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Les centurions se mirent en marche, prenant leurs positions. Pertinax baissa son masque argenté sur son visage et sortit son épée. Sa voix fis s’envoler les oiseaux dans les arbres.
— Avancez !
Les centurions crièrent leur ordre :
— Préparez une formation phalange ! Formez les rangs et avancez !
Cela vint aussi naturellement que le fait de respirer, ils passèrent d’un groupe à une entité. En un battement de cœur, le monde de Dardanus se réduisit à l’espace entre son casque et celui de l’homme devant lui. Son contubernium l’entourait, lance tenue dans le coude, bouclier claquant contre leurs cuisses alors qu’ils s’élançaient en bas de la colline. Aucun mot, pas même une quinte de toux – seulement les sandales qui martelaient le sol, le bruit des armures, le claquement des boucles. L’herbe s’écrasait sous leurs pieds. Leur souffle n’était devenu qu’un seul grognement guttural.
Au loin, la sonnerie des cors – ils avaient été repérés. Trop tard , songea Dardanus. Son souffle éraflait son casque, la sueur roulait dans son cou. Trop tard. Ils ne peuvent s’éloigner – ils ne peuvent nous fuir.
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