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Quand reverrai-je, hélas! de mon petit village fumer la cheminée, et en quelle saison reverrai-je le clos de ma pauvre maison, qui m'est une province, et beaucoup davantage.
Afficher en entierLes étrangers qui filent vers la côte, au printemps ou en été, prennent à tord la Provence pour un souriant pays méridional, habité par une belle et aimable race d'hommes et de femmes. Ils se trompent. Les Provençaux, souriants, insouciants et incroyablement gentils, sont aussi le jouet de leurs émotions passionnées. Ils sont capables d'une cruauté considérable. Quand le mistral souffle, semaine après semaine, sur les champs et les vignobles, recourbant les cimes des cyprès noirs, tout peut arriver dans les villes et les villages, les fermes et les cabanons isolés de Provence. Des gens qui en Angleterre paraissent plein de tact et d'affection deviennent en Provence sujets à des explosions.
Afficher en entierExtrait de l'introduction
Dans l'imaginaire national, la France reste encore associée à un univers rural et villageois, malgré les transformations et les bouleversements qu'elle a connus depuis la Seconde Guerre mondiale. L'affiche de François Mitterrand lors de la campagne présidentielle de 1965 montrait le candidat photographié à côté d'un poteau d'une ligne à haute tension planté au milieu d'un champ avec au loin des cheminées d'usine ; en dessous on pouvait lire ce slogan : «Un président jeune pour une France moderne». Seize ans plus tard, lors de la campagne de 1981, la photo du candidat, plus âgé, était superposée à celle d'un village coiffé du clocher de son église, avec, en haut, ce slogan : «La Force tranquille» et en bas, en plus petits caractères : «Mitterrand président».
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