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"En fait, la vie n'était rien d'autre que cette moiteur charnelle, le désir des hommes et des femmes qui se palpent, qui se donnent, puis se séparent. "Qui s'enlacent, qui s'en lassent..." Tout le reste était des mensonges de poètes".
Afficher en entier"À un certain degré de souffrance, la douleur nous laisse voir pleinement la beauté immédiate de chaque instant".
Afficher en entier"Je pensai à l'ironie avec laquelle je lisais tout à l'heure une phrase sur Staline ordonnant la défense de Leningrad. C'était la tonalité sarcastique qui avait cours dans notre milieu d'intellectuels contestataires. Un humour qui procurait un réel confort mental car il nous mettait au-dessus de la mêlée".
Afficher en entier"En fait toutes les femmes attendent, comme elle, durant toute leur vie, formulai-je avec maladresse. Toutes les femmes, dans tous les pays, de tout temps. Elles attendent un homme qui doit apparaitre là, au bout de cette route, dans cette transparence du couchant. Un homme au regard ferme et grave, venant de plus loin que la mort vers une femme qui espérait malgré tout".
Afficher en entier"Ce jour-là, je la croisai au même endroit que la première fois,dans la saulaie qui bordait le lac. Les branches avaient déjà perdu leurs feuilles, l’argile rouge de la berge était tout strié de cet or éteint. Vêtue de son vieux manteau de cavalier, chaussée de grosses bottes, elle poussait une barque envasée parmi les piquets des joncs. Une barque trop large, trop lourde pour être conduite à la rame, destinée sans doute à une navigation à voile. Mais peut-être la seule qui restait par ici en état de flotter".
Afficher en entier"Je l'écoutais, ne parvenant pas à me défaire d'un brouillage visuel: une recluse, une fiancée-veuve inconsolable, une ermite vouée au culte des morts et cette jeune thésarde dans le Leningrad des années soixante avec leur effervescence post-stalinienne".
Afficher en entier"Une femme si intensément destinée au bonheur (ne serait-ce qu’à un bonheur purement physique, oui, à un banal bien-être charnel) et qui choisit, on dirait avec insouciance, la solitude, la fidélité envers un absent, le refus d’aimer…"
Afficher en entier"Ce Saussure prêté prouve que même dans une situation aussi insolite que la nôtre la logique d'une liaison reste toujours pareille : au début, un objet-talisman, une bouteille à la mer, l'espoir fébrile d'une suite, à la fin, ce volume inutile dont on ne sait plus comment se défaire".
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