Extraits

«—Mon père m'a toujours dit de ne pas conclure d'accord si je n'étais pas sûre de ce que j'y gagnais.»

e me suis assise sur le matelas. J'ai fermé les yeux et imaginé Nana me disant : Prends une tablette de chocolat et partage-la avec quelqu'un que tu aimes. J'ai ouvert les yeux. Plus personne ne me dirait jamais ça. Plus personne n'aurait envie que je goûte sans raison particulière à quelque chose de sucré. Plus personne ne s'inquiéterait de savoir avec qui je partagerais ma tablette. Cette nuit-là, je me suis aperçu que je disposais de moins d'amour que la veille. J'ai enfoui mon visage dans mes mains et fait attention à pleurer en silence

-On ne peut pas éviter les histoires d'orphelins.

Toutes les histoires sont des histoires d'orphelins.

La vie est une histoires d'orphelins.

Tôt ou tard nous serons tous orphelins.

-Certains plus tôt que d'autres, ai-je murmuré.

J'ai essayé de prendre un air sévère mais c'est difficile quand on est drapée d'une serviette jaune à fleurs. 

«Oncle Yuri a poussé son fauteuil roulant jusqu'à moi. Il n'a pas eu tellement d'effort à faire puisque le sol était en pente.

Il s'est arrêté devant moi et m'a embrassée sur les deux joues.

—Tu est tellement comme ton père, a-t-il déclaré. Puis, il a murmuré : tu ferais un bien meilleur parrain que n'importe lequel de mes fils. »

«Mon père me disait souvent il fallait laisser tomber, sinon on passait sa vie à se battre.»

Pour ça, et pour tout le reste, que Dieu me pardonne.

Elle ne me manquait pas vraiment ; ce qui me manquais c'était d'avoir une mère.

Comment pouvait-elle me manquer, je ne la connaissait pas ?

Alors que mon père... Mon père hantait le moindre espace de mon cerveau.

Notre plus grande crainte n'est pas de ne pas être à la hauteur, mais d'être au contraire plus capable qu'on ne le voudrait.

Laisse-le se comporter en adulte. Offre-lui sa liberté