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(...) En réalité, on m'a volontairement effacé la mémoire.
- C'est possible, ça ? Comment on efface une mémoire ?
- Je vous le dis dès que je la retrouve.
Afficher en entierLe thème de la révolte est au coeur de nombreux mythes, mais la transgression des règles y est toujours sévèrement punie. Le message est clair: les mythes nous intiment l'ordre de ne jamais chercher à dépasser les limites de notre condition. Les histoires sont là pour nous maintenir dans la peur et la soumission. Les films américains, les informations télévisées, les médias en général ont repris le flambeau des mythes antiques et continuent à nous dire de façon subliminale par l'exposé d'une overdose de catastrophes: ne prenez pas de risques, restez sagement à votre place, car le monde est dangereux et l'homme est faible.
L'heure est venue de ne plus avoir peur. Brisons nos chaînes, télévisées ou pas.
Afficher en entierEn l'an 5115 du calendrier hindou, à quelque deux millions de centimètres du nord de Paris, protégé des extraterrestres, des betteraves et des Picards par des murs épais, un établissement de standing offrait à l'être en perte de repères de regarder le monde sous un angle neuf. C'était un lieu de paix où le citadin stressé pouvait rompre avec le rythme infernal de la vie moderne ; un espace humaniste où l'on acceptait son prochain sans discrimination ; un éden hors du temps où des anges immaculés vous ramenaient aux choses essentielles à l'aide potions magiques aux couleurs acidulées. Un lieu sans métro, sans boulot, mais avec beaucoup de dodo.
La clinique psychiatrique Saint-Charles. Trois toqués au guide Dumachin.
Afficher en entierDépouillé par un bandit parce qu'il avait rêvé quelques instants devant un poète des rues ? La vie n'était pas absurde, non, elle était pire. Elle était méchante.
Afficher en entierLe cinéma américain est une arme de manipulation massive.
Afficher en entierLa clinique psychiatrique Saint-Charles. Trois toqués au guide Dumachin
Afficher en entierUne heure auparavant, le jeune prêtre avait découvert à la télévision les portraits d’Alice et Julius et avait téléphoné à la police pour les dénoncer, car il ne maîtrisait pas encore toutes les subtilités du concept de charité chrétienne. L’abbé Saint-Freu avait surpris la conversation et avait appelé de l’aide pour maîtriser le Judas qui se débattait comme un beau diable malgré quelques coups d’encensoir bien placés. Pour le calmer, il avait fallu le plonger dans la vasque d’eau bénite et lui offrir de battre le record d’apnée en milieu urbain. Puis il s’était laissé ligoter sans rechigner car on fait moins le malin en état de détresse respiratoire
Afficher en entierQuand il entendirent retentir l’alarme incendie et virent une fumée noire venir renifler les petits-fours au gluconate de potassium, Albert et Raoul se jetèrent un regard las. Le destin semblait jouer avec eux depuis quelques jours et ils se demandaient quand il se choisirait d’autres victimes. Peut-être auraient-ils dû mourir à la clinique ? Peut-être la mort les poursuivait-elle parce que leur heure avait sonné et qu’ils s’étaient débrouillés pour l’éviter depuis quatre jours ? Peut-être devaient-ils arrêter de raconter n’importe quoi et s’enfuir au plus vite ?
Afficher en entierElle se pencha sur Julius, endossa son rôle de la Princesse charmante et posa ses lèvres sur les siennes. Alors il se passa que qu’il se passe dans les plus beaux contes de fées, même si d’habitude c’est la fille qui ronfle : le bel endormis se réveilla.
Afficher en entierLe top départ fut donné par Germaine qui ouvrit sa porte à toute volée. Comme nul être humain n’est assez armé pour affronter la sensualité trouble d’une Bergougnoux sans préparation psychologique, Albert et Raoul se figèrent sur place. Germaine avait revêtu sa toge en papier alu qui la protégeait des ondes électromagnétiques, son bonnet péruvien à réflecteurs multidirectionnels et ses Moon Boots antivarices stellaires. Son viatique pour le voyage intersidéral tenait dans un sac publicitaire Pampers à la gloire de la dignité des seniors. Elle le jeta dans les bras de ses sauveurs en criant un voluptueux « Je suis toute à vous ».
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