La Fin des temps

Il existe des auteurs dont chaque livre représente une rencontre, une rencontre chaleureuse ou passionnée, selon le cas, qui vient ajouter de nouveaux liens à votre vie, un passé partagé et intime et qui redessine votre réalité. Murakami, bien sûr, fait partie de ces auteurs, et votre vie ainsi que le monde ne sont plus tout à fait les mêmes après la lecture de l'un de ses romans. Cependant, il ne s'agit en aucun cas d'un bouleversement, ni d'un raz de marée : de tels changements lui correspondraient assez peu.

J'ai trouvé ce livre plutôt rafraîchissant ai beaucoup apprécié cette découverte littéraire.

Le mélange entre le "Pays des merveilles sans merci", notre monde avec quelques années et éléments en plus, et le monde étrange, "parfait" de la "Fin du monde", dans un seul et même livre, m'a conquise.

Spoiler(cliquez pour révéler)Surtout le fait qu'un monde entier existe concrètement dans l'esprit d'un homme

Une lecture au ressentit mitigé. Aimant la plume de Murakami, je me suis décidé à lire ce roman disponible à la bibliothèque. On y retrouve les thèmes habituels comme la musique, le sexe (décrite de façon "absurde"), ainsi que de nombreuses références littéraires et musicales.

Le récit est écrit (comme beaucoup de ses ouvrages) comme un conte onirique avec philosophie et poésie, mélangeant le réel et l'irréel. On remarque également un petit côté horrifique en plus du symbolisme. L'histoire en elle-même est étrange et déroutante. L'alternance entre les deux mondes à chaque chapitre rend la lecture plus mystérieuse et intéressante grâce au déroulement et aux liens qui se forment (assez tardivement cependant).

Les personnages sont décalés avec peu de noms mais plutôt des "surnom" comme la grassouillette, le gardien, la bibliothécaire, ... On retrouve cela souvent dans les romans de l'auteur.

J'ai trouvé que le récit contenait certaines longueurs et lenteurs, notamment sur les descriptions, alors que certaines parties moins développées auraient mérité de l'être il me semble. Cela donne un rythme quelque peu inégal.

Un livre qui peut être difficile d'accès si on n'a pas l'habitude du style d'écriture de l'auteur. Ce n'est pas l'un de mes préférés de Murakami mais ça reste une bonne lecture à découvrir.

Une très belle histoire. L'auteur a, je trouve, vraiment le don de parler de choses tout à fait banales et grivoises avec toujours une infime poésie. Le fantastique se mêle à des réflexions tout à fait réalistes. Il y a un non-dit sur la fin, un mystère non-résolu, qui ne nous laisse pas plein de frustration, mais avec l'imagination grande ouverte. Je recommande.

Pas de la science-fiction, cet ouvrage ? Il est vrai que les purs adeptes de la hard SF risquent en effet de rester sur leur faim. Pas d’engins intersidéraux ni de combats au pisto-blaster, ici le combat est intérieur, sublimé, poétique.

Superbe roman donc, où l’on s’enfonce d’autant plus lentement qu’inexorablement au cœur d’une double histoire qui, personne n’en doute un seul instant, finira par ne plus en faire qu’une seule. Où l’on pénètre peu à peu dans vie quotidienne d’un étrange village dont l’accès irréversible n’est régi que par une seule condition préalable, celle avant toute chose d’abandonner son ombre, ce qui ne semble d’ailleurs affecter personne :

— Ça vous arrive de regretter d’avoir abandonné votre ombre ?

— Je ne le regrette pas, dit le vieillard en secouant plusieurs fois la tête de côté. Je n’ai jamais regretté, pas une fois, parce qu’il n’y a rien à regretter.

Fait remarquable, aucun des personnages ne porte de nom ni de prénom, ce n’est sûrement pas un hasard, peut-être une volonté de rendre le message philosophique plus universel encore ? Mais réussir tout un roman sur ce concept, sans même que le lecteur en soit incommodé ou en ait même réellement conscience, quelle maestria ! Et quel bonheur en ce qui me concerne, moi qui après dix pages du « Problème à trois corps » (Liu Cixin) suis totalement lâché par la distribution.

Où l’on se régale aussi, au propre comme au figuré, des scènes de repas sans fin dignes du « Gourmet Solitaire » de Jirô Taniguchi.

Bref, une œuvre de réalisme magique totalement aboutie, sur fond d’une science aussi déroutante qu’omniprésente, et mettant continuellement en doute le lecteur sur la normalité du monde observé.

Et tout ceci avec un merveilleux travail d’orfèvre quant à la beauté du texte et la fluidité de l’histoire. Encore bravo, Haruki Murakami !

Premier livre lu de Haruki Murakami.

Très beau style, d'une grand élégance.

Lecture étrange entre ces deux mondes, de la patience pour comprendre ce qu'il y a réellement derrière cette double histoire et deux personnages principaux réussis.

Difficile de commenter ce roman. Je croyais que les « Chroniques de l'oiseau à ressort » m'avaient fait découvrir le visage le plus bizarre de Murakami (que j'avais découvert initialement comme camarade ultra-runner avec le très normal « Autoportrait de l'auteur en coureur de fond »). J'avais tort. « La fin des temps » est un des ouvrages les plus étranges que j'ai lu. Le personnage principal est très attachant, un peu décalé, très japonais. En tant que grand fan du Japon, ayant beaucoup séjourné à Tokyo, je m'attendais à retrouver mes marques. Mais pas du tout, à part le fait que tout est possible. Ce qui est définitivement très tokyoesque. Je soupçonne la traductrice d'avoir adapté certaines des références culturelles, peut-être en se basant sur la version anglaise ? Est-ce de la science-fiction ? De l'onirique ? Il y a un peu de Philip K Dick dedans. En tout état de cause, ce livre m'a dérangé, m'a fait rêver, et ne m'a jamais laissé indifférent.

J'ai adoré cette lecture. Je trouve l'univers de Murakami absolument sublime. On oscille toujours entre réel et surréel, même si le "réel" en soit n'est déjà pas tout à fait comme le réel que l'on connait.

Je l'ai lu sans savoir du tout de quoi cela allait parler et j'en suis ravie!

Un peu de mal au début, mais finalement, je suis entrée dans l'histoire, vraiment déroutante. C'était très étrange, dans la façon même de vivre du personnage principal, mais une certaine poésie se dégage de l'écriture de l'auteur. Un premier Murakami, et une découverte.

http://redbluemoon.unblog.fr/2015/11/23/la-fin-des-temps-de-haruki-murakami/

Et bien comme pour tous les Murakami, j'ai été littéralement happée par l'histoire et la fantasmagorie qui s'en dégage. mais contrairement à ses autres romans, j'ai trouvé celui-ci plus accessible, on devine les réponses plus facilement que dans les autres même si à la fin, toutes les réponses ne sont pas données.

Les personnages sont très très attachants, personnellement dès les premières lignes j'ai accroché et je me suis attaché au personnage principal. L'univers est certes très mystérieux pendant les premiers chapitres mais l'humour qui s'en dégage est tel qu'on continue jusqu'à ce que ça prenne une tournure plus compréhensible. Bizarrement, je trouve que c'est le roman de Murakami le plus accessible parce que tout est bien expliqué, moins mystérieux, même dans les chapitres Fin du monde. il y a évidemment quelques questionnements mais par rapport ne serait-ce qu'à 1Q84, beaucoup moins ! on se glisse vraiment dans la peau du personnage qui doit vivre avec ces mystères qui arrivent dans sa vie.

Bref, encore un Murakami qui ne déçoit pas et qui prouve à quel point l'auteur a une plume enchanteresse.