Date de sortie
La Fille parfaite
- France : 2022-01-06 (Français)
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La Fille parfaite
Résumé
C’est moi qu’on a appelée. Sans doute que mon nom apparaît souvent dans ses contacts, son agenda, ses notes. Ou que mon prénom rime avec le sien. Ou je ne sais pas. Toujours est-il que le flic m’a demandé si j’étais bien qui j’étais et m’a balancé la nouvelle. Il n’y a pas d’autre mot, il a dit « pendue », et j’ai failli tomber sous son poids, un sac de jute rempli de plomb en pleine face n’aurait pas mieux fait.
Adèle, pendue.
Adèle pendue comme un homme.
Les hommes se pendent, moins les femmes. Enfin de nos jours, car autrefois, au Moyen Âge, elles se pendaient aussi, les paysannes, dans les forêts, les fermes. Il faut des arbres, des branches, des granges pour se pendre, il faut l’odeur du fumier, du purin, une corde humide et noire de crasse. Quand on se pend, on se rate rarement, or il paraît que le suicide est moins fatal chez les femmes, qu’elles appellent plus souvent à l’aide qu’à la mort. Bon, je n’ai pas fait une étude non plus, j’ai seulement regardé deux ou trois sites vite fait sur mon téléphone une fois dans le taxi. J’ai vu que chez les Mayas, il y avait une déesse du suicide et qu’elle s’appelait Ixtab, que le suicide était plus noble s’il était pratiqué par pendaison.
Je ne pleurais pas. Je constatais seulement que je n’avais pas envie de vomir en regardant l’écran de mon téléphone, que d’habitude je tiens une minute avant que la nausée ne me prenne, mais là, bizarrement, mon estomac était aussi raide que ma nuque, inflexible comme jamais.
C’est Vera qui l’a trouvée, sa gardienne. Pas seulement celle de son immeuble mais la sienne. Adèle ne pouvait pas vivre sans sa gardienne, elle l’adorait, elle s’en remettait à elle pour tout. Même pour ça. Elle disait toujours, mon malheur, ce serait que Vera s’en aille, qu’elle quitte l’immeuble, j’en mourrais, mais non, chut, chut, je ne t’ai rien dit, rien commencé à dire, pas un mot, pas une syllabe de ce malheur qui pourrait arriver, que Vera divorce, déménage, change de vie. Voilà, je t’en ai trop dit, je n’aurais pas dû, voilà, ça va arriver et je serai perdue.
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