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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:13:21+01:00

Bien sûr les coups de feu avaient alerté les voisins, dans ces vieux immeubles les murs n'étaient pas épais et l'insonorisation ne valait rien. Les gendarmes arrivèrent bien après les mouches, ils n’étaient pas pressés, c'était un quartier mal famé. Ils découvrirent mon père assis sans parler au milieu d’une pièce ensanglantée où venaient de mourir ses parents. Pour les enquêteurs il ne pouvait s’agir que d’un accident. Bien que l’arme ne fût pas officiellement enregistrée, on retrouva le prénom de Joseph gravé sur la crosse. Ce n’était ni la première fois ni la dernière qu’un enfant tuait accidentellement un parent en jouant avec l’arme chargée de son père. Le dossier fut donc vite classé après l’autopsie et un psychologue brillant comme l’estime qu’il avait de lui-même comprit que mon père avait été comme pétrifié par le choc de l’accident, c’est ce qui expliquait aussi pourquoi l’enfant sage, qu’il était d’après ses professeurs, était devenu antisocial et violent depuis la mort de ses parents. Le diagnostic fut une dépersonnalisation suite à un traumatisme et on le plaça sous l’assistance publique jusqu'à sa majorité.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:12:58+01:00

Par terre, ne remuant que très peu, ma grand-mère laissait échapper un râle rauque qui se voulait certainement être un appel à l’aide. Il n’y aurait pas dû y avoir une autre victime puisqu’il n’avait visé que son père. Elle semblait vouloir vivre, elle espérait qu’il lui sauve la vie, qu’il l’empêche de mourir, mais mon père avait changé, rien n’était aussi insignifiant que la mort et elle n'y faisait pas exception. Pendant que sa mère le suppliait du regard, il la fixait immobile comme une bête curieuse.

Sa mère n’avait plus aucune importance, pourtant elle était encore en vie, les balles n’avaient que peu pénétré son corps et le liquide écarlate qui sortait d’elle ne s’écoulait que lentement de ses blessures. S’il avait composé le numéro des urgences et comprimé les plaies elle aurait préservé ses forces jusqu'à l'arrivée de l'ambulance, mais l’existence ou non de sa mère lui était devenue complètement indifférente. Elle avait été son unique lien avec l'amour, à présent elle ne le reliait plus à rien, la vie de ses proches tout comme la sienne n’avait plus aucune importance. Dès lors que le monde ne vous affecte plus, rien n’est jamais grave. Elle mit longtemps à mourir, il la regarda durant tout son trépas. Pour plus de confort, il prit une chaise et même un verre de limonade parce qu’il avait soif. Le macabre spectacle de la mort de sa mère devint un divertissement comme les autres, la télévision n’offrait rien de mieux ce jour-là.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:12:50+01:00

C’était si courant que la criminologie avait donné un nom spécial à cette forme d’homicide, un parricide. Il remonta alors les quelques marches avec la ferme intention de commettre son premier crime. Ce serait un meurtre avec préméditation et commis de sang-froid.

Arrivé sur le palier de l’appartement où il vivait depuis sa naissance il poussa la porte. Elle s’ouvrit avec le léger couinement qui lui était familier. En face de lui, au milieu de la pièce qu’il venait de quitter, son père surpris le regarda avec stupeur. Haut de ses 13 ans il pointa l’arme sur l'origine de toute sa peine et dans un fracas assourdissant, les balles s’écrasèrent, puis perdirent leur trajectoire en traversant le corps malingre de son père. Les six balles avaient fait mouche. Le bruit des détonations résonnait encore, le fracas de l’arme lui avait vrillé les deux tympans et les sons qu’il percevait encore étaient voilés. Mis à part cet imprévu, cela s’était déroulé plus facilement qu’il ne l’avait imaginé. Les humains sont si fragiles. Pendant un instant, le regard surpris de son père menacé par son enfant était des plus amusant, ce misérable père dont il avait souvent eu peur faisait dans son froc. Au sens propre comme au sens figuré, les sphincters du mort avaient relâché la pression et la moisissure interne du cadavre encore chaud salissait le parquet.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:12:43+01:00

Mon père semblait tomber de tout son poids tant il courait vite, dans sa foulée il heurta un homme qui le stoppa net. L’homme maigrelet ne broncha pas d’un millimètre, à croire qu’il n’appartenait pas à cette dimension, que rien de ce monde n’aurait pu l’ébranler.

L’homme était assez grand et portait un long manteau brun muni d’une capuche qui recouvrait une partie de son visage. Il en émanait une froideur terrifiante qui vous glaçait le sang jusqu'aux os, c'était comme s'il vous aspirait l’âme par sa présence. La capuche cachait ses yeux. Paradoxalement le fait de ne pas voir son regard était rassurant, son apparence était suffisamment effrayante comme ça.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:12:35+01:00

Mon père était terrifié. Ses muscles tremblaient de toutes les émotions qu’il ne pouvait contenir. Il aurait voulu crier toute sa colère, mais sa voix ne lui obéissait plus. La peur l’avait déjà gagné au plus profond de sa chair. Son corps ne lui laissait qu’une échappatoire, courir aussi loin que ses jambes le lui autoriseraient, pour ne plus jamais revoir son père et cette femme si veule qui prétendait être sa mère. Étouffe par les larmes qui lui coupaient le souffle, il descendit les marches mal éclairées de l’immeuble en courant. Rien n’aurait pu le stopper dans sa fuite. Il haïssait son père, sa mère, ses voisins et tous ceux qui comme eux ne faisaient rien. Sa rage occultait ses pensées, il en voulait au monde entier, elle était devenue le sang qui coulait dans ses veines, l’énergie qui lui permettait de supporter l’intolérable. Il serait descendu jusqu’aux enfers pour se venger, pour assassiner ce monde qui l’avait fait naître dans ce cauchemar. C’est ce tragique événement qui allait précipiter mon père dans les abîmes du mal.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:12:27+01:00

Mon aïeul qui s’appelait Joseph, buvait trop. Ce n’était pas le pire de ses défauts. Il avait entre autres le réflexe de battre ma grand-mère chaque fois qu’il sentait le besoin de se venger sur quelqu’un, ce qui arrivait souvent. Sa vie n’avait jamais été rose bien qu’il n’ait jamais eu de malheur. C’est la frustration de n’être que lui-même, un misérable crayon dans une administration bureaucratique qui l’avait condamné à s’exprimer avec les poings sur mon père et ma grand-mère. Il faisait partie de ces gens qui toute leur vie durant rêvent de devenir quelqu’un tout en sachant qu’ils ne seront jamais personne. Je ne lui cherche pas d’excuses, quand on frappe sa famille rien ne peut le justifier. Père était devenu une cible facile, assez grand pour recevoir des coups, pas assez pour en rendre. Il faisait trop de bruit ou coûtait trop cher, les raisons importaient peu, elles étaient toutes bonnes pour qu’il en ramasse une sur la tronche. Si les coups de ceinture cicatrisaient vite, son cœur en revanche dépérit pour toujours.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:12:18+01:00

Je me souviens, c'était un jour ensoleillé d'été, je piétinais des fourmis lorsqu'une des bonnes sœurs du couvent m’a dit que c’était mal.

Moi ça m’amusait. Plus j’en écrasais et plus elles sortaient de leur nid tout excitées et belliqueuses.

Le plus drôle c'est qu'avec les humains c’est pareil, j’en ai fait l’expérience !

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:12:10+01:00

Elle était certaine qu'ils allaient la tuer et une partie d'elle le souhaitait, elle n'avait pas envie de passer le restant de son existence enfermée dans une petite cellule à repas fixe et matelas bas de gamme. Ce n'était pas une vie pour quelqu'un qui avait connu la liberté absolue, plutôt mourir, pensa-t-elle.

Zébuth tourna la tête vers l’enregistreur, il avait oublié de l'éteindre en sortant. Autant faire ma confession à la postérité, se dit-elle.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:11:59+01:00

Puis elle se mit à rire aux éclats, et chaque exclamation qui sortait d’elle transperçait les oreilles de l’inspecteur de police dont la raison s’effritait peu à peu. Il avait vu les photos des cadavres, les chiffres des morts et les rapports sur les massacres perpétrés par elle et son père. Il avait peur, sa tête tourna vers la glace sans teint à la recherche d’une aide, il ne pouvait plus supporter la pression et fit un mouvement vers la porte. Il en tourna la poignée et poussa pour l’ouvrir, mais à sa grande surprise elle ne bougea pas. Ses collèges l'avaient verrouillé de l’extérieur, à moins que ce fût-elle, se dit-il inquiet.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-03-16T22:11:47+01:00

Un énorme doigt boudiné appuya sur la touche d’un vieil enregistreur. Il y laissa une trace humide comme s'il venait de se laver les mains, hélas rien d'aussi hygiénique, c'était de la transpiration. Le gros flic suait comme un porc en plein soleil alors que l’interrogatoire n’avait même pas encore commencé.

Dans une minuscule pièce aux quatre murs de béton gris, une adolescente en tenue orange était attachée sur une sorte de brancard d’hôpital. Les poings, les chevilles et le cou étaient sérieusement sanglés, elle avait du mal à déglutir. Debout devant elle, la sueur glissant sur ses tempes, un homme en costume cravate bon marché, cachait mal sa peur. Il avait eu le malheur de tirer la courte paille pour l'interrogatoire et il ne voulait pas mourir. L'estomac noué il lut la feuille qu'il avait apportée.

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