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La Maison indigène



Description ajoutée par Raynna 2020-04-07T15:48:46+02:00

Résumé

Ce livre est, à sa façon, une visite : non seulement de la maison que fit bâtir, en 1930, l’architecte Léon Claro, grand-père de l’auteur, pour rendre hommage au style néomauresque lors du centenaire de l’Algérie française, mais également de tout un passé – intime, historique, littéraire, politique – auquel l’écrivain avait toujours refusé de s’intéresser. Reconnaissant enfin, dans cette maison indigène, une vraie “boîte noire” dont il importe d’extraire la mémoire, Claro apprend qu’elle a été visitée en 1933 par un jeune homme de vingt ans, Albert Camus, lequel en ressortit littéralement ébloui et écrivit alors un de ses tout premiers textes : “La Maison mauresque”, véritable acte de naissance littéraire du futur prix Nobel. Mais la “Villa Claro” – ainsi qu’on l’appelait parfois – a également accueilli un autre créateur : Le Corbusier, que Léon Claro convia à Alger en 1931 et qui, à cette occasion, s’égara dans la Casbah, allant jusqu’à s’aventurer dans une autre maison, “close” celle-là, où l’attendait le secret de son esthétique à venir.

Au cours de cette enquête, Claro est amené à croiser d’autres visiteurs, tel le poète Jean Sénac, qui avait pris son père en amitié, mais aussi Visconti, venu à Alger tourner l’adaptation de L’Étranger. Camus, Sénac, Le Corbusier, et quelques autres, tous fascinés par la Ville Blanche ou pris dans la tourmente de la guerre d’Algérie – et chacun détenant, à sa manière, une clé de la “maison mauresque” : il fallait donc forcer des serrures, pousser des portes. Dont une, inattendue, donnant sur une pièce que l’écrivain croyait vide : celle du père.

(Source: Actes Sud)

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par dreamygirl 2023-02-28T16:07:46+01:00

Ci-gît une maison blanche dont le cœur à ciel ouvert laisse résonner autre chose que des pas. Où personne n’a jamais vécu mais que chacun ou presque peut hanter. En guise de pulsation, quand le soir tombe et avec lui notre soif d’élévations, on y perçoit l’écho des noms dont on l’a affublée, des noms rafistolés au fil des ans par l’Histoire, et qui tous ont échoué à ternir ses aspirations solaires. On l’appela dans un premier temps la Maison indigène, ou Maison mauresque, mais certains préféraient dire : la Maison du Centenaire, ou encore la Villa du Centenaire, puisqu’elle avait été inaugurée à Alger en 1930, à l’occasion du centenaire de la présence française en Algérie. Après l’Indépendance, elle devint, à la suite d’une impressionnante dilatation temporelle, la Maison du Millénaire – la vieille Al-Jazā’ir ayant alors purgé vaillamment ses dix siècles d’existence.

Qu’elle soit centenaire ou millénaire, mauresque ou algérienne, française ou ottomane, je la sais secrète et complexe, tout en bruissements contenus, au sein même de son silence. Comme toutes les maisons, elle a désiré des hommes dans son ventre de pierre, et comme toutes les maisons, elle a pris soin de leur rappeler qu’ils n’étaient que des hôtes éphémères. Des silhouettes s’y découpent, certaines familières, d’autres plus énigmatiques, mais toutes ont à mes yeux l’attrait de fantômes précieux. Je distingue des accents, je reconnais certaines allures. Ce sont mes étrangers premiers, mes proches d’antan. Vers eux, aujourd’hui, je vais. À reculons, en espérant que le mur de cette maison aura la tiédeur d’un torse ami.

Située en marge de la Casbah, sur une place portant naguère le nom de place d’Estrées, la Maison indigène laisse passer les révolutions, celles des astres comme celles des hommes, peu lui importe, car quels que soient ses maîtres elle rafraîchira leur couche, et s’il faut brûler elle brûlera. Sa façade évoque de très antiques molaires aux racines incurvées – de fins étançons de thuyas –, ornées de modestes caries – d’étroites percées inaccessibles à la curiosité des passants. Tout en haut, là où dore son crâne, s’étend une terrasse d’où l’on peut voir, si l’on tourne le dos à la ville, tout ce qu’une mer peut offrir à ses enfants et à ses démunis. Tissée sur le métier d’un songe néomauresque, enrichie par la chair même des ruines de la basse Casbah, elle offre au seul ciel la vision de sa cour intérieure – wast ed-dar – que protègent d’on ne sait quoi des arcades ogivales disposées en portiques, abouchées à quelques chambres aveugles. Un escalier s’enfuit dans la béance d’un angle, desservant des pièces principales qui doivent leur fraîcheur à la paupière des coupoles ; plus haut, après la dernière marche, paresse un toit où se plaisent à claquer les voiles des draps quand le vent se lève, un étage quasi céleste réservé aux femmes interdites.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par TRIEB 2020-06-13T19:26:02+02:00
Or

Une demeure peut-elle être une « boîte noire » de la mémoire ? Pour Claro, auteur de La Maison indigène, la réponse est positive. Dans ce récit, Claro décrit la genèse de la construction d’une maison, conçue par son grand-père l’architecte Léon Claro. Cette demeure de style mauresque est bâtie pour célébrer le centenaire de la conquête de l’Algérie par les Français en 1830. Claro s’interroge sur ce que dit cette maison de l’histoire, de la conscience coloniale, de l’orientalisme mis à la mode par les tableaux de Delacroix : « La Maison indigène semble attendre, à la croisée des temps, à la lisière des heurts (…) Et si elle était tout autre chose ? Une matrice. Une page vierge dressée à la verticale, en attente d’une encre sympathique, capable de mettre en branle un destin. » Ces interrogations, Claro les confirme et les légitime en illustrant le rôle déclencheur que joue cette maison, dans l’inspiration d’Albert Camus qui visite cet endroit en 1933, alors qu’il n’est encore qu’un inconnu. Il la mentionne dans ses Notes de lecture publiées dans La Pléiade : « Je m’étonne à cette heure d’accorder plus d’importance qu’elle n’en mérite (je m’en rends bien compte) à ma Maison mauresque. Sans doute, pour ce travail qu’elle m’a coûté, lorsque je songe à son peu de volume. »

D’autres personnalités y accompliront un passage :Le Corbusier en 1931, vient donner deux conférences ; mais Léon Claro, qui avait invité Le Corbusier à Alger , doute de la réalité de sa visite .L’architecte ne construira rien à Alger, se bornant à des croquis représentant les femmes d’Alger , dans la plus pure tradition orientaliste….Le poète Jean Sénac, ami du père de Claro, Henri Claro , est l’un des invités de cette demeure .Luchino Visconti tourne à Alger en 1967 une adaptation de l’Etranger avec Mastroianni dans le rôle de Meursault ;Sénac est présenté à Visconti . On trouve dans le récit de Claro des interrogations multiples sur le père, l’Algérie coloniale, les sources d’inspiration littéraire, l’histoire aussi. Plaisant ouvrage, qui nous transporte à travers différents épisodes et aspects de cette période, en évitant le côté carte postale sépia. A rapprocher de l’ouvrage de Kaoutar Hadimi Nos richesses, qui retrace le parcours du libraire Edmond Charlot dans l’Algérie coloniale avec sa librairie Les vraies richesses. Une demeure, lieu générateur d’inspiration et de rencontres, une librairie, lieu de fécondation culturelle : une belle symétrie…

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Commentaire ajouté par TRIEB 2020-06-13T19:25:07+02:00
Or

Une demeure peut-elle être une « boîte noire » de la mémoire ? Pour Claro, auteur de La Maison indigène, la réponse est positive. Dans ce récit, Claro décrit la genèse de la construction d’une maison, conçue par son grand-père l’architecte Léon Claro. Cette demeure de style mauresque est bâtie pour célébrer le centenaire de la conquête de l’Algérie par les Français en 1830. Claro s’interroge sur ce que dit cette maison de l’histoire, de la conscience coloniale, de l’orientalisme mis à la mode par les tableaux de Delacroix : « La Maison indigène semble attendre, à la croisée des temps, à la lisière des heurts (…) Et si elle était tout autre chose ? Une matrice. Une page vierge dressée à la verticale, en attente d’une encre sympathique, capable de mettre en branle un destin. » Ces interrogations, Claro les confirme et les légitime en illustrant le rôle déclencheur que joue cette maison, dans l’inspiration d’Albert Camus qui visite cet endroit en 1933, alors qu’il n’est encore qu’un inconnu. Il la mentionne dans ses Notes de lecture publiées dans La Pléiade : « Je m’étonne à cette heure d’accorder plus d’importance qu’elle n’en mérite (je m’en rends bien compte) à ma Maison mauresque. Sans doute, pour ce travail qu’elle m’a coûté, lorsque je songe à son peu de volume. »

D’autres personnalités y accompliront un passage :Le Corbusier en 1931, vient donner deux conférences ; mais Léon Claro, qui avait invité Le Corbusier à Alger , doute de la réalité de sa visite .L’architecte ne construira rien à Alger, se bornant à des croquis représentant les femmes d’Alger , dans la plus pure tradition orientaliste….Le poète Jean Sénac, ami du père de Claro, Henri Claro , est l’un des invités de cette demeure .Luchino Visconti tourne à Alger en 1967 une adaptation de l’Etranger avec Mastroianni dans le rôle de Meursault ;Sénac est présenté à Visconti . On trouve dans le récit de Claro des interrogations multiples sur le père, l’Algérie coloniale, les sources d’inspiration littéraire, l’histoire aussi. Plaisant ouvrage, qui nous transporte à travers différents épisodes et aspects de cette période, en évitant le côté carte postale sépia. A rapprocher de l’ouvrage de Kaoutar Hadimi Nos richesses, qui retrace le parcours du libraire Edmond Charlot dans l’Algérie coloniale avec sa librairie Les vraies richesses. Une demeure, lieu générateur d’inspiration et de rencontres, une librairie, lieu de fécondation culturelle : une belle symétrie…

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Date de sortie

La Maison indigène

  • France : 2020-03-11 (Français)

Activité récente

TRIEB l'ajoute dans sa biblio or
2020-06-13T19:25:34+02:00

Les chiffres

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Commentaires 2
extraits 1
Evaluations 1
Note globale 8 / 10

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