La Maison aux mille étages

Publiée pour la 1ere fois en 1929, cette dystopie a mieux vieilli que d'autres grâce à la forme quelque peu fantastique que prend le récit dans cette tour sans fin aux portes cachées et à la hiérarchie bien établie. Le traitement des personnages et la fin reste toutefois assez datés.

Dénonçant le capitalisme sous tous ses travers (colonisation, esclavage, exploitation des ouvriers, Bourse, jeux d'argent, exploitation des ressources naturelles à outrance, dépendance aux énergies fossiles, accumulation des richesses par un petit nombre, marchandisation du corps humain...), l'auteur aborde également des thématiques plus habituelles du genre (propagande, culte du chef suprême, détournement de la religion...). Cette critique est encore largement d'actualité aujourd'hui.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire la première moitié, à découvrir cette tour et ses règles. La suite à été un peu longue. Il manque quelques rebondissements pour renouveler l'intérêt du lecteur. L'intrigue m'a semblé trop linéaire.

Une dystopie donc très certainement innovante pour 1929, mais souffrant aujourd'hui de la comparaison avec des textes plus récents. Il aurait fallu la lire il y a 100 ans pour être surpris.

Plusieurs commentaires avant moi ont souligné que ce livre est un "OVNI littéraire" et je ne peux que confirmer cette observation. Bien qu'appréciant les auteurs audacieux qui innovent, je n'ai pas été convaincu par cette dystopie.

La narration était bien trop confuse à mon goût. On se retrouve projeté dans un univers dont on ne connaît rien et que l'on découvre aux côtés du protagoniste tout aussi largué que nous. Lui, il est invisible et chargé de sauver le monde, comme c'est commode ! Alors l'aventure commence et, d'étage en étage, on le suit dans sa quête de justice. C'est un ressenti très personnel que je vais livrer là : il y a trop d'informations, trop d'éléments graphiques qui viennent briser la continuité entre les paragraphes, trop d'interjections et d'exclamations, trop de dialogues à base de trois mots par répliques... trop, trop, trop. J'ai eu l'impression d'être assailli de toutes parts, que les habitants de cette maison me hurlaient dans les oreilles, que des néons me gravaient leurs réclames dans les rétines. J'ai également été très perturbé par la relation entre le personnage principal et la princesse, en particulier par le paragraphe qui révèle qu'il aimerait bien profiter de son invisibilité pour tripoter son "corps endormi" : pardon ?

Tout ça pour, au final, tomber sur une conclusion parmi les plus agaçantes Spoiler(cliquez pour révéler)(l'intégralité du récit n'était qu'un rêve du protagoniste... pratique pour ne pas avoir à justifier bien des éléments de l'intrigue !). Comme c'est frustrant !

Je salue néanmoins l'aspect visionnaire de l'intrigue, notamment en ce qui concerne la surveillance de masse.

Ce livre est un OVNI dans le genre...

J'ai tout de suite était très déstabilisé et encore plus lorsque certaines choses qui se déroulaient me rappelaient affreusement l'Histoire. C'en est encore plus glaçant quand on sait qu'il a été écrit en 1929, avant même que ces dites horreurs n'arrivent. Jan Weiss était donc visionnaire des maux à venir. Capitalisme, krach boursier, contrôle/surveillance de la société, esclavage, chambre à gaz...

Alors est-ce que j'ai aimé ?

C'est dur à dire. Je n'ai pas détesté mais j'ai eu du mal à comprendre l'histoire car ça partait un peu dans tous les sens. C'est un roman étrange, on ne sait quoi en penser, ni quoi ressentir.

Un livre qui commence bien, avec un début intrigant et prometteur.. puis s'essouffle, pars dans tout les sens.. j'ai de nombreuses fois voulu le refermer..

L'écriture n'est pas agréable, trop de questionnement, réplique kitch.. dépassé.

Et la fin, ne m'a ni déçu, ni surprise.. c'était à prévoir. Surtout au vu du passif de l'auteur.

Le narrateur se réveillant amnésique, c'est sur un pied d'égalité que ce dernier et le lecteur explorent cette maison aux mille étages.

La narration, fluide et imagée, fait de ce récit une aventure facile à suivre où chaque couloir, escalier, ascenseur ou porte dévoile une nouvelle surprise.

Au départ, j'avais du mal à réconcilier le fait qu'une telle œuvre date en réalité de 1929 - un gage de qualité pas piqué des hannetons pour la littérature tchèque. Par la suite, à mesure que grandissaient mes suspicions, le contexte historique a fini par faire de plus en plus de sens. Et sur la fin, confortée dans mes convictions, j'étais forcée d'admettre que le concept, bien malheureusement, est toujours terriblement d'actualité...

Personnellement, cette lecture avait comme un fumet de NFT : ces objets intangibles à la richesse présupposée et que tout le monde s'arrache/s'est arraché... Si ce n'est pas là un exemple moderne et "concert" des planètes du dieu Muller, j'en mange mon chapeau.

En bref, une lecture hors de ma zone de confort mais néanmoins particulièrement intéressante.

Un livre surprenant qui malheureusement ne m'aura pas embarqué. C'est peut-être dû au style fouillis mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire pourtant intéressante. Ce livre part surement un peu trop partout pour être vraiment passionnant. C'est dommage car on sent que derrière, il y a toute un monde qui s'ouvre mais on ne reste qu'à la porte.

Pour moi c'est un peu un rendez-vous manqué. (je le relirai peut-être une nouvelle fois pour avoir un autre avis).

Un livre fou. Et malheureusement, assez visionnaire. Écrire un truc pareil en 1929….ça pose question !

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com

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Malgré toutes les qualités du roman, je n'ai pas pris de plaisir à ma lecture. Pourquoi ? Eh bien, c'est simple : le surréalisme prend largement le pas sur la dystopie, or c'est un genre que je n'affectionne pas.

Ni l'intrigue, qui a clairement moins d'importance que le sous-texte, ni le style volontairement fouillis, mais rythmé, ne m'ont emportée. Bien sûr, j'ai vu la profondeur des messages cachés et l'intelligence de l'univers, toutefois cela n'a pas suffi.

Ce livre est un OVNI. Un des plus originaux que j'aie lus. A lire absolument !