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Liste des extraits

Jim éclata de rire.

— Comme le disait mon ancêtre, le premier messire James : "Ne jamais sous-estimer le potentiel de stupidité de l’être humain quand la richesse et le pouvoir sont en jeu." 

— Je crains que tu aies raison...

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Mieux que n’importe quel magicien de l’histoire de Midkemia, y compris Pug, son propre père, Magnus pouvait libérer des torrents d’énergies destructrices capables de briser des pics de montagne, inverser le cours des marées ou commander aux vents pour abattre les tours des cités. Mais il pouvait aussi manipuler les fils les plus fins d’une tapisserie, capturer une goutte d’eau au cours de la tempête ou déplacer un chaton endormi d’un bout à l’autre d’une pièce sans le réveiller, en utilisant seulement son esprit.

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Jim regarda autour de lui une dernière fois pour s’assurer que personne ne le guettait, puis il prit une grande inspiration. Son unique planque se trouvait non loin de là. Il allait examiner soigneusement le moindre point d’accès puis, lorsqu’il serait sûr que la voie était libre, il irait se cacher. Il aurait besoin d’une semaine au moins pour découvrir la vérité à propos de cette rumeur de trêve. En général, c’était le genre de nouvelles qui le réjouissait, mais il percevait derrière un grand mystère. Qui était donc l’énigmatique joueur dans l’ombre qui s’était si efficacement mêlé du destin de trois grandes nations ? Quel but poursuivait-il ?

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Brendan et Martin se tenaient à découvert mais méfiants dans la rue principale, prêts à plonger dans une rue adjacente pour éviter une pierre. Martin avait ordonné à Bethany et à Lily de s’occuper des blessés et de les protéger si les Keshians parvenaient à entrer en ville. Bethany avait semblé vouloir le défier, mais, au dernier moment, elle avait hoché la tête et elle était partie faire ce qu’on lui demandait. Martin n’était pas sûr que cette docilité durerait. Il savait aussi qu’il ne servait à rien de lui demander de quitter la ville. Elle était la fille de son père et entendait bien se battre jusqu’à la dernière seconde. Elle refuserait également de se laisser capturer vivante par les Keshians. Elle savait ce qui arrivait aux jeunes et jolies prisonnières de guerre. Si Lily et elle survivaient au pillage de la ville, elles étaient bonnes pour finir sur le marché aux esclaves de Durbin. Ce serait un miracle si quelqu’un informait le commandant keshian qu’elle était fille de la noblesse. Bethany elle-même refuserait certainement de le dire alors que d’autres femmes risquaient un tel sort.

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Le guet de la ville descendait la rue bruyamment. Ils étaient au nombre de six et avançaient par deux, comme s’il s’agissait d’une parade. Ils auraient pu avoir l’air comique, sauf que c’était en pleine nuit, bien avant l’aube, et que Rillanon était officiellement sous loi martiale. Celle-ci avait été déclarée quelques heures à peine après que Jim se soit faufilé hors du palais. Ça ne pouvait pas être une simple coïncidence.

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— On te paie pour tuer, Colver, pas pour réfléchir. Si mes informations sont bonnes, elle est avec deux gamins du royaume, dont un fils de duc, et un garde du corps. Celui-ci n’est pas à prendre à la légère. C’est une femme, mais une vraie tueuse. (Il se mit debout sur ses étriers et balaya le sous-bois du regard.) Pour fouiller cette forêt, on a besoin d’un temps plus clément. (Il désigna les cadavres sur la route.) Enlevons ces ordures et replions-nous. Si les fugitifs croient que la route est libre jusqu’à Farborough, ils pourraient bien passer par ici sans qu’on les y force. (Il se rassit sur sa selle.) Je vais faire mon rapport. Finissez de nettoyer et jetez un rapide coup d’œil aux environs, mais je serais surpris que vous trouviez quoi que ce soit. Ensuite, rentrez, que je commence à organiser des recherches en bonne et due forme.

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— Où en étais-je ? Ah oui. Parce que Roldem semble utiliser cette guerre comme une gigantesque manœuvre de diversion pour occuper ses habitants pendant qu’un gentilhomme du nom de John Worthington tente un petit coup d’État, des plus efficaces d’ailleurs. Aux dernières nouvelles, les princes et la princesse se cachent, la police secrète est partout, et le roi et la reine se reposent confortablement dans une aile de leur palais où tous les serviteurs sont armés et ignorent leurs ordres royaux. Il paraît que messire John veut marier son aîné à la princesse Stephané, ce qui lui donnerait une réelle présence dans la maison royale. Ce qui nous ramène au royaume des Isles.

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Certains Keshians à bord des chaloupes se faisaient littéra­lement mettre en pièces par des crocs et des griffes, quelques démons s’arrêtant pour dévorer la chair humaine. Une mare de sang entourait chaque embarcation, et l’eau qui léchait les pilotis du quai était d’un rose mousseux. Des bulles s’élevaient aux endroits où des hommes sous l’eau luttaient en vain pour leur dernier souffle. Des cadavres flottaient partout.

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Le débit rapide de ses paroles et son teint de cendre témoi­gnaient de sa frayeur, mais il garda la tête froide et rama rapidement jusqu’au rivage.

On avait dû les surveiller de près depuis la porte de la ville, car au moment où ils hissèrent le canot sur la plage, ils virent six cavaliers s’arrêter devant eux, tous des soldats de Crydee. Brendan fit signe à un jeune militaire qui avait presque le même âge que lui.

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Un autre magicien se leva et obtint l’attention de tous. Pug fut ravi de constater que celui-ci portait une robe de bure marron qui le faisait ressembler à un frère mendiant issu d’un temple plutôt qu’à un magicien. Trop de gens ici, en particulier ceux qui faisaient partie des factions conservatrices, portaient la robe noire identique à celle des Très-Puissants tsurani. Pug se demanda si cela provenait de sa propre décision de porter cette même tenue, pour se rappeler constamment comment il était devenu le « Sorcier Noir ».

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