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Il arrive qu'on passe à côté de l'amour comme à côté d'un arbre en fleurs, sans y prêter attention, en fonçant vers un avenir qu'on s'imagine florissant et éternel, sans s'apercevoir qu'on a déjà laisser passer sa chance d'être heureux.
Afficher en entierQui était ce producteur de cinéma qui faisait ainsi l’objet d’une filature ? Guy Hamilton était-il vraiment le représentant de la London Films ? Quel rôle voulait-il proposer à Clara ? À la voir, elle ressemblait à une touriste profitant d’une journée à Paris. Pourtant, Clara ne s’était jamais sentie aussi méfiante, ni aussi seule. Ce serait sans doute une folie d’entrer en contact avec un homme suivi par des agents allemands. Un instant, elle envisagea d’oublier Guy Hamilton et sa proposition, mais à peine l’idée l’avait-elle effleurée qu’elle sut que sa curiosité l’emporterait.
Afficher en entierElle n’avait pas revu Ralph Sommers, l’homme qu’elle avait rencontré à Berlin l’année précédente, depuis le jour où il était parti pour Londres. Entre-temps, ses activités d’agent de renseignement britannique avaient été découvertes et revenir en Allemagne eût été suicidaire. Il avait adressé à Clara un message qui lui suggérait de l’oublier. Elle en souffrait, mais elle faisait de son mieux pour y parvenir.
Afficher en entierL’hommage du matin était suivi d’une séance éprouvante d’exercices physiques sur le pont, de gymnastique, d’escrime, ou de ping-pong, sans oublier les cours de danses de salon, récitals de piano, concours de natation, ou autres tournois de bridge pas vraiment obligatoires mais fortement recommandés par l’encadrement de la croisière, lequel ne vous lâchait pas tant que vous n’aviez pas cédé.
Afficher en entierChaque jour, elle se demandait pourquoi elle restait à Berlin. Et, chaque jour, la réponse était la même. Elle resterait à Berlin aussi longtemps qu’elle pourrait voir Erich, son filleul. Pour l’heure, il était le seul homme de sa vie et, dans son intérêt, elle espérait que la guerre serait d’une façon ou d’une autre évitée.
Afficher en entierÀ la fin du mois d’août 1938, Paris était sous tension.
Des rumeurs de guerre couraient les rues comme des rats, des réfugiés venus de tous les pays d’Europe se pressaient sur les boulevards, et les cafés, véritables Babel de langues incluant l’espagnol, l’italien, le tchèque et, bien sûr, l’allemand, bruissaient de conversations où perçait l’inquiétude.
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