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Oui, danser était la solution. Quoi que la vie nous réserve, nous devons continuer à danser.
Afficher en entierSes paroles s’envolèrent telle une colonne de vapeur. Comme je regardais par la fenêtre, penchée en direction de la rue d’Ulm, je les entendis à peine. Les dernières feuilles s’accrochaient aux branches des arbres. Plus bas, les réverbères projetaient des cercles de lumière irréguliers sur les pavés. L’odeur des marrons chauds montait des braseros de la rue de Grenelle et passait à travers les interstices de l’huisserie, mais je ne m’en rendais pas vraiment compte non plus. Je me déplaçais comme en rêve, incapable de sentir le sol sous mes pieds.
Afficher en entierJe pensais à Beckett et je me remettais à pleurer. Sur tous mes rêves et mes espoirs avortés : l'amour, la libération, les bouquets de mariée, les petites maisons aux coussins rebondis, les jardins avec des parterres de jonquilles. Envolés, brisés en mille morceaux ! Mais surtout, je pleurais les morts prématurées de Mrs Samuel Beckett et Mrs Alexander Calder.
Afficher en entierJe commençais à voir que nous étions tous des rouages de la mécanique de Babbo. Que nous faisions tous partie de son histoire. Et que, si nous ne réagissions pas, nous allions être piégés. Piégés dans son monde imaginaire.
Afficher en entier— Je veux aller sous la surface, explorer le vide dans la vie des gens... Montrer à quel point la vie peut être précieuse tout en étant parfaitement vaine. J'aurai recours à l'humour pour que ce ne soit pas trop triste.
Afficher en entier— Pour moi, la tour Eiffel est un squelette, un cadavre, une carcasse qui plane au-dessus de nous comme une menace, murmura Babbo en pointant sa cigarette en direction de la fenêtre.
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