Extraits

Ce qui compte, ce ne sont pas les coups que l'on donne mais ceux que l'on reçoit et auxquels on résiste pour aller de l'avant.

De Randy Pausch.

- La fille de papier -

Elle avait commencé à descendre son rideau de fer lorsqu'on frappa à la vitre. Une lectrice retardataire agita son exemplaire, joignant ses mains en prière pour qu'on la laisse entrer.

Après m'avoir interrogé du regard, la libraire accepta de lui ouvrir. Je dévissai le capuchon de mon stylo et me remis à ma table.

-Je m'appelle Sarah ! dit la jeune femme en présentant son ouvrage.

Tandis que je dédicaçais son livre, une autre cliente profita de la porte ouverte pour pénétrer dans la librairie.

-C'est pour qui? demandai-je.

-Pour Lilly, me répondit une voix douce et posée.

Emporté par mon élan; j'allais orthographier son nom sur la première page lorsqu'elle ajouta:

-Mais si tu préfères Billie...

Je levai la tête et compris alors que l'existence venait de m'offrir une seconde chance.

Décidément, on ignore souvent les tourments que traversent les personnes que l'on aime le plus.

" Ne pense pas à demain ni au moment où il ne sera plus là, vis l'instant "

"Ce qui compte, ce ne sont pas les coups que l'on donne, mais ceux que l'on reçoit et auxquels on résiste pour aller de l'avant."

"-[...] Certaines choses sont faciles à commencer, mais elles ne prennent leur sens véritable que lorsqu'on les a achevées."

Si l'art existe parce que la réalité ne suffit pas, peut-être arrive-t-il un moment où l'art ne suffit pas et passe le relais à la folie et à la mort. Et même si je n'avais le talent d'aucun de ces artistes, je partage malheureusement une part de leurs névrose.

" - Donc ce soir, c'est la fin de l'aventure?

Elle me regarda d'un air qui se voulait léger :

- Eh oui ! Mission accomplie pour tous les deux : tu as terminé ton livre et je t'ai ramené la femme que tu aimes.

- C'est toi la femme que j'aime.

- Ne complique pas tout, s'il-te-plaît, demanda-t-elle tandis qu'un maître d'hôtel s'avançait pour prendre notre commande.

Je tournais la tête pour masquer ma tristesse et mon regard s'enfuit à travers la verrière vertigineuse qui surplombait la ville et offraait une vue enivrante sur les toits de Paris. "

Un livre ne prend corps que par la lecture. C'est le lecteur qui lui donne vie, en composant des images qui vont créer ce monde imaginaire dans lequel évoluent les personnages.

"Nous avons tous vécu ce genre d'expériences:des moments de grâce semblant orchestrés par un architecte céleste capable de tisser entre les être et les choses des liens invisibles pour nous apporter exactement ce dont nous avons besoin au moment précis où nous en avons besoin"