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"Finstern attendait sous l'arbre, marchant de long en large comme un fauve à l'affût. Au son de tambour de nos sabots, son visage de foudre s'est tourné vers nous, fixe et intense. Angharad n'attendit même pas que sa monture ait complètement stoppé pour glisser hors de selle, dans un envol de jupes semblable à l'arc d'une épée. Ils mangèrent la distance qui les séparait en quelques pas (lui plus déterminé que la terre, elle plus vive qu'une rivière), et il la reçut dans ses bras."

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Extrait ajouté par anonyme 2011-07-17T00:00:52+02:00

"Entre les cours, entre les certitudes de ce que le Peuple nomme Le Royaume, il y a des zones franches, des zones mortes, tissées de promesses d'annonciations, et d'hypothèses.

Des interstices.

Se tenir là, c'est être suspendu éternellement dans l'espace bref du passage. C'est contempler à l'infini, ses propres choix.

Se tenir là, comme à présent, je m'y tiens.

Le conte de la Dame de le Sève et du Givre et du Seigneur de la Haute Nuit est aussi long que le monde. Avec le monde il naquit, et si la Création devait s'engloutir, je le crois, même, capable d'y survivre. De perpétuer le Chant après que toutes les voix se soient éteintes. Au-delà de la chair périssable, les piliers de notre univers demeurent : la main des Saisons est lourde sur l'écorce des sphères ; la Nuit a été, avant même l'avènement de la lumière."

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Extrait ajouté par anonyme 2011-07-17T00:00:52+02:00

"J'ai été dans ma première existence, un instrument, un enjeu, une fonction. On a usé de moi, on a abusé de moi. J'ai connu cela, et tu sais, toi, ce dont je parle : être entraîné, balloté, acheté vendu et donné. J'ai pris ma liberté, dans la négation et dans le sang. La peur me reste, gravée dans les os, d'être à nouveau l'outil des plans d'un autre. Mais je sais, au bout de mon chemin d'errance, de refus et de terreur, que cette trahison-là ne me viendra jamais de l'Osbcur. Que, de prime abord, il est le premier dont elle me soit venue.

Alors ne crois surtout pas, Kélis, ne crois pas que je lui aie dit "non", ce jour là, en Irshem. Je lui ai dit "pas ici" et "entièrement ou rien". Je l'ai voulu dépouillé de tout, au moment même où il venait d'être élevé au pinacle par les siens. Et c'est ce que, contre toutes mes attentes, il m'a donné. Et, se rendant, ma vaincue. Alors, peut-être est-ce être faible, que de vivre sous cet esclavage, car oui, je suis en esclavage. Je respire de son souffle, et ne vibre qu'à sa voix... et son coeur... Son coeur bat là... Je n'avais que moi, et ma futile liberté, et voici que je porte son coeur... l'esclavage, ah... cet esclavage... de ne plus jamais rien vouloir sans l'autre, je l'ai accepté, voulu, épousé. Et la force que ceci exige vaut pour toutes les puissances de ces autres qui n'ont rien que ce que j'avais. Rien qu'eux-mêmes, et rien de plus. Et, si souvent, moins que cela encore. Et je te dis, Kelis : maudits sont ceux qui n'ont pas ce que j'ai. Ni la liberté, qu'on n'acquiert en notre monde qu'à grand coût, ni la gloire de cette dépendance. Veux-tu que je te dise à quel moment j'ai été, oui, faible, et lâche ? Pendant toutes ces interminables années où je n'ai pas cru. Où j'ai fait à l'aimé cette injustice. Où j'étais aveugle, et stupide. Arrogante de me croire la seule à pouvoir faire ce choix.

A présent, suis-je moins forte d'être avec lui ? Je suis plus fragile, car je sers ses causes en sus des miennes, et tremble à ses combats. Lui, est-il amoindri de n'être plus roi, et d'avoir renoncé à la solitudes des aigles ? D'être asservi à mes veines comme je le suis aux siennes ? Libres, voilà ce que nous sommes, libres hormis de cet incendiaire esclavage qui nous donne l'un à l'autre, et seulement l'un à l'autre. Ensemble. Qui se préoccupe des mots et des codes ? Les maudits. Et qu'ils le restent, si c'est là leur refuge. Pour voler, Kelis, il faut vouloir le ciel. Le vertige et l'air libre, et rien d'autre où se tenir que son propre coeur... battant dans la poitrine d'un autre."

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Extrait ajouté par anonyme 2011-07-17T00:00:52+02:00

"- Si tu me suis, Lugh, et que cet impossible projet soit accompli... tu te perdras. Tu perdras tes jeux, tes chevaux, tes expertises. Tu perdras ton chemin et jusqu'au souvenir de ton nom. Et pourtant par cette voie, et cette voie seule, pourras-tu demeurer Lugh. Rester celui que rien ne limite, et qui refuse de se définir, rester celui aux "multiples talents", rester la lumière du feu. Je te promets la fuite, l'exil, le combat. Le doute, le deuil, la souffrance. L'acier, le sang, la guerre encore. Et chaque jour plus dépourvu de certitude faible, vacillante, promise aux fers et à l'extinction, j'en verrai vers toi, en souvenir du jour de Rodruban, le plus aimé de mes enfants. Et il te ramènera de l'ombre de la captivité. Je l'enverrai pour toi, dusse-t-il tomber et se perdre, et mon coeur en rester frappé de deuil. Je l'enverrai pour toi. Même si cela signifie grande peine pour lui, et pour moi, et péril pour nous. Et même si, à la fin, oui, cela devait précipité dans l'abîme tout ce que nous aurions tant peiné à bâtir. Même si Seuil elle-même devait brûler, en souvenir du jour du cadeau, j'enverrai vers toi mon bien-aimé.

Le roi fronça les sourcils, et son visage se fit grave. Et il demanda doucement :

- Pourquoi ?

- Pas en paiement de la dette, car je ne négocie pas avec toi, Lugh. Mais parce qu'il se peut que moi aussi, vois-tu, je me souvienne de toi, bien que je ne sois plus la Cailleach que tu as aimée. Mais surtout parce que Seuil, au final, doit être cela. Une voie nouvelle, une forme nouvelle. La mémoire dans l'oubli, et des frères qui vont chercher leurs frères. la terre où nul, jamais, n'est laissé derrière. l'espace du courage. Et de l'espoir. Et de la foi. Notre humanité, et mieux que l'humanité. Une force hybride, qui joindra enfin deux mondes. Seuil, cela doit être cela, et rien d'autre, ou Seuil n'est rien."

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