Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
760 519
Membres
1 195 251

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Kerrigan Reese s’assit en tailleur à même le sol et se consacra à l’étude du globe d’argent uniforme qu’il tenait entre les mains. Il apercevait aisément son reflet sur sa surface polie, son visage tout entassé autour d’un gros nez et diminuant jusqu’à ce que ses oreilles ne ressemblent plus qu’à des bourgeons. Il semblait particulièrement peu à son avantage, mais même s’il possédait une dose normale de vanité, ses préoccupations à propos de son physique étaient proches du néant. La déformation visuelle du globe ne l’inquiétait guère, car un autre aspect de sa nature retenait toute son attention.

De la même façon que la sphère déformait le reflet de la lumière, il semblait également distordre la magick. Le premier sort que le jeune mage ventripotent avait jeté sur l’objet lui avait confirmé qu’il était enchanté, mais l’énergie qu’il avait mise dans le simple sortilège de diagnostic fut aussitôt aspirée et réduite en lambeaux. C’était comme si une brise à peine perceptible avait étiré un léger nuage avant de le dissiper.

Son esprit s’emballa, à la fois parce que le globe le laissait perplexe et à cause d’autres événements récents. Kerrigan souffrait encore de la mort de Will Norrington. Non seulement il avait perdu un ami – le seul ami de son âge qu’il ait jamais eu –, mais il se sentait coupable d’avoir été incapable de prévenir sa disparition. Il n’avait pas réagi, et même s’il avait compris que Will savait ce qu’il faisait en se sacrifiant, il était rongé par cet échec.

Afficher en entier

Corbeau se retourna et se laissa glisser le long du mur.

— Il y a un espoir, alors. Si mince soit-il. C’est un bon point. (Il leva la main et lui caressa la joue.) Erlestoke et toi allez devoir poursuivre la bataille politique. Je ne vous serai d’aucune utilité dans ce domaine.

Alexia fronça les sourcils.

— Tu n’es jamais inutile, et j’aurai certainement besoin de ton aide.

— Oh, je vous assisterai autant que je le pourrai ! (Le coin des lèvres de Corbeau se tordit en rictus.) Je vais détourner l’attention de Scrainwood. Pendant que vous mobiliserez les têtes couronnées, j’écrirai mes mémoires, et y raconterai tous les détails de la dernière campagne contre Chytrine. J’évoquerai tant de détails qu’il essaiera de mettre la main sur le manuscrit, ça l’occupera. Du moins, je l’espère.

Résolu acquiesça, et sa mèche de cheveux blancs se hérissa, comme soulevée par le souffle d’une brise.

— Peu importe ce que les souverains pensent de toi, Corbeau ; les dirigeants réunis ici ont compris qu’ils mourraient s’ils n’agissent pas. C’est un coup d’éperon qui les poussera à l’action. Avec un peu de chance, la princesse et Erlestoke vont réussir à les convaincre de s’unir, et on mettra une bonne fois pour toutes un point final à ce fléau.

Afficher en entier

Kerrigan se frotta les mains. Les sorts dont il aurait pu se servir pour les réchauffer étaient innombrables, toutefois il avait opté pour une simple friction. Même s’il se trouvait à Vael depuis à peine une semaine, ce qu’il avait appris au cours de ces cinq derniers jours avait redonné de la valeur à son existence et lui avait fait voir la magick sous un nouvel angle. Il avait changé d’avis sur presque tout, ce qui l’avait à la fois déconcerté et fortement réjoui.

Avant toute chose, il comprit de quelle façon Vilwan s’était muselée, et à quel point elle avait bridé ses praticiens. Kirûn avait représenté une telle menace que les magickants avaient dû rassurer les seigneurs du monde entier en leur prouvant qu’ils pouvaient réduire leur pouvoir, sous peine de se faire éliminer. Et ce n’était pas une coïncidence si les magickants de l’Académie du Muroso avaient dû apprendre assez tôt comment se battre en duel. Il leur avait fallu commencer à s’entraîner comme une force susceptible d’affronter ce qui était perçu comme la « menace vilwanaise ».

Kerrigan imaginait que le Grand Magister, qui avait assisté à la première guerre de la Couronne, avait tout de même décidé que le plus responsable des mages humains puisse connaître l’étendue réelle de leur pouvoir, même si ce n’était qu’en secret. Mais si les sorts et les méthodes n’étaient pas enseignés au plus tôt, il serait peut-être impossible de les utiliser plus tard. Kerrigan et tous ceux qui avaient suivi le même entraînement que lui avaient déjà été instruits selon d’autres méthodes, mais même dans un groupe d’une trentaine d’élèves environ – au mieux, il semblait qu’ils étaient trente –, il était le seul à exceller.

Il s’était demandé si les érudits de Vilwan avaient un jour eu conscience de la façon dont fonctionnait l’énergie servant à jeter des sorts, comme Rym Ramoch le lui avait expliqué. Au lieu de puiser dans le fleuve, ils glanaient dans leurs propres forces afin de catalyser l’énergie magicke ambiante qu’ils absorbaient. Grâce aux instructions de Rym, Kerrigan avait appris à se servir de son énergie personnelle pour ouvrir un lien vers le gigantesque flux de magick. Il fallait si peu d’énergie pour le faire qu’il ne se sentait que très rarement fatigué, même après avoir consacré de longues heures à travailler sur de nombreux sorts.

Mais, pour utiliser une telle énergie, il fallait savoir faire preuve de prudence. Il aurait été aisé pour lui de puiser dans le flux d’énergie afin de se rafraîchir, ou même de se réchauffer les mains. Toutefois la chair était faible et la capacité humaine à ressentir le pouvoir était sans limites. Il aurait suffi d’un moment d’inattention pendant qu’il se réchauffait les mains pour qu’il se les brûle. C’était la raison pour laquelle on avait donné une forme aux sorts : il s’agissait de définir et de poser des limites aux flux d’énergie, et de donner au magickant matière à concentration.

Afficher en entier