Au cœur de la Sérénissime, cité-monde la plus peuplée d’Europe, puissance honnie par le pape Paul V, il est un établissement mystérieux connu sous le nom de Maison des Jeux. Palais accueillant des joueurs de tous horizons, il se divise en deux cercles, Basse et Haute Loge. Dans le premier, les fortunes se font et se défont autour de tables de jeux divers et parfois improbables. Rarement, très rarement, certains joueurs aux talents hors normes sont invités à franchir les portes dorées de la Haute Loge. Les enjeux de ce lieu secret sont tout autre : pouvoir et politique à l’échelle des États, souvenirs, dons et capacités, années de vie… Tout le monde n’est pas digne de concourir dans la Haute Loge. Mais pour Thene, jeune femme bafouée par un mari aigri et falot ayant englouti sa fortune, il n’y a aucune alternative. D’autant que l’horizon qui s’offre à elle ne connaît pas de limite. Pour peu qu’elle gagne. Et qu’elle n’oublie pas que plus élevés sont les enjeux, plus dangereuses sont les règles…
Nous la voyons depuis si longtemps sous ce déguisement que nous avons presque oublié qu’elle est humaine. Emploierons-nous le mot « belle » ? La beauté varie en fonction de l’œil qui la contemple, mais toute femme, toute créature vivante, est à coup sûr plus belle que le masque derrière lequel elle se cache, donc oui, nous déclarons que, de l’instant qui fut à l’instant qui est, elle est vivante, elle vit et elle est belle.
J'ai lu La maison des jeux - Le serpent, premier tome de la trilogie et j'utiliserai une expresion rarissime chez moi, ce fut un gros coup de coeur.
Pour tout vous dire, j'ai dû retirer un Stephen King des livres à emporter sur mon île déserte pour y placer cette novella.
Pourquoi ai-je donc choisi ce roman alors que la couverture et le titre nous annonce clairement qu'il s'agit d'échecs et que de ce jeu de stratégie, je ne connais que le nom des pièces... même qu'il y a un cheval (n'est-ce pas, Éric ?) ?
Eh bien ma Cricri (Hordeducontrevent) m'a saisie dans les fils de la toile de son retour et je l'en remercie.
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Nous sommes à Venise en 1610, et un "observateur" nous narre l'histoire de Thene, fille d'un marchand d'étoffe et d'une Juive, qui fut mariée à 15 ans à Jacamo de Orcelo, lequel disposait d'un titre à défaut d'argent.
Simili noblesse contre dot, c'était courant à l'époque.
Non seulement ce mari était trop âgé pour elle (38 ans), mais il avait à peu près tous les défauts du monde. Odieux avec sa jeune femme, il picole, joue et la trompe à tout va.
C'est un soir où Thene le suit qu'elle découvre la maison des jeux...
L'observateur nous entraîne avec lui et utilise le "nous", ce qui accentue encore l'implication du lecteur dans l'histoire.
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Comme dit plus haut, nous sommes donc à Venise, cité magique et mystérieuse, avec ses ruelles tortueuses, son eau pas vraiment propre (mais c'est un détail), ses habitants qui portent un masque la nuit.
Claire North / Catherine Webb (c'est la même) a un remarquable talent pour nous décrire l'ambiance qui règne dans la ville et je m'y suis d'autant plus immergée que c'est ainsi que j'imagine Venise, moi qui ne suis jamais allée en Italie.
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Pour résumer, entre la plongée dans Venise que je ne connais pas, les échecs et le tarot, auxquels je ne sais pas du tout jouer, je suis allée de ravissement en ravissement en parcourant ces pages.
Il y a du mystère donc, du suspense... les personnages sont remarquablement décrits, on s'attache à certains, on en déteste d'autres, peu importe mais on ressent énormément de choses.
Justement d'ailleurs,à propos des personnages, j'avais craint de ne pas m'y retrouver et ai noté les noms au fur et à mesure, mais ça ne m'a servi à rien parce que l'auteure rappelle habilement qui est qui chaque fois qu'on en rencontre un et moi qui suis perdue dès qu'il y a plus de 3 pékins, je n'ai rencontré aucun problème.
Pour résumer, je conseille vivement ce livre à tout le monde.
Le concept me plaisait beaucoup, la réalité est un peu décevante. Au niveau du style d'écriture, il n'y a rien à dire, c'est clair, simple et envoutant mais c'est au niveau du rythme d'action que j'ai eu du mal. On a des chapitres qui s'entremêlent pour former un tout mais ils s'y passent parfois tellement rien qu'on en questionne l'utilité.
Je n'ai pas réussi à créer de liens avec les personnages et c'est ce qui m'a dérangé un peu.
En conclusion, je ne pense pas continuer la lecture de cette série.
Wow. Avec cette novella, Claire North signe un récit court, ambitieux, merveilleusement bien écrit. Son style incisif est d'une fluidité impressionnante. Et que dire de l'ambiance instillée, qui pousse à tourner les pages, pour découvrir au compte gouttes la véritable nature de la Maison des Jeux. Un premier tome qui pourrait presque s'achever là sans l'envie intense de retrouver cette poésie cruelle.
Le tome 1 de La Maison des Jeux a été un vrai coup de coeur. Je dirais même la meilleure lecture de l'année, pour le moment.
Le livre est court, et se lit rapidement.
Les personnages, tous différents, sont bien amenés et plutôt nombreux. Le personnage principal reste froid, se dévoilant peu, et j'ai pourtant eu de l'empathie pour elle. Tous les personnages ont d'ailleurs leurs traits spécifiques, même avec peu de temps d'apparition.
L'histoire se déroule sans temps mort, et j'ai été rapidement plongée dans cet univers, ce Venise du XVIIème. Il y a peu d'explications de départ sur la Maison des Jeux en elle même, et l'on apprend en même temps que Thene.
La plume de l'auteur est poétique et en même temps concise quand il le faut. Cette manière d'écrire permet d'apprécier pleinement le texte.
Un vrai beau coup de coeur, dont j'attends la suite avec impatience.
Thene est mariée à un homme qu’elle déteste. Bien évidemment, dans la cité des Doges du XVIIe siècle, une femme n’a pas son mot à dire quant au choix de son conjoint, et seules dignité et froideur semblent l’habiter pour mieux se protéger des frasques de son époux. En tentant de faire tomber ce masque qui l’irrite tant, le soudard décide un jour d’amener son épouse à la Maison des jeux pour qu’elle soit témoin de ses débauches… Sauf qu’au lieu des frémissements outrés espérés, c’est l’intérêt qui attise Thene, intérêt qui n’est pas passé inaperçu, et qui va entraîner la jeune femme dans les méandres de cette maison où ce ne sont pas uniquement échecs et backgammon que l’on pratique mais bien d’autres jeux qui peuvent influer sur les puissances de ce monde…
Un joli coup de cœur que cette novella qui m’a tenue en haleine ! Et c’est une excellente initiative que d’avoir découpé ce roman en trois volumes car si j’aime à chaque fois les idées de cette romancière, je trouve souvent ses œuvres trop lentes ce qui m’a souvent fait abandonner en cours de route…
Intrigues politiques, mystères, complots... Mais en même temps, tout ceci est secondaire car c'est selon moi plus aux personnages derrières, qu'on s'intéresse vraiment. À ce qu'ils peuvent représenter ou éveiller en nous. On plonge dès les premières pages et on se laisse emporter toujours plus loin. Je dois le dire, c'est avant tout et essentiellement la plume de l'auteure qui m'a séduite et devoir le lire en deux fois (car obligé de dormir un peu) a été difficile.
Thene, dont la mère était une chanteuse juive, n’est pas un très bon parti. Dans cette Venise du début 17ème, elle se retrouve marié à un joueur et s’efface peu à peu pour survivre. Un jour, il l’entraine dans la maison des jeux, le lieu responsable de ses dettes. Ici les joueurs gagnent ou perdent des fortunes mais derrière un rideau gardé il y a un mystère. Thene va commencer à jouer et ses capacités lui permettent d’accéder à la Haute Loge ou plutôt à la sélection pour rejoindre la Haute Loge. Dans celle-ci, les jeux et les enjeux sont loin d'être banals. Thene se retrouve embrigadé dans un jeu de stratégie aux enjeux politiques fou où la ville de Venise dans son ensemble est le plateau de jeu. Thene est une des joueuse, Venise est le plateau il manque les pions qui s’avère être des hommes et femmes de toutes les couches de la société. Peu à peu Thene se prend au jeu et montre un sacré talent d’analyse et de stratégie mais sera-t-il suffisant ? Ce texte est tout bonnement fascinant. Les manoeuvres des joueurs sont passionnantes. L’importance de cette maison des jeux est ahurissante. C’est le genre de texte très difficile à cacher tant on veut les tenants et les aboutissants. La narration y est clairement pour quelque chose. L’histoire est raconté par un mystérieux groupe d’observateur qui semble quasiment omniscient et entretient les questionnements du lecteur sur la toile d’araignée de la maison des jeux. C’est juste excellent, j’ai hate d’avoir la suite.
Le résumé me tentait énormément mais la brieveté de ce récit me faisait un peu peur. Malgré ça, je me suis lancée et quelle plaisir !
J'ai beaucoup aimé l'intrigue. Des secrets, de la manipulation et des jeux politiques, absolument tout ce que j'aime ! Rapide mais riche en information, plein de suspense et avec un jeu qui va bien au delà de ce qu'on peut imaginer.
Ce livre est passé très très prés d'un gros coup de cœur.
Venise, 17ième siècle. Nous observons une maison de jeu appelée tout simplement the Gamehouse. On peut y jouer à toute sorte de jeu, et y parier des fortunes. Mais il y a à l’intérieur une porte que seuls peu d'élus peuvent ouvrir. Et derrière on rejoins un autre lieu, un lieu ou cette fois ci quand on joue au roi, c'est avec de véritable rois et quand on avance une armée sur un plateau se sont des vrai hommes qui avancent quelque part, se battant pour nous ... Le tout en pariant des attributs non monnayable comme de la connaissance, des années de vies ....
Je ne vous en dévoile pas plus parce que la moitié de cette novella est justement basé sur la découverte de la Gamehouse et que je ne voudrais pas trop spoiler cette partie la.
Nous suivons une joueuse qui se voit ouvrir la porte, mais avant de la franchir elle va devoir prouver son mérite. Une place c'est libérée au conseil des juges de Venise, et elle se voit, ainsi que les 3 autres admis attribué un des candidats à la place du conseil, ainsi qu'un certain nombre de pions, qui ont tous un impact sur la ville et qu'elle va devoir déplacer avec prudence car il se trouve qu'on ne lui a pas forcement donné le candidat le plus facile à faire gagner ...
J'ai trouvé le principe excellent, l'idée qu'il y a un endroit ou on joue avec la politique du monde entier, c'est hyper mystérieux et super bien mené car c'est très bien écrit. En fait le narrateur est un observateur, on ne sait rien de lui (ou d'eux vu qu'il parle souvent au pluriel) qui suis la joueuse et qui nous décrit ce qu'elle joue et ce qu'elle pense. Et je trouve que ça donne un coté encore plus mystérieux à l'affaire vu qu'on ne sait pas comment cette personne sait ce que la joueuse pense et comme il la suis sans qu'elle le voit même dans les moments les plus intimes ...
J'ai vraiment été prise par l'histoire, malgré un langage assez soutenu qui rendait ma lecture particulièrement lente. Je suis vraiment séduite et je lirais la suite avec plaisir !
Résumé
Venise, 1610.
Au cœur de la Sérénissime, cité-monde la plus peuplée d’Europe, puissance honnie par le pape Paul V, il est un établissement mystérieux connu sous le nom de Maison des Jeux. Palais accueillant des joueurs de tous horizons, il se divise en deux cercles, Basse et Haute Loge. Dans le premier, les fortunes se font et se défont autour de tables de jeux divers et parfois improbables. Rarement, très rarement, certains joueurs aux talents hors normes sont invités à franchir les portes dorées de la Haute Loge. Les enjeux de ce lieu secret sont tout autre : pouvoir et politique à l’échelle des États, souvenirs, dons et capacités, années de vie… Tout le monde n’est pas digne de concourir dans la Haute Loge. Mais pour Thene, jeune femme bafouée par un mari aigri et falot ayant englouti sa fortune, il n’y a aucune alternative. D’autant que l’horizon qui s’offre à elle ne connaît pas de limite. Pour peu qu’elle gagne. Et qu’elle n’oublie pas que plus élevés sont les enjeux, plus dangereuses sont les règles…
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