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"A cet âge l'âme est si naïve et le corps si généreux à se ... donner."
Afficher en entierPlutôt mourir que d'oublier celle qui me donne goût à respirer...Charlotte est mon rire, mon souffle et mon salut dans cette vallée de larmes.
Afficher en entier- ... La mère de Werner venue des Flandres ?? Quelle est cette fable ?
- Ma foi, une fable pieuse... Celle d'un duc incapable d'avoir des enfants, prêt à acheter une mère, pour faire le bonheur d'un orphelin malgré lui... Le pauvre garçon en était bouleversé...
- Cela a l'air de te réjouir !
- Au contraire ! Cela m'a toujours révolté, qu'un père puisse abuser de la crédulité d'un enfant...
Afficher en entier- Mon Dieu ! Mon Dieu ! Qu'as-tu fait ?
- J'ai prié toute la nuit, mon père, j'ai prié la vierge de m'éclairer, mais tout est nuit... J'ai voyagé en esprit, marché dans son ombre, couru après elle, mais... elle m'a abandonné, mon père. Et vous m'avez menti, une telle souffrance n'a pas de salut...
Afficher en entier"Je ne pensais qu'à ma fille, à son éducation... Elle s'est entichée d'un petit dévot. N'aviez-vous pas prédit à Charlotte qu'elle s'exposerait au désenchantement ? Je veux l'en préserver. Ne vous méprenez pas, je ne crois pas plus aux élixirs de jeunesse qu'aux philtres d'amour. Je suis seulement désappointée... car force m'est aujourd'hui de constater la puissance des sentiments. Le pouvoir de l'amour, comme dirait le frère Bönn... Et je n'y vois qu'une antidote..."
Afficher en entier"Maudite folle ! Tu cours à ta propre déchéance..."
Afficher en entier"Que tu es cruelle ! On a pas idée d'imposer la messe à une jeune fille amoureuse... J'ai connu une pauvre idiote qui voulait mourir pour moins que cela... Elle a même fugué, enceinte, poursuivie par des chiens..."
Afficher en entier- Mon Dieu ces sanglots ! Ces sanglots ! Quand donc Charlotte arrêtera-t-elle de se lamenter ?
- Pauvre Charlotte, pauvre petite fille...
- Que de sensiblerie pour les émois d'une jeune fille, vous ? Le libertin sans scrupules ? L'anticlérical ?... Pour un peu vous défendriez son entêtement pour un dévot !
- On change avec l'âge, on mûrit...
- On pourrit, voulez-vous dire ?
- Haha ! Très drôle, vraiment ! Non, je crains trop qu'elle finisse comme toi, Jeanne-Sophie.
- À qui le dites-vous ! Le petit Werner lui a mis la tête à l'envers !
- ... Werner, toujours Werner... Tu en parles beaucoup. Il t'obsède plus encore que ta fille...
- Et moi je crains surtout que l'âge ne vous rende gâteux ! Vous ramollissez ! Vous vous racrapotez, vous gagatisez ! Il est temps pour vous de penser à l'asile !!
- Pauvre idiote !... L'asile, tu y finiras avant moi...
Afficher en entier- Regarde, c'est ta mère, dont j'avais décidé de réactualiser le portrait... Oui, je me souviens jadis, elle était si fraîche... Il fut même un temps où elle était innocente...
- Vous devez vous tromper, grand-père, c'est mon portrait...
- Mais non, regarde cette tache de beauté bien reconnaissable, sous l'oeil droit, elle lui appartient. Toi, les taches de rousseur te mangent la figure... Oui, c'est fou ce que tu ressembles à ta mère, n'est-ce pas ? En plus fraîche, plus naïve... Mais pour combien de temps ?
Afficher en entier- Il est des fois où ton esprit m'inquiète, Jeanne-Sophie. Où as-tu puisé tant de haine ? de cruauté et de perfidie ?
- Demandez-le-vous, père. Je suis votre fille ! Votre fille adorée...
- Tu l'étais...
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