La femme qui se cognait dans les portes
Auteur
- Roddy Doyle (Écrivain)
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Classement en biblio - 11 lecteurs
extrait
"J'étais incorrigible, nulle, bonne à rien, quoi! J'ai passé des années de ma vie à croire que c'étaient les côtés de moi les plus importants, les seuls vrais. J'étais incapable de me débrouiller, j'étais incapable de gagner ma vie, j'avais besoin de lui. J'avais besoin de lui pour qu'il me montre le chemin; j'avais besoin de lui pour qu'il me punisse. J'étais incorrigible et idiote, bonne seulement pour la baise, et je n'étais même pas très douée pour ça. Il me l'a dit. C'est la raison pour laquelle il allait voir d'autres femmes."
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Que dire sur ce roman. Que décrire.
Son écriture Fluide, poignante, belle. Les personnages, touchant. Paula, qui nous partage tant d'émotions sur ce qu'elle a vécu.
A l'issue de ce roman, on se rappelle que c'est un homme qui l'a écrit. Un homme qui a réussi à mettre sur papier tous ces sentiments, les questions que les femmes battues se posent : S'il m'aime, pourquoi me fait-il ça ? Les questions que les autres se posent, en jugeant : Pourquoi tu restes alors qu'il te fait ça ? Pourquoi tu ne te défend pas ? Cette manie d'accuser la femme, au lieu de l'aider.
Extrêmement touchant.
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L’éternelle question que toutes les femmes battues se posent ou se sont posées un jour: il m’aime, il dit qu’il m’aime, comment peut-il en arriver à une telle violence, et comment et pourquoi cette violence peut-elle se répéter ?
L’auteur de ce roman est un homme et je ne peux qu’applaudir l’écriture, le style par lequel tous les sentiments contradictoires de la femme battue sont rendus : lassitude, espoir, désespoir, difficulté de voir l’amour réduit au néant.
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Date de sortie
La femme qui se cognait dans les portes
- France : 1999-08-18 - Poche (Français)
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Editeurs
Résumé
Après le succès de sa trilogie de Barrytown et le triomphe de "Paddy Clarke Ha Ha Ha", Roddy Doyle réussit un nouveau tour de force avec ce roman où il trouve -lui, un homme- le ton juste pour dire " Moi, Paula, trent-neuf ans, femme battue". C'est avec un mélange d'humour -irlandais bien sûr- et de cruauté qu'il prend la voix de cette Paula Spencer, une Dublinoise dont la vie conjugale a été ponctuée de raclées, de dents et de côtes brisées, alcoolique au surplus et par voie de conséquence.
Mais qui reste digne et garde la force de prétendre, à l'hôpital, après chaque dérouillée, qu'elle s'est "cognée dans la porte". Un grand auteur a signé avec cette femme-ci un roman nécessaire, un grand livre.
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