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La passion est un no man's land, une zone de guerre bombardée, située quelque part entre la douleur, la folie et la mort.
Afficher en entierDu plus loin que je me souvienne, je m'étais toujours senti seul, vaguement étranger au monde, à son bruit, à sa médiocrité qui vous contaminait comme une maladie contagieuse. Un moment, je m'étais fait croire que les livres pouvaient me guérir de ce sentiment d'apathie, mais il ne faut pas trop demander aux livres. Ils vous racontent des histoires, vous font vivre par procuration des bribes d'existence, mais ils ne vous prendront jamais dans leurs bras pour vous consoler lorsque vous avez peur.
Afficher en entierLes échanges, les retrouvailles, les souvenirs nous rappellent d'où l'on vient et sont indispensables pour savoir où l'on va.
Afficher en entierMais la jeune fille se foutait du futur. L'amour est tout ou il n'est rien. Seul comptait l'instant présent. La séduction brûlante et vénéneuse de la Nuit.
Afficher en entier"Il n'y a qu'une seule façon de mentir, Fanny, c'est de nier la vérité : C'est que la vérité soit exterminée par ton mensonge jusqu'à ce que ton mensonge devienne la vérité."
Afficher en entierDans une ambiance de carnaval, des chars multicolores se mettaient en branle pour la traditionnelle bataille de fleurs. Une foule dense et joyeuse se massait derrière les barrières en acier : des mômes avec leurs parents, des ados déguisés, de vieux Antibois qui avaient délaissé leur terrain de pétanque. Quand j’étais enfant, la bataille de fleurs traversait toute la ville. Désormais, sécurité oblige, il y avait un flic tous les dix mètres et les chars tournaient en rond avenue de Verdun. L’air était chargé d’un mélange de joie et de tension. On aurait voulu s’amuser et se lâcher, mais le souvenir de l’attentat du 14 juillet à Nice était dans toutes les mémoires. J’éprouvais de la peine et de la rage en regardant les enfants qui agitaient des bouquets d’œillets parqués derrière les barricades. La menace d’attentat avait tué chez nous la spontanéité et l’insouciance. Nous avions beau prétendre le contraire, la peur ne nous quittait jamais vraiment et faisait planer sur toutes nos joies une ombre indélébile.
Afficher en entierTout le monde à trois vies: une vie publique, une vie privée et une vie secrète
Afficher en entier- Justement, c'est le privilège du romancier, non?
Ecrire des fictions pour défier la réalité. Pas simplement pour la réparer, mais pour aller la combattre sur son propre terrain. L'ausculter pour mieux la nier. La connaître pour, en toute conscience, lui opposer un monde de substitution.
Afficher en entierTout le monde à trois vies: une vie publique, une vie privée et une vie secrète.
Afficher en entierJ'ai déjà vu quantité de cons essayer de se faire passer pour plus futés, mais c'est la première fois que je vois un homme intelligent vouloir passer pour un con.
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