequel je n'avais pas beaucoup d'attente positive et en fin de compte j'ai adoré ! L'univers des pugilistes m'a tout simplement enchantée, et j'espèrais bien que tout cela se termine parfaitement bien. Très étonnée donc mais dans le bon sens cette fois.
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J'ai lu ce livre en 1984, je me souvenais l'avoir beaucoup apprécié, mais l'histoire à part le début, c'était plutôt flou dans ma tête........ alors j'ai décidé de le relire et je ne peux en dire qu'un mot "Passionnant", tellement que je ne n'ai pas vu le temps passé ni les heures...et que je me suis endormie à 4 heures ce matin.....sans regret !
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit, mais ce roman s'avère être finalement une excellente surprise ! Je pense tenter de lire d'autres livres de la même auteure.
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En 1825, à Brighton, Daniel Warwyck, aristocrate ruiné et boxeur professionnel prometteur, se retrouve par hasard témoin d'une étrange vente aux enchères, celle d'une jolie femme, prénommée Kate dont un fermier veut se débarrasser comme d'une tête de bétail sans intérêt. Daniel se retrouve obligé de surenchérir sur son frère Harry qui est tombé amoureux de Kate au premier regard. Daniel finit par l'emporter. Mais lui, a une autre idée derrière la tête : se présenter « marié » devant un vieil oncle cacochyme, rentrer dans ses bonnes grâces et ainsi avoir une chance de récupérer le domaine familial. Mais quand il arrive, l'oncle est déjà décédé. Il a eu le temps de se marier avec une servante, de lui faire un enfant, de l'avoir couché sur son testament et ainsi d'avoir déshérité Daniel. Kate ne représentant plus le moindre intérêt pour lui, il la renvoie avec une petite somme en dédommagement, au grand désespoir de son frère cadet.
« La femme de Brighton » est un roman aux limites de l'historique, du social, du terroir et du sentimental. L'intrigue est intéressante, pleine de péripéties et fort bien menée dans une écriture classique et agréable à lire. Tout le monde se cherche dans cette histoire. Untel aime unetelle qui ne l'aime pas et qui en aime un autre lequel est plutôt attiré par une autre... On l'aura compris, le milieu de la boxe au dix neuvième siècle, la condition des ouvriers et des paysans restent en toile de fond et presque secondaires, car au bout du compte ce qui importe ce sont les amours contrariées. Ainsi se retrouve-t-on rapidement dans le classique roman sentimental, limite roman de gare et presque collection Harlequin. Il s'en fallait de peu pour que cet ouvrage soit une totale réussite. Juste d'un meilleur dosage, celui qui fait la différence entre le livre de qualité et le tout venant divertissant sans plus. Pour les amateurs (trices) du genre uniquement. Les autres pourront s'abstenir...
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Date de sortie
La Femme de Brighton
- France : 2001-02-26 - Poche (Français)
Activité récente
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Résumé
Brighton, 1825. Sur le champ de foire, Daniel Warwyck, un aristocrate ruiné devenu "pugiliste", est attiré par un étrange spectacle. Là, entre bétail et marchandises, un riche fermier met en vente son épouse. Elle est jeune, belle et digne. Au point que Harry, le frère cadet de Daniel, en tombe amoureux. Pour casser net cette passion qu'il juge dangereuse, Daniel monte les enchères et ... emporte la vente ! Dès lors, la guerre est déclarée entre les deux frères, le premier compte utiliser la jeune fille pour regagner l'estime de son oncle, le second n'aspire qu'à la conquérir... Ainsi commence une histoire d'amour troublante, bouleversante et pleine de rebondissements !
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