Extraits

" Comme tous les Sambre, ma fille se complaît dans le malheur, elle est née pour pleurer..."

Alfred : Blanche m’avait prévenu… Quelle voix ! Elle sera cantatrice plus tard !

Blanche : Mon Dieu ! Je ne m’y habituerai jamais ! Je l’ai quittée en larmes et je la retrouve dans le même état. À croire qu’elle pleure depuis mon départ !

Alfred : Elle a peut-être froid. Comme nous ? Ou elle est triste ? Dans les deux cas, je conseille de lui donner du vin chaud !

Blanche : Alfred ! Quel coquin vous faites ! Comment osez-vous ?

Hugo : Ah oui. Très drôle. En tout cas, cela faisait des semaines que je ne l’avais pas vue ainsi… Cela l’a pris tout à coup il y a trois minutes, pour être exact…

Blanche : … à mon arrivée, c’est cela que vous voulez dire ?

"Le regard, Sarah, le regard dit toute la vérité sur chacun ! Il suffit d'apprendre à le lire ! D'ailleurs, regarde-moi bien, Sarah ! Au centre de ma pupille... Tu ne vois rien ? Il y a comme une petite lune blanche qui brille... Ce n'est que le reflet d'une lueur plus intérieure... Mon âme qui brûle, qui se consume... Oui, comme tous les Sambre aux yeux noirs, papa est foncièrement triste. Mais papa ne pleure pas !!... Car à chaque larme qui coule, c'est un regard qui se noie, un petit naufrage... N'oublie jamais cela ! Les larmes, c'est la mort dans l'âme..."

"... De quelle couleur étaient les yeux de mes frères à l'heure de leur mort ? Tout le monde a les yeux bleus à la naissance, Victoire... Mais après, qui sait ? Qui sait si la fatalité ne les fait pas changer de couleur ? Je crains le pire..."

- Et mes frères, ils avaient quelle couleur d'yeux avant de mourir ?

- (...) Pour moi, tous les condamnés à mort avaient les yeux sanguine...

"Regarde-moi au plus profond de la rétine, Hugo Sambre, plonge dans mon âme... Toi qui prétends y lire mon passé, ose dire que je mens ! Depuis l'aube de l'humanité, j'ai eu mille vies et dans chacune d'elles, j'ai rêvé de toi. À chaque fois tu m'as aimée..."