Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 706
Membres
1 013 471

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

La Légende des siècles



Description ajoutée par ninanina 2009-08-27T17:00:35+02:00

Résumé

L'Homme. Voilà à qui Victor Hugo consacre ses poèmes de 'La légende des siècles'. Montrer l'Homme dans sa multiplicité et son ambivalence : à la fois 'rayonnant' et 'lugubre', 'fatal' et 'sacré'. Il le peint à travers la religion, l'histoire, la science, il le peint en fonction des siècles et des évolutions qui les accompagnent, il le peint dans sa quête d'Idéal et de Lumière. Chaque poème comme une pierre à l'édifice, chaque poème comme un morceau de la mosaïque qui forme l'humanité passée et présente, où l'on entrevoit parfois le futur.

______________________________

La Légende des Siècles est une épopée de Victor Hugo embrassant toute l'Histoire de l'Humanité. Elle est composée d'une soixantaine de divisions comprenant chacune un ou plusieurs poèmes. Ces derniers abordent aussi bien des mythes (Entre géants et dieux, quatrième division) que des faits de société (Les paysans au bord de la mer, trente-septième division).

Le poète n'a pas recherché l'exhaustivité, par ailleurs impossible, mais a plutôt voulu brasser divers thèmes touchant à l'essence même de la personne humaine. La Légende est tantôt lyrique (Puissance égale bonté, poème de la deuxième division), tantôt sarcastique (L'épopée du ver, treizième division), adaptant son style au sujet abordé.

L'ensemble de ces poèmes forme – de par l'ampleur de son sujet, la multiplicité de ses sources d'inspiration, les variations de son style et les différentes étapes de sa publication – une œuvre emblématique d'Hugo. La réception enthousiaste à l'époque de sa sortie par ses lecteurs, dont d'illustres poètes, et l'intemporalité de La Légende des Siècles en font une des plus connues de l'exilé de Guernesey.

Afficher en entier

Classement en biblio - 188 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Biquet 2011-10-24T09:19:43+02:00

La conscience

Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,

Echevelé, livide au milieu des tempêtes,

Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,

Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva

Au bas d'une montagne en une grande plaine ;

Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine

Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »

Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.

Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,

Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,

Et qui le regardait dans l'ombre fixement.

« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.

Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,

Et se remit à fuir sinistre dans l'espace.

Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.

Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,

Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,

Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève

Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.

« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.

Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »

Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes

L'oeil à la même place au fond de l'horizon.

Alors il tressaillit en proie au noir frisson.

« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,

Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche.

Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont

Sous des tentes de poil dans le désert profond :

« Etends de ce côté la toile de la tente. »

Et l'on développa la muraille flottante ;

Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb :

« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond,

La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ;

Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »

Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs

Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,

Cria : « je saurai bien construire une barrière. »

Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.

Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »

Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours

Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.

Bâtissons une ville avec sa citadelle,

Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »

Alors Tubalcaïn, père des forgerons,

Construisit une ville énorme et surhumaine.

Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,

Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;

Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;

Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.

Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,

On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,

Et la ville semblait une ville d'enfer ;

L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;

Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;

Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »

Quand ils eurent fini de clore et de murer,

On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;

Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !

L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.

Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là. »

Alors il dit: « je veux habiter sous la terre

Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;

Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »

On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »

Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.

Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre

Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,

L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par Marie-France-46 2021-09-12T14:46:41+02:00
Diamant

Mon recueil de poèmes préféré. J'en ai appris des pages et des pages lorsque j'étais enfant...

Afficher en entier
Commentaire ajouté par BleuennMoana 2020-09-05T13:24:48+02:00
Argent

Je suis mitigée concernant ce recueil: certains poèmes se lisent très bien tandis que d'autres sont indigestes au possible.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Blog_Oceane 2020-08-30T22:08:27+02:00
Argent

J'ai lu ce livre dans le cadre de mes études. Je dois dire que je ne suis pas gaga de la poésie, loin de là.

Je salue Hugo pour m'avoir fait aimer de la poésie car j'ai un coup de cœur pour ce recueil. En effet, je ne me suis pas ennuyée car les poèmes étaient sous différentes formes, on n'a pas l'impression d'avoir de la poésie vu qu'on a du théâtre, épopée… Bref une mixité culturelle et des genres au top pour retranscrire l'histoire de l'humanité allant aux fondements avec la Bible jusqu'à le XXème siècle (vive le futur pour ceux du XIXème siècle).

Donc j'ai pris mon pied pour l'étudier et remarquer que Hugo faisait la guerre à Napoléon III.

En tout cas, c'est un recueil qui mérite d'être lu et d'être aussi célèbre que les autres livres de Victor Hugo.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Marie-Helene-33 2020-08-10T13:03:34+02:00
Diamant

Victor Hugo !!!!!

A-t-il besoin de pub ?

Lisez "Le crapaud "; ma n° 1 dans mon coeur

Afficher en entier
Commentaire ajouté par MauveNoire 2019-09-09T15:52:05+02:00
Lu aussi

J'adorais les vers, la poésie.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Emilie-Matera 2019-01-06T18:32:41+01:00
Lu aussi

Je m’attendais à des écrits super lourds mais lalectire fut simple. C’etait Une belle surprise en tous cas car je ne connaissait pas Victor Hugo le poète.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Hogwarts08 2017-05-23T18:33:47+02:00
Argent

Magnifique a tous les niveaux si je m'attendais a tant de beauté, d'amour et de pudeur

Afficher en entier
Commentaire ajouté par feufeu 2017-02-28T16:52:22+01:00
Pas apprécié

J'ai horreur des textes en vers.

J'ai lu certains poèmes avec intêret mais globalement indigeste.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par EchletiaCadelus 2016-12-12T00:17:03+01:00
Bronze

Une chose est sûre : Hugo sait écrire.

J'ai dû lire l'intégralité du texte d'une traite pour les cours (ce que je ne recommande pas du tout, parce qu'on ne prend pas le temps de savourer les textes), mais je ne regrette pas cette lecture. Tous les textes ne m'ont pas plu : certains faisaient des pages et des pages sans que je ne puisse m'y intéresser, alors que d'autres ont su en quatre vers complètement me bouleverser.

Il y traite de sujets divers à travers des personnages d'origines variées, brossant un portrait de l'humanité très optimiste : pour lui, l'Histoire a un sens, et les hommes tendent à s'accomplir.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Judas_Cris 2016-11-18T14:13:46+01:00
Argent

Lecture de fac (j'aurais sans doute jamais eu le courage de m'y attaquer si je n'avais pas eu un DM à rendre) la Légende des Siècles est, au final, vachement bien.

Je ne suis pas vraiment familier avec l'écriture en vers, mais je trouve ça franchement prenant, ça donne un vrai souffle à ce qu'on nous raconte, et l'écriture d'Hugo est... et bien, comment dire ? A la hauteur de sa réputation.

J'ai beaucoup aimé cette façon de concevoir l'épopée non comme la tyranie des puissants mais comme l'histoire que raconte le peuple et son élément d'émancipation... c'est noble et beau, avec une conception philosophique qui me plait beaucoup !

Bon, on échappe pas aux éléments religieux et à certains chants assez... étranges. Mais c'est vraiment de la bonne came, et je ne pensais pas aimer à ce point !

Je relierais du Hugo, c'est sûr !

Afficher en entier

Date de sortie

La Légende des siècles

  • France : 1999-01-04 - Poche (Français)

Activité récente

Hevitol l'ajoute dans sa biblio or
2024-02-06T16:05:38+01:00
Solinca l'ajoute dans sa biblio or
2023-02-20T15:34:49+01:00
Vanget l'ajoute dans sa biblio or
2022-05-10T10:20:32+02:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 188
Commentaires 17
extraits 14
Evaluations 33
Note globale 8.1 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode