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(...)

Eldeflar fut ému par les paroles du chant, et se souvint que la guerre l’aurait chassé du château de Dafur, causant de grands troubles, s’il n’avait pas suivi Orufis dont le dessein, avec Yamaar, était précisément de ramener la paix.

Il eut soudain souvenir d’Hénaden, que cette voix protectrice qui s’adressait à un petit frère lui rappela. Il se demanda combien d’années cela lui prendrait pour réaliser son rêve et partir enfin devenir un de ces héros que célébrait la chanson. Il se sentit solidaire de ces familles unies, de ces enfants qu’il fallait endormir le soir, et se dit sous le ciel de la nuit que si lui-même avait été privé de famille, c’était peut-être pour mieux comprendre le danger qui menaçait ces enfants et lutter ainsi avec plus de conviction, si cela lui était accordé, pour la paix.

Yamaar arriva derrière lui.

- Tu aimes la solitude, Eldeflar ? lui demanda-t-il.

- Je ne sais pas, répondit-il en se retournant. Parfois c’est agréable, parfois non.

Il leva les yeux vers le ciel, et Yamaar l’imita pour voir ce qu’il regardait.

- On ne voit pas beaucoup d’étoile, commenta-t-il.

- Il y a des nuages, répondit Eldeflar sans baisser la tête. Mais ce n’est pas grave. N’est-ce pas agréable de voir tant d’espace, tout cet univers au-dessus de nos têtes.

Yamaar fit un pas en avant et tourna sa tête, toujours fixée sur le ciel noir, d’un côté et de l’autre.

- Je dois admettre que je ne le regarde pas souvent de cette manière.

Eldeflar baissa sa tête vers lui.

- Pourquoi ne nous avez-vous pas dit que vous étiez mage ? demanda-t-il, un peu intimidé. Pourquoi l’avoir caché jusqu’à cette attaque il y a deux jours ?

- Je n’ai rien caché, Eldeflar. Je suis un Mâyensis, comme tous les sages de l’Assemblée de Sévagil. Et même si j’avais été plus explicite, que cela aurait-il changé ?

- Un Mâyensis... réfléchit Eldeflar. C’est curieux, j’ai l’impression d’avoir déjà entendu parler d’eux autrefois. Mais j’ignorais que tous les sages en étaient. Si tel est le cas pourtant, pourquoi ne changez-vous pas tout ce qui ne va pas dans ce monde ? Pourquoi n’utilisez-vous pas vos pouvoirs pour empêcher la guerre, pour interdire les injustices !? Si vous êtes Mâyensis, si vous avez tant de pouvoir, pourquoi n’en usez-vous pas pour rendre le monde meilleur ?

Yamaar avança pour se mettre face à Eldeflar, au bord du fleuve.

- Tout n’est pas si simple, mon garçon. D’abord, nous avons nos adversaires : les Sujéteurs qui nous font obstacle, mais surtout Arkanisth qui a déjà perverti la magie. Comment pourrions-nous être sûrs désormais de bien agir à chaque fois ? Nous ne savons pas tout du monde, tout sages que nous sommes, pas plus que des raisons de l’injustice, de la souffrance et du mal. Nous avons pourtant confiance en Anuden’Aï, et lui seul a le pouvoir de refaire le monde. Notre pouvoir à nous sert d’autres buts, à notre mesure. Nous devons nous soumettre à Sa volonté, qui pour l’instant n’est pas de contraindre le monde au bonheur.

- Alors votre pouvoir est vain ?

- Peut-être bien. Mais nous cherchons à venir en aide aux hommes. Nous pouvons les fortifier, nous pouvons agir contre Arkanisth et contre ses esclaves, et nous pouvons repousser le mal et l’injustice quand ils passent à portée de notre action. Est-ce déjà si mal ? Regarde nous, aujourd’hui nous poursuivons une merveille qui a le pouvoir de ramener la paix. La paix ne peut surgir d’un bâton de magicien comme ces éclats de lumière que tu as vu dans la forêt, mais nous la conquérrons par notre labeur, en unissant nos intelligences, en usant de nos pouvoirs lorsque c’est nécessaire, et en tenant bon malgré tous les obstacles.

- C’est ce que vous dites, pourtant vos pouvoirs vont bien au-delà de quelques éclats de lumière intense ! J’ai entendu des récits quand j’étais petit !

- Veux-tu les croire eux, et moi non ? Et puis quoi ? Voudrais-tu que je contrôle ton attitude, par exemple, qui après tout est susceptible d’engendrer du mal, si j’étais impatient ou trop fier pour supporter tes remarques ? Pourquoi ne te contraindrais-je pas à te montrer plus courtois et moins fatiguant envers moi ? J’en ai le pouvoir prétends-tu ? En as-tu, toi, le désir ? Voudrais-tu éviter ce mal au prix de ta liberté ? Tu ne serais plus rien qu’une marionnette entre mes mains ! Si c’est là le monde meilleur que tu nous crois capable de produire, sois bien assuré que ce serait un triste monde. Mais je te rassure, aucun de nous n’avons un tel pouvoir. Pas même Arkanisth ! Et son maître dans toute sa puissance ne pouvait imposer pareille domination si sa victime ne lui offrait sa volonté, dans son ignorance. Alors elle était aliénée, mais il fallait du temps pour que cela devienne irrémédiable, tant l’esprit humain est puissant.

« On raconte que ce fut là le projet du maître d’Arkanisth, celui qu’on appelle aujourd’hui le mort-Dragon, quand il vit les hommes apparaître que de vouloir les conduire vers le bonheur selon son propre entendement, qui était bien supérieur à celui des hommes, et en les dirigeant malgré eux. Il n’avait pas confiance dans les plans d’Anuden’Aï. Et c’est de lui que sont nés tous les maux de notre monde ! Pour ma part je ne crois même pas qu’il ait voulu le bien des hommes à l’origine, mais plutôt sa gloire propre ! C’est pourtant une version qui est toujours avancée ici ou là. »

(trouvée sur le site de du livre)

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