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Je n'ai trouvé aucune réaction claire et cohérente de la part des Républicains, et encore moins du Parti socialiste. Quant au président de la République...
"On lui avait suggéré de recevoir le maire et quelques habitants, m'a confié Matthieu Lambert, un ancien conseillé de l'Elysée. Il fallait déminer cette affaire au plus vite, mais ce n'était pas évident. Souvenez-vous, aussi fou que ça paraisse aujourd'hui, du climat régnant à l'époque : le chômage à son plus haut niveau, les attentats qui se multipliaient, le pays au bord de la crise civile... On marchait sur des oeufs au gouvernement, et le président a fini son mandat à bout de souffle, complètement paralysé !" A écouter cet ancien énarque, le pouvoir, étant donné son seuil d'impopularité record, notamment en province et dans les milieux populaires, serait critiqué quoi qu'il fasse : garder le silence équivaudrait à du mépris ; prendre position conduirait sur un terrain miné. "On ne voulait pas entrer dans les polémiques, m'a-t-il encore expliqué. Et puis, vous comprenez, évoquer le sujet en haut lieu revenait à lui porter crédit, à lui accorder plus d'importance qu'il n'en avait déjà ! C'était un vrai casse-tête ! Pour couronner le tout, le président effectuait une visite en Amérique latine, prévue de longue date ; il était absent toute la semaine..."
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