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Extrait

Extrait ajouté par jacki 2018-05-01T18:25:23+02:00

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LE FEU ET LE CHÂTIMENT

Le seigneur Aetulff était mort, et une longue procession portait son corps à travers les terres enneigées, depuis le village jusqu’à la rive battue par les vagues. Ceux qui l’avaient servi, de rares rescapés méprisés de tous pour avoir fui devant les lames vengeresses de leurs ennemis, suivaient la bière solennellement, leurs épées brisées tendues devant eux. Leurs existences étaient déshonorées, mais trop peu d’hommes restaient le long de la côte pour les mettre à mort pour leur lâcheté.

Les huscarls favoris du chef portaient son corps sur une civière de boucliers brisés, enveloppé dans une bannière déchirée ramenée du sud. Le cadavre était léger ; une maladie dévastatrice avait dévoré les chairs de ses os depuis son retour de la désastreuse bataille. Zhek Askah avait dit que c’était une punition des dieux, et nul n’avait osé mettre sa parole en doute.

L’esprit d’Aetulff avait été brisé et son corps blessé avait décliné pendant six saisons avant de finalement succomber. Il avait été fort et son agonie fut longue et douloureuse.

Ses fils avaient tous péri, tombés lors de la bataille comme les dieux l’avaient voulu, et nul ne restait pour préserver sa lignée. Il était mort en sachant bien que nulle créature vivante ne porterait plus son nom dans le futur. Après son trépas, personne ne se souviendrait plus de lui et ses exploits sanglants seraient oubliés dans une génération à peine.

Les femmes n’accompagnaient pas la procession, et ainsi sa honte était complète.

Les porteurs de boucliers suivirent un chemin jusqu’au bord de l’eau où brûlait un feu dans une fosse creusée dans le sol gelé. La surface de l’océan était sombre, froide et menaçante, et un navire battu par les tempêtes oscillait au gré des vagues. Solidement construit de clins de bois juxtaposées et calfatées au goudron, une tête de loup dressée était sculptée à sa proue. C’était un fier vaisseau, et il l’avait porté à travers les pires tempêtes que les dieux avaient fait déferler depuis les cieux. Le bateau méritait mieux, mais si l’année et demie qui venait de s’écouler avait appris quelque chose aux gens du village, c’est que ce monde ne tenait aucun compte du mérite.

Les guerriers qui accompagnaient le corps grimpèrent à bord et se tournèrent pour aider à hisser le chef mort sur son vaisseau. C’étaient des hommes robustes, et ils ne peinèrent guère à l’installer sur une pile de bûches de bois précieux et de fagots. L’un après l’autre, les guerriers s’entaillèrent l’avant-bras de la lame brisée de leur épée. Ils aspergèrent de leur sang leur chef de guerre trépassé et laissèrent choir leurs armes inutiles sur le pont. Leur sang versé et leurs armes déposées, ils passèrent par-dessus le plat-bord, qui semblait étrangement vide sans les rangées de boucliers et les guerriers, alignés sur leurs bancs, prêts à tirer sur les rames.

L’un d’eux, dont le casque était orné d’ailes de corbeau, attendit que les autres se soient tous jetés à l’eau avant de répandre le contenu d’une flasque d’huile sur le corps. Il aspergea les bûches avec ce qui restait et jeta la fiole sur le pont. Le guerrier au casque ailé détacha une corde du mat principal et une voile noire se déroula dans un claquement.

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