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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:50:09+01:00

Ces échanges étaient-ils pour autant signe de globalisation au sens actuel du terme ? Il y a cinq cents ans, des plantations entières, en Inde, travaillaient pour l’« exportation », et des potiers syriens revendaient l’ensemble de leurs produits manufacturés aux commerçants qui s’étaient fait une spécialité des aller-retour sur la Route de la soie. Cependant, l’échelle de ces échanges restait limitée à quelques individus ou communautés, et la faillite du potier syrien ne mettait en péril ni l’ensemble du trafic, ni la survie de l’économie d’une région entière participant au système. Avec l’industrialisation et le développement des moyens de communication terrestres, maritimes et aériens, les échanges ont atteint des proportions nouvelles. D’une part, les usines du Nord sont devenues dépendantes des matières premières à bas prix importées du Sud. D’autre part, les pays producteurs ont commencé à échanger leurs produits manufacturés de manière massive, entraînant, au début du xxe siècle, un premier mouvement de repli qui s’est traduit par l’instauration de barrières douanières conçues, par chaque pays, comme moyen de protéger ses productions autochtones et les équilibres de sa propre économie. Mais les spéculateurs étaient déjà à l’œuvre et, pour les encourager, Wall Street, la Bourse américaine, avait mis en place un système d’achat d’actions à crédit dans lequel s’engouffrèrent des investisseurs du monde entier. L’éclatement de la « bulle » ainsi créée aboutit au premier krach boursier de l’histoire : en s’effondrant, Wall Street entraîna toutes les autres Bourses et ébranla l’ensemble de l’économie mondiale.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:49:59+01:00

Selon les chiffres de l’Union internationale des télécommunications, une agence de l’ONU, on compte à l’heure actuelle un peu plus de 2 milliards d’utilisateurs d’Internet à travers le monde, et 5 milliards d’abonnés à la téléphonie mobile. À lui seul, Facebook rassemble 600 millions d’inscrits qui viennent y échanger, contester, informer. Nous nous acheminons en quelque sorte vers ce paysage planétaire ainsi décrit par Edgar Morin : « La globalisation de la fin du xxe siècle a créé les infrastructures communicationnelles, techniques et économiques d’une société-monde ; Internet peut être considéré comme l’ébauche d’un réseau neuro-cérébral semi-artificiel d’une société-monde1. »

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:49:50+01:00

Un bouleversement médiatique majeur s’est produit le 11 septembre 2001. Ce jour-là, des kamikazes d’al-Qaïda déroutaient quatre avions dans le ciel américain, les transformant en bombes géantes. Les deux premiers avions, on s’en souvient, s’écrasèrent, à dix-huit minutes d’intervalle, sur les tours jumelles du World Trade Center, à New York. Le premier crash prit le monde entier par surprise. Pourtant, il ne fallut pas plus de deux ou trois minutes pour que la planète entière soit informée. Il n’est plus besoin d’être à côté de son poste de radio ou de télévision, c’est Internet qui a pris le relais, l’information y circulant à la vitesse de l’éclair, alimentée par des SMS, des photos, des vidéos tournées en direct. La Toile a connu à ce moment précis son premier engorgement massif ; malgré des difficultés de connexion, des millions d’internautes purent suivre en direct l’explosion du second avion, puis les opérations de sauvetage qui suivirent. Grâce aux SMS envoyés par ceux qui étaient restés prisonniers dans les tours en flammes, nous fûmes également à même de suivre les événements « de l’intérieur », chose qui n’aurait jamais pu se produire sans les développements des technologies de la communication : téléphones portables avec leurs caméras intégrées, smartphones qui dominent aujourd’hui le marché, Internet, évidemment, grâce à quoi chacun peut sortir de son rôle de spectateur pour devenir informateur.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:49:39+01:00

L’accélération des progrès technologiques révolutionne aussi notre environnement et notre système de soins, bouleversant la démographie et notre espérance de vie. Le 31 octobre 2011, nous avons officiellement franchi le cap des 7 milliards d’habitants sur Terre. Chiffre démentiel si on le replace sur la courbe d’évolution de la population mondiale. Au début du xviiie siècle, la planète comptait à peu près 650 millions d’habitants. Deux siècles plus tard, en 1900, ce chiffre avait grimpé à 1,6 milliard. La natalité n’avait pas brusquement explosé, mais les progrès, même balbutiants, en matière de médecine et d’hygiène permettaient à beaucoup plus d’enfants de survivre. Au fur et à mesure que ces progrès s’accomplissaient, notre nombre augmentait, et en octobre 1999 le cap officiel des 6 milliards d’humains était atteint. Il ne nous a pas fallu plus de douze ans, jusqu’en octobre 2011, pour grandir d’un milliard supplémentaire.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:49:33+01:00

La fécondité n’est pas seule en cause dans la croissance de la démographie planétaire. Un autre facteur joue un rôle considérable : l’allongement de l’espérance de vie. Pour m’en tenir à la France, la durée de vie moyenne a, selon les chiffres de l’INED (Institut national des études démographiques), triplé en deux siècles et demi, passant de 25 ans en 1740 à plus de 80 ans aujourd’hui. À l’échelle mondiale, l’espérance de vie moyenne est, selon les statistiques de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), de 70,5 ans (76 dans les pays riches, 65 dans les pays pauvres). Elle devrait passer à 81 ans à l’horizon 2100. À condition que les maladies dites de civilisation (cancer, diabète, etc.) qui frappent les populations des pays riches n’inversent pas ces courbes à moyen terme. C’est le cas aux États-Unis, où l’espérance de vie a diminué de quelques semaines depuis 2010.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:49:25+01:00

La vitesse de transfert des informations a fait mieux que s’accélérer : elle a été multipliée par dix millions depuis le début du xxe siècle ! Oublions l’ère du télégraphe, décidément trop lointaine – et qui impliquait elle aussi un acheminement physique. Il y a trente ou quarante ans, le télex régnait encore en maître, et les téléscripteurs crépitaient dans toutes les rédactions, crachant les nouvelles lettre par lettre, mot par mot. On s’impatientait autour des machines… mais on attendait. Aurions-nous encore cette incroyable patience, nous qui trépignons si Internet ne nous obéit pas au doigt et à l’œil, et qui considérons les modems et autres bas débits d’il y a dix ans comme des vestiges de l’Antiquité ? La machine doit désormais aller plus vite que notre pensée – les nouvelles machines le font d’ailleurs très bien, alignant en des temps records des calculs si complexes qu’aucun cerveau humain n’aurait pu les accomplir en moins de plusieurs semaines.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:49:17+01:00

La locomotive à vapeur a été inventée en 1805. Vingt ans plus tard fut inaugurée en Angleterre la première ligne de chemin de fer commerciale pour passagers et marchandises ; la vitesse de pointe y était le double de celle de la diligence que nos aïeux empruntaient pour se déplacer à quelque 20 km/h. Les détracteurs du rail avaient alors bondi et, à coups d’arguments « scientifiques », avaient annoncé qu’en se déplaçant à une vitesse supérieure à 50 km/h, l’homme deviendrait fou. Deux siècles plus tard, une nouvelle génération de trains roule à 360 km/h, une broutille face aux avions qui nous transportent déjà à 900 km/heure – pour ne pas parler du Concorde qui atteignait allégrement les 2 170 km/h, permettant au voyageur quittant Paris d’arriver à New York… bien avant l’heure (locale) de son départ.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:49:10+01:00

Pour s’en tenir au cas de la France, celle-ci, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, restait un pays rural dont 30 % de la population travaillait directement dans l’agriculture. Aujourd’hui, huit Français sur dix vivent dans des zones urbaines, et seulement un million de personnes participent régulièrement à l’activité des 514 800 exploitations agricoles françaises. Les petites et moyennes exploitations tendent par ailleurs à disparaître au profit de conglomérats agro-industriels, ce qui ajoute aux difficultés que connaissent les exploitants, soumis à des rythmes infernaux et concurrencés par des produits moins onéreux en provenance de l’étranger où le coût de la main-d’œuvre est moins élevé. Ceux-là, qui finissent par renoncer, rejoignent à leur tour les rangs des nouveaux urbains.

On estime que, en 2025, de 65 à 80 % de la population mondiale sera urbaine. Nous sommes donc en train de vivre un tournant historique dont il est malaisé de jauger toutes les conséquences.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:48:57+01:00

En 1900, 15 % de la population occidentale était devenue urbaine. En 1950, ce chiffre atteignait 30 %. Le phénomène s’est ensuite développé de manière exponentielle en s’élargissant au monde entier. Ainsi, en 2008, soit tout juste deux siècles après les débuts du processus d’urbanisation, nous avons franchi le cap du half-half : 50 % de ruraux pour 50 % d’urbains à l’échelle mondiale. En 1900, douze villes au monde comptaient plus d’un million d’habitants. En 1950, elles étaient quatre-vingt-trois, dont deux, New York et Londres, étaient ce qu’on appelle des mégapoles, rassemblant plus de 10 millions d’habitants. Aujourd’hui, il existe vingt-trois de ces « méga-villes ».

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-12-29T02:48:31+01:00

« C’est plus comme avant ! » a-t-on coutume de dire à chaque époque. Il n’existe sans doute pas une seule génération qui n’ait eu l’impression de vivre de profonds bouleversements. Le monde est en mouvement permanent. Pourtant, nous connaissons depuis deux siècles, parfois même depuis seulement quelques décennies, des mutations de très grande ampleur, inédites dans l’histoire de l’humanité. Il n’est pas exagéré de dire que le monde a plus changé entre nous-mêmes et nos arrière-grands-parents qu’entre leur époque (le début du xxe siècle) et le monde antique. La plupart des bouleversements intervenus dans nos modes de vie sont liés à une révolution technique sans précédent dans l’histoire. Certains sont issus de processus séculaires qui se sont brutalement accélérés, comme l’urbanisation. D’autres sont apparus plus subitement, comme la globalisation de l’information. Tous ont en commun non seulement d’être le fruit de la démultiplication des découvertes technologiques, mais aussi de plonger l’humanité dans une situation radicalement nouvelle. Nous allons voir quels défis, quelles mutations anthropologiques, parfois quels problèmes vitaux posent ces bouleversements. Mais commençons par pointer ces principales mutations sans équivalent dans l’histoire humaine, pourtant vieille de plusieurs centaines de milliers d’annéesI.

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