Extraits

Les chatons et Gris Poil ! Ce dernier se sentit piqué au vif. Pic Crochu parlait de lui comme un chaton vulnérable !

"Je veux que tu découvres où ils s'installent. Je savais qu'ils finiraient par quitter cette terre stérile. Je dois savoir où ils établissent leurs camps, où ils chassent, leurs faiblesses, tout !

-Pourquoi Balafre ?

-Ne fais pas ta cervelle de souris, Fougère !", cracha-t-il en lui griffant l'oreille.

"Vous n'oublierez pas Queue de Tortue, même dans votre nouveau foyer ?

-Bien sûr que non ! protesta Plumage de Grive. Nous ne l'oublierons jamais."

La queue d'Oeil de Chouette tremblait.

"Je me rappelle encore de son odeur", dit-il.

Te la rappelleras-tu encore dans les sous-bois humides et musqués ? Gris Poil ravala un soupir.

Ciel Bleu passa devant Pic Crochu.

"Nos cœurs veulent se réunir !" lança-t-il, avec exaltation.

Tonnerre eut pitié de lui. Ciel Bleu les implorait de le rejoindre. Je ne l'ai jamais vu si désespéré.

Tonnerre se précipita vers le rocher. Le regard de Ciel Bleu s'éclaira d'une lueur d'espoir lorsqu'il leva la tête vers le chat tigré. Pense-t-il que notre petit frère va adhérer à notre plan de réunification ? se demanda Gris Poil, le vente noué.

De mémoire de chat, Poil de Nuage avait toujours soigné les blessés. Récemment, il avait transmis son savoir-faire à Coeur de Galet.

-Avant, je défendais mes frontières, admit-il. mais j'ai changé? Depuis que j'ai parlé à Oiseau Frêle, je sais que...

-Oiseau Frêle ? le coupa Gris Poil, les yeux illuminés. Comment va-t-elle ?

-Bien." Repenser au pelage brillant de sa soeur lui réchauffa le coeur. "Mieux qu'elle ne l'a jamais été de son vivant.

-Qu'a-t-elle dit ? demanda Ombre Noire.

-Que nous devions écouter notre coeur?

-C'est-à-dire que nous devons trouver un nouveau foyer, en conclut la meneuse.

-Non ! fit Ciel Bleu. Pourquoi les esprits nous diraient de nous séparer maintenant ? Cela nous rendrait vulnérables - surtout avec la maladie qui a décliné une partie du gibier. Nous devons nous rassembler ! Comme avant. Nous n'aurions jamais dû nous séparer."

Le ventre du meneur se noua. Aulne et Bouleau fixaient l'étourneau de Pelage de Graine d'un air affamé. La souris de Rivière Vive ne les avait as bien calés. Nous devons survivre ! Tout à coup, il eut l'impression d'être pris au piège à l'intérieur de ses propres frontières. Nous devons partager ce que nous avons, pas le garder pour nous. Oiseau Frêle doit le savoir.

"Il y avait encore des feuilles sur les arbres lorsque nous vous avons dit de vous déployer comme l'Etoile Flamboyante. Vous en avez discuté, mais vous n'avez rien fait !

-Nous avons survécu, plaida-t-il. La nourriture est rare et la mauvaise saison est là.

-Vous devriez penser à vos chatons, et aux chatons de vos chatons. La force ne viendra pas en restant cachés dabs des creux et des clairière comme du gibier épouvanté.

-Je ne me cache jamais !

-Dans ce cas, agissez ! insista-t-elle. Suivez tous votre coeur ! Il vous conduira chez vous.

-Tu veux que nous retournions dans les montagnes ?

-Je ne parle pas de votre ancien chez vous !

-Dans ce cas, où donc ?

-Nous ne pouvons pas tout faire à votre place. Cela vous affaiblirait ! Nous vous avons révélé tout ce que vous avez besoin de savoir." Le regard d'Oiseau Frêle lui brûla l'esprit. "Il est temps pour vous de réfléchit par vous-même."

Dans la combe éclairée par le clair de lune, des félins allaient et venaient sous les grands chênes. La brume froide qui montait du sol tourbillonnait autour de leur pattes.