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La légende d'Ulenspiegel



Description ajoutée par romain1 2014-07-14T14:41:13+02:00

Résumé

La Légende de Ulenspiegel est un conte né de l’imagination d’un des plus grands auteurs belges de tous les temps, Charles De Coster.À la fois poème, épopée, roman d’aventures et légende, écrite dans une langue amusante et un peu folle,  » La Légende d’Ulenspiegel  » met en scène un personnage farceur, joyeux, moqueur, fripon, paillard et drôle, issu de notre folklore.Charles De Coster fait naître Thyl Ulenspiegel, sous le règne de Charles Quint, à Damme, près de Bruges, dans ce qui sera plus tard la Belgique.À cette époque, les Espagnols sont maîtres du pays et l’asservissent. Ulenspiegel est atteint de plein fouet lorsque ses parents sont tués par les occupants. Il va alors incarner l’esprit frondeur et libre. Il sera aussi le symbole de la résistance et de l’indépendance face à l’oppresion excercée par Philippe II et le duc d’Albe.Dans toutes les villes, Ulenspiegel sème la révolte :  » Debout ! disent ceux de Bruxelles; Debout ! disent ceux de Gand !  »Après avoir rejoint l’armée de Guillaume d’Orange, avec ceux qu’on appelle les « Gueux » et au terme d’aventures héroïques, accompagné du bon et honnête Lamme Goedzak, Ulenspiegel libérera son pays

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Classement en biblio - 36 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Biquet 2011-10-28T00:08:29+02:00

--- VII ---

Ce jour-là, Sa Sainte Majesté Charles résolut de donner de belles fêtes pour bien célébrer la naissance de son fils. Elle résolut, comme Claes, d'aller à la pêche, non en un canal, mais dans les aumônières et cuirets de ses peuples. C'est de là que les lignes souveraines tirent crusats, daelders d'argent, lions d'or, et tous ces poissons merveilleux se changeant, à la volonté du pêcheur, en robes de velours, précieux bijoux, vins exquis et fines nourritures. Car les rivières les plus poissonneuses ne sont pas celles où il y a le plus d'eau.

Ayant assemblé ceux de son conseil, Sa Sainte Majesté résolut que la pêche se ferait de la façon suivante :

Le seigneur infant serait porté à baptême vers les neuf ou dix heures ; les habitants de Valladolid, pour montrer leur joie grande mèneraient noces et festins toute la nuit, à leurs frais, et sèmeraient sur la Grand'Place leur argent pour les pauvres.

Il y aurait à cinq carrefours une grande fontaine d'où jaillirait par flots, jusques à l'aube, du gros vin payé par la ville. A cinq autres carrefours seraient rangés, sur édifices de bois, saucissons, cervelas, boutargues, andouilles, langues de boeuf et autres viandes, aussi à la charge de la ville.

Ceux de Valladolid élèveraient en grand nombre, à leurs dépens, sur le passage du cortège, des arcs de triomphe représentant la Paix, la Félicité, l'Abondance, la Fortune propice et emblématiquement tous et quelconques dons du ciel dont ils furent comblés sous le règne de Sa Sainte Majesté.

Finalement, outre ces arcs pacifiques, il en serait placé quelques autres où l'on verrait peints en vives couleurs des attributs moins bénins, tels que aigles, lions, lances, hallebardes, épieux à langue flamboyante, hacquebutes à croc, canons, fauconneaux, courtauds à grosse gueule et autres engins montrant imagièrement la force et puissance guerrières de Sa Sainte Majesté.

Quant aux lumières à éclairer l'église, il serait permis à la _gilde_ des ciriers de fabriquer gratis plus de vingt mille cierges, dont les bouts non consumés reviendraient au chapitre.

Pour ce qui était des autres dépenses, l'empereur les ferait volontiers, montrant ainsi son bon vouloir de ne pas trop charger ses peuples.

Comme la commune allait exécuter ces ordres, arrivèrent de Rome nouvelles lamentables. D'Orange, d'Alençon et Frundsberg, capitaines de l'empereur, étaient entrés en la sainte ville, y avaient saccagé et pillé les églises, chapelles et maisons, n'épargnant personne, prêtres, nonnains, femmes ni enfants. Le Saint-Père avait été fait prisonnier. Depuis une semaine, le pillage n'avait point cessé, et _reiters_ et _landsknechts_ vaguaient par Rome, saoûlés de nourriture, ivres de buverie, brandissant leurs armes, cherchant les cardinaux, et disant qu'ils tailleraient assez dans leur cuir pour les empêcher de devenir jamais papes. D'autres, ayant déjà exécute cette menace, se promenaient fièrement dans la ville, portant sur leur poitrine des chapelets de vingt-huit grains ou davantage, gros comme des noix, et tout sanglants, Certaines rues étaient de rouges ruisseaux où gisaient dépouillés les cadavres des morts.

D'aucuns dirent que l'empereur, ayant besoin d'argent, avait voulu en pêcher dans le sang ecclésiastique, et qu'ayant pris connaissance du traité imposé par ses capitaines au pontife prisonnier, il le força à céder toutes les places fortes de ses Etats, à payer 400.000 ducats et à demeurer en prison jusqu'à ce qu'il se fût exécuté.

Toutefois, la douleur de Sa Majesté étant grande, il décommanda tous les apprêts de joie, fêtes et réjouissances, et ordonna de prendre le deuil aux seigneurs et dames de son hôtel.

Et l'infant fut baptisé en ses langes blancs, qui sont langes de deuil royal.

Ce que les seigneurs et dames interprétèrent à sinistre présage.

Nonobstant ce, madame la nourrice présenta l'infant aux seigneurs et dames de l'hôtel, afin que ceux-ci lui fissent, selon la coutume, leurs souhaits et dons.

Madame de la Coena lui appendit au cou une pierre noire contre le poison, ayant forme et grosseur d'une noisette, dont l'écale était d'or. Madame de Chauffade lui attacha à un fil de soie pendant sur l'estomac une aveline précipitative de bonne concoction d'aliments ; messire van der Steen de Flandre lu offrit un saucisson de Gand, long de cinq coudées et gros d'un, demie, en souhaitant humblement à Son Altesse qu'à sa seule odeur elle eût soif de _clauwert_ gantoisement, disant que quiconque aime la bière d'une ville n'en peut haïr les brasseurs ; messire écuyer Jacques-Christophe de Castille pria monseigneur Infant de porter à ses pieds mignons jaspe vert pour le faire bien courir. Jan de Paepe, le fou, qui était là, dit :

-- Messire, donnez-lui plutôt le cor de Josué, au son duquel toutes les villes courraient le grand trotton devant lui, allant poser ailleurs leur assiette avec tous leurs habitants, hommes, femmes et enfants. Car Monseigneur ne doit pas apprendre à courir, mais à faire courir les autres.

L'éplorée veuve de Floris van Borsele, qui fut seigneur de Veere au pays de Zélande, donna à Mgr Philippe une pierre qui rendait, disait- elle, les hommes amoureux et les femmes inconsolables.

Mais l'infant geignait comme veau.

Cependant, Claes mettait aux mains de son fils un hoche d'osier à grelots et disait, faisant danser Ulenspiegel sur sa main : « Grelots, grelots tintinabulants, puisses-tu en avoir toujours à ta toque, petit homme ; car c'est aux fous qu'appartient le royaume du bon temps. »

Et Ulenspiegel riait.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Peacock 2015-06-02T22:11:57+02:00
Bronze

Le premier roman estampillé "roman belge", c'est tout de même quelque chose ♥

Certes, pas forcément facile à lire, mais vraiment génial une fois qu'on entre dans l'histoire.

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Commentaire ajouté par Biquet 2011-10-28T13:01:24+02:00
PAL

Je redécouvre ce livre grâce à BOOKNODE. Il m'offre un étrange voyage dans le temps à l'époque où les bruxellois francophones étaient les plus flamingophiles. Ce auteur qui était de mère wallone et de père flamand, étudia à l'Université de Bruxelles. Fichtre j'ai toutes les raisons de me sentir proche de cet homme.

C'est un peu de l'histoire de mon pays dont il s'agit, de l'époque où les Pays-Bas du Nord et du Sud étaient colonies espagnoles, mais pas assez catholiques aux yeux de l'inquisition. L'histoire avec un grand H nomma cette révolte populaire : la guerre des gueux. Elle opposa les locaux à des mercenaires espagnols dirigés par le Duc d'Albe. Les fils d'hidalgos venaient également jeter leur gourme en Flandre, région sensiblement moins dangereuse que l'amérique où on n'envoyait que les pauvres d'Estrémadure, les conquistadors. Dans la langue espagnole il est resté quelques traces de cette expédition. Ainsi "Poner una pica en Flandes" signifie "réaliser un exploit". Les Espagnols nous traitaient ni plus ni moins comme les amérindiens, Aztèques et Incas. Notons que ces événements sont quasiment simultanés.

La série flamande "Suzke en Wiske" de Willy Vandersteen, traduite en français par "Bob et Bobette", reprend lourdement l'humour, le thème d'opposition et de résistance propre à ce récit. En outre quel est le belge né avant 1960 qui ne pourrait pas revendiquer 1/32 de sang espagnol?

La Belgique actuelle garde une trace de cet épisode: au Petit Sablon à Bruxelles, on trouve les statues des comtes d'Egmont et de Horne, exécutés et catalogués comme exemples de résistance à l'envahisseur. Outre la truculence, l'expression d'un humour très local, c'est toute une tranche d'histoire qui est brossée dans ce récit assez conforme à la réalité historique.

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Diamant

Je n'ai jamais lu un livre comme ça ! Il mérite bien le statut de chef d'oeuvre, de livre inclassable ! Il y a tellement de rebondissements, d'humour, mais aussi de beauté et de cruauté qu'on a l'impression de lire l'une de ces oeuvres totalisantes qui englobent tout un petit monde, celui des guerres de religion en l'occurrence.

Bien que comportant certaines longueurs, cette histoire m'a troublée, tant par l'histoire que par l'écriture. Un chef d'oeuvre !

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Date de sortie

La légende d'Ulenspiegel

  • France : 2016-03-03 - Poche (Français)

Activité récente

Titres alternatifs

  • La Légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au Pays de Flandres et ailleurs - Français

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 36
Commentaires 3
extraits 7
Evaluations 8
Note globale 6.88 / 10

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