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Rien n'est plus tragique que de rencontrer un individu à bout de souffle, perdu dans le labyrinthe de la vie.
Martin Luther King
Afficher en entierJe levai la tête vers ma "visiteuse". Elle s'était recroquevillée sur elle-même. Le menton posé sur ses jambes repliées, elle me fixait maintenant d'un œil éteint.
Afficher en entierLes amis sont les anges qui nous soulèvent lorsque nos ailes n'arrivent plus à se rappeler comment voler.
Afficher en entierLe feu commençais à faiblir et répandait dans la pièce une lumière vacillante. Vrillés l’un contre l’autre, entortillés dans la même couverture, nous nous embrassions avec fougue comme à l’âge des premiers amours.
Afficher en entierC’est le destin qui distribue les cartes, mais c’est nous qui les jouons.
Afficher en entierParis
23 décembre
20 heures
A la veille du réveillon, le marché de Noël battait son plein. Accrochée à mon bras, Billie se laissait guider à travers les petits chalets blancs installés sur la place de la Concorde et le rond point des Champs-Élysées. La grande roue, les illuminations, les sculptures sur glace, les effluves de vin chaud et de pain d'épice apportaient un peu de magie et de féérie à l'avenue.
Afficher en entierCette fois, l'argument fit mouche et réussit à me provoquer un frisson. Malgré la réussite et l'ascension sociale, une part de moi-même avait toujours quinze ans et n'avait jamais quitté le quartier de MacArthur Park, ni ses dealers, ni ses marginaux, ni ses cages d'escalier traversées de cris. Et ni la peur qui était partout.
Afficher en entierAprès m'avoir interrogé du regard, la libraire accepta de lui ouvrir. Je dévissai le capuchon de mon stylo et me remis à ma table.
- Je m'appelle Sarah ! dit la jeune femme présentant son ouvrage.
Tandis que je dédicace et son livre, une autre client profita de la porte ouverte pour pénétrer dans la librairie.
Je rendis son exemplaire à <<Sarah>> et, sans lever les yeux pris le livre suivant.
- c'est pour qui ? demandai-je.
- pour Lily, me répond une voix douce et posée.
Emporté par mon élan, j'aillais orthographier son nom sur la première page lorsqu'elle ajouta :
- Mais si tu préfères Billie...
Je levai la tête et compris alors que l'existence venait de m'offrir une seconde chance.
Afficher en entier-Parce que je suis tombée.
-Tombée d'où?
-Tombée d'un livre. Tombée de votre histoire.
Afficher en entierCette fois, l'argument fit mouche et réussit à me provoquer un frisson. Malgré la réussite et l'ascension sociale, une part de moi-même avait toujours quinze ans et n'avait jamais quitté le quartier de MacArthur Park, ni ses dealers, ni ses marginaux, ni ses cages d'escalier traversées de cris. Et ni la peur qui était partout.
Je tournai la tête et mon regard se perdit vers l'océan. L'eau était limpide et brillait de mille nuances allant du turquoise au bleu outremer. Seules quelques vagues, harmonieuses et régulières, agitaient le Pacifique. Une quiétude qui contrastait avec le fracas de nos adolescences.
— On est clean, reprit Milo. On a gagné notre fric de manière honnête. On ne porte pas de flingues sous nos blousons. Il n'y a pas de gouttes de sang sur nos chemises, pas de trace de cocaïne sur nos billets de banque…
— Je ne vois pas très bien le rapport avec…
— On a tout pour être heureux, Tom ! La santé, la jeunesse, un job qui nous passionne. Tu ne peux pas tout bousiller pour une femme. C'est trop con. Elle ne le mérite pas. Garde ta peine pour les jours où le véritable malheur frappera à notre porte.
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