La Force de vivre, Tome 4 : Le courage d'Élisabeth
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extrait
Chapitre 1
Le portrait
Sainte-Claire, hiver 1880
Élisabeth tira l’album de l’étagère. Une photo en tomba qu’elle s’empressa de ramasser. Elle s’assit et, d’un coup, remontèrent à sa mémoire les circonstances dans lesquelles, cinq années auparavant, ce portrait avait été réalisé.
Elle se souvenait qu’une pluie, inhabituelle en cette période de l’année, avait transformé les rues en patinoire. Il fallait avoir des dons d’équilibriste pour parvenir à se tenir debout sur le pavé glacé. Pourtant, précautionneusement, en évitant tous les pièges de la glace traîtresse, comme soutenue par une main invisible, elle était parvenue à destination. Elle n’aurait manqué ce rendez-vous pour rien au monde.
Elle était arrivée à Québec de Métabetchouan trois ans plus tôt, tenant d’une main ferme la petite valise contenant tout ce qui lui appartenait. Son père et Délina avaient pris le temps d’aller la conduire à Chicoutimi et, de là, dans la voiture du charretier Claveau qui, toutes les deux semaines, faisait le voyage de Québec. Elle était parvenue à destination après cinq journées harassantes, par monts et par vaux, dans des chemins parsemés d’ornières, faits de montées abruptes et de descentes vertigineuses. Elle revivait la forte émotion qu’elle avait ressentie de découvrir une aussi grande ville que Québec. Conduite par le charretier jusqu’à sa pension de la Côte de la Montagne, elle se remémorait l’accueil chaleureux de mademoiselle Bertha Pesant qui considérait chacune de ses protégées comme son enfant.
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Date de sortie
La Force de vivre, Tome 4 : Le courage d'Élisabeth
- France : 2012-03-08 - Poche (Français)
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Résumé
Élisabeth, la fille d’Emmanuel Grenon, étudie à Québec en vue de devenir institutrice. Elle y rencontre Joachim Damour, un jeune médecin fraîchement diplômé qui l’invite à la suivre à Sainte-Claire-de-Dorchester pour le seconder dans son travail. Là-bas, Élisabeth enseigne à l’école du rang tandis que Joachim constitue sa clientèle; tous deux se fréquentent sous la supervision attentive d’un chaperon. Lorsqu’ils veulent se marier, un obstacle de taille se dresse : Élisabeth doit démontrer que son premier mari Charlabin est mort. Elle se rend alors à Betsiamites, sur la rive Nord, en chercher la preuve.
Joachim et Élisabeth obtiennent l’autorisation de se marier et le font à Métabetchouan, mais une tragédie arrache son mari à Élisabeth après la naissance de son premier enfant. Pour gagner sa vie, Élisabeth doit recommencer à enseigner. Afin de donner un père à son enfant, elle se remarie avec le rétameur Fernand Lamirande, qui la traite si mal qu’elle décide de fuir aux États-Unis, en compagnie d’un vagabond.
Réfugiée dans le Maine, elle est contrainte de trimer péniblement durant des années dans des filatures. Mais des circonstances extraordinaires lui permettront de revenir vivre dans sa province natale, et cela grâce à son fils Jean, qui la ramène vivre, après de passionnantes escales, là où la saga des Grenon avait commencé.
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