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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:26:47+02:00

Quand Piers et sa femme eurent quitté Vaughanland, les trois personnes qui y habitaient gardèrent un moment le silence, chacune d’elles étant occupée par des pensées que démentait son calme apparent. Eugène Clapperton, un homme aux cheveux gris, songeait, figé dans une attitude rigide : « Pourquoi ai-je dit à Mrs Whiteoak que j’allais me remettre à bâtir ? Gem y est opposée, mais il me fallait le lui dire. Cela m’a donné l’impression d’être redevenu mon propre maître, et je ne tolérerai pas qu’elle m’empêche de réaliser mon rêve. Dieu ! Quand je pense à tout ce que j’ai fait pour elle ! Quelle ingratitude ! J’en suis malade. Dire que sans moi, elle ne serait pas en état, aujourd’hui, de faire un pas ! De quel luxe je l’entoure ! Elle qui était pauvre comme un rat d’église ! Si seulement je savais ce qu’elle a dans la tête. Ingratitude et vanité. On dirait que ta maison lui appartient. Elle se plaît à me mettre dans mon tort, à me rendre ridicule. Si seulement je ne l’aimais pas, je ne souffrirais pas autant ! Mais elle ira trop fort; mon endurance elle-même a des limites ! »

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:26:37+02:00

Il avait le sentiment que, s’il était demeuré seul avec Adeline, la barrière qui les séparait aurait pu tomber. Leurs tête-à-tête étaient fréquents, mais ils lui laissaient toujours cette même impression d’échec, d’incapacité à se mettre étroitement en contact spirituel avec elle. Parfois, il se disait qu’il en serait toujours ainsi, qu’ils ne seraient jamais l’un pour l’autre que des cousins, des amis, mais pas des amants. Il cherchait à se persuader certains jours que l’obstacle à leur parfaite entente était l’extrême jeunesse d’Adeline. Elle était, à bien des égards, très jeune pour son âge, tandis qu’il se sentait plus mûr que ses parents. Il savait qu’aux yeux de son père, il n’était qu’un blanc-bec assez exaspérant et que sa mère le considérait toujours comme son petit garçon. Maurice avait la certitude qu’Adeline ne se développerait jamais dans le sens qu’il souhaitait, aussi longtemps qu’elle vivrait à Jalna. Il était étranger à ce milieu et désirait l’en éloigner avec lui; s’il pouvait l’emmener en Irlande, tout serait changé. Elle avait, de son côté, la plus grande envie d’aller en Irlande, mais pas pour modifier quoi que ce soit.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:26:28+02:00

Une voiture apparut dans l’allée. Un moment plus tard, la porte de la maison s’ouvrit et Piers Whiteoak, sa femme et le plus jeune de leurs enfants, une toute petite fille, pénétrèrent dans le vestibule en tapant leurs pieds couverts de neige, tandis que jappait un petit chien. L’enfant et le chien entrèrent en courant dans le salon. Adeline aimait particulièrement cette petite fille; elle la souleva et l’embrassa.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:26:02+02:00

Adeline rit et ils se bousculèrent en passant du hall sous le porche. L’antagonisme et l’attraction luttaient entre eux. « Si seulement elle était différente, songea-t-il, je pourrais l’aimer de tout mon cœur. » Et elle se dit : « Si seulement il était différent… », mais elle ne pensait pas à l’amour. Il l’aurait voulue semblable aux femmes dont il caressait l’image dans sa solitude. Physiquement, elle lui paraissait parfaite; son sourire l’enchantait. Mais pourquoi gaspillait-elle ses charmes et ses sourires auprès de ceux qui ne l’appréciaient pas ? Car Maurice se croyait seul capable de les apprécier. Il était sûr qu’elle souhaitait qu’il ressemblât davantage à son père; un jour, il le lui avait dit. « Non ! grands dieux ! avait-elle répliqué. Tenir tête à un seul homme du genre de mon père me suffit ! » « Tu m’aimerais cependant davantage si j’étais comme lui », avait-il insisté. « Je n’en veux pas plus d’un de son espèce », avait-elle répété.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:25:53+02:00

C’était un jeune homme svelte et gracieux, au visage sensible, contrastant avec son père, Piers Whiteoak, devenu lourd et corpulent avec l’âge, et qui regardait le monde avec un air de défi. Encore enfant, Maurice avait été envoyé en Irlande, invité par Dermot Court, parent riche et âgé qui en avait fait son héritier. Il était mort, au bout de cinq ans d’une vie commune qui avait été très heureuse pour tous les deux et les avait fortement attachés l’un à l’autre. Maurice était revenu chez les siens en étranger, grand garçon de dix-sept ans timide et fier, financièrement indépendant de son père, mais toujours aussi vulnérable à ses sarcasmes.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:25:43+02:00

L’idée du mariage d’Adeline déplaisait à Renny. Il s’attendait à ce qu’elle se marie un jour, mais il situait ce jour dans un avenir encore éloigné. Il considérait sa fille comme une enfant et ne voulait lui voir épouser que le compagnon idéal — si toutefois celui-ci existait. A son avis, elle et Maurice ne se convenaient pas; il n’était même pas sûr que Maurice éprouve pour elle autre chose que l’affection d’un cousin. Alayne, par contre, était convaincue de l’inclination de Maurice pour sa fille, et il lui semblait que si l’on pouvait les trouver mal assortis, c’était parce qu’il était plus sensible, d’une nature plus délicate qu’Adeline. La jeune fille, avec son amour passionné de la vie à la campagne, des chevaux et des chiens, son intérêt tardif pour les choses intellectuelles, n’avait jamais été, pour sa mère, une compagne agréable. Alayne avait été surprise et contente qu’elle soit une aussi excellente élève, mais c’était apparemment pour se prouver à elle-même qu’elle réussissait dans tout ce qu’elle entreprenait; une fois acquises les connaissances que lui offraient les livres et les professeurs, elle ne s’y intéressait plus, et cette attitude avait déçu Alayne. Aussi ses espérances d’avoir un jour un compagnon intellectuel ne reposaient-elles plus que sur son fils Archer, lecteur omnivore et brillant élève, dont l’intelligence impressionnait ses maîtres. Adeline aimait les vieux livres romanesques de la bibliothèque qui avaient, en grande partie, appartenu à l’arrière-grand-mère dont elle portait le nom, et Alayne imputait surtout l’intérêt d’Adeline pour ces ouvrages au fait qu’ils avaient été maniés et lus par l’aïeule au portrait de laquelle elle ressemblait d’une façon si frappante. Elle avait dévoré les vieilles collections de Boy’s Own et les livres de Talbot Baines Reed empilés dans un coin du grenier. Récemment, sa mère l’avait surprise lisant Tom Jones. « Tu aimes ce roman ? » avait demandé Alayne, qui elle-même le détestait, sauf pour sa valeur de classique d’un genre. « Oh oui ! avait répondu Adeline. C’était une belle époque ! Je voudrais avoir vécu en ce temps-là ! » « Eh bien, ne le donne pas à Archer », avait dit Alayne. « Bien sûr que non, avait aussitôt répondu sa fille, mais il en sait probablement plus long que vous ne l’imaginez. »

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:25:33+02:00

Depuis la guerre, Nicolas était devenu violemment anti-américain, personne ne savait pourquoi. Il ne prenait nullement la peine de cacher son sentiment, n’arrivant pas à se souvenir qu’Alayne était américaine bien qu’on le lui rappelât sans cesse. Et elle avait beau vivre au Canada depuis plus de vingt-cinq ans, elle était toujours très consciente de son origine. Abonnée aux périodiques les plus intellectuels des Etats-Unis, elle se tenait au courant de ce qui s’y passait sur la scène politique. Les remarques du vieillard la piquaient rarement, mais celle-ci, pour une raison obscure, la blessa.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:25:25+02:00

Debout à côté de la table à thé, il les regardait tous en souriant, grand, robuste, ses cheveux acajou grisonnant à peine aux tempes, son visage coloré animé par un sourire taquin.

Alayne songea : « Comment peut-il avoir l’air tellement plus jeune que moi alors qu’il est beaucoup plus âgé ! Ce n’est pas juste… Et pourtant si, ça l’est, car il possède la faculté de faire ce dont je suis incapable : trouver en lui-même sa propre joie, comme un païen qu’il est. »

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:25:15+02:00

La mère d’Adeline entra dans le salon. Elle était au début de la cinquantaine et son apparence de calme maîtrise d’elle-même résultait de longues années d’effort. Le sourire de ses lèvres ne se reflétait pas dans les limpides profondeurs de ses yeux bleus. Elle s’assit derrière la table à thé et se mit à remplir les tasses.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-31T21:24:45+02:00

Pour deux hommes très âgés, le salon n’aurait pu être plus douillet. Les bûches de bouleau, après avoir gaiement flambé, s’étaient réduites en une masse incandescente qui, bientôt, s’effondrerait; il faudrait sous peu remettre du bois sur le feu; à côté de la cheminée, un vieux panier en était plein. Par la fenêtre, on voyait le soleil de février étinceler sur de longs glaçons, et les gouttes qui en tombaient régulièrement martelaient sur l’appui de la croisée une chanson agréable. L’heure du thé était proche.

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