Commentaires

J'ai moins apprécié ce deuxième tome. Dans les premiers chapitre, Vere est tellement obsédée par la peine de la perte de ses parents que j'ai eu l'impression de relire la même page. L'auteur aurait vraiment dû être moins répétitif. Ça en devient ennuyant.

Deuxième tome de deux. Le premier est sur l'autre jumeaux, Drax "La promise du Cheikh".

Livre rafraichissant, très bien écrit et rapide à lire. Les personnages sont intéressants et charismatiques. Je regrette un peu la rapidité de Samantha à céder à Vere dans le désert mais cela reste un bon livre Azur pour passer un bon moment de détente.

À l’angle d’un couloir d’hôtel, Samantha (Sam) McLellan s’est retrouvée propulsée contre le corps particulièrement viril d’un inconnu vêtu d’un peignoir tout comme elle. Ils avaient alors échangé un baiser aussi intense que passionné…

Elle est venue dans le golfe Persique pour des raisons professionnelles, pas pour se compromettre avec un homme ! En aucun cas, il ne faut avoir un comportement qualifié d’inapproprié dans cette région : effleurer le bras d’un homme, échanger un simple regard avec lui… Ce qu’elle vient de faire est subversif !

Elle a la sensation que le destin lui a fait croiser la route de son âme sœur et qu’elle est condamnée à souffrir pour le restant de ses jours… Une fiction digne des Mille et Une Nuits….

Extrait :

Elle n’était pas le genre de femme à se laisser si violemment emporter par ses émotions ou ses désirs. Comment un simple baiser l’avait-il à ce point métamorphosée ? Elle n’avait pourtant pas l’habitude de fantasmer sur le coup de foudre et la recherche de l’âme sœur !

Sam a décroché la mission de ses rêves en intégrant l’équipe de cartographes, anthropologues, statisticiens, géologues et historiens qui vont travailler sur un ambitieux projet. En tant que cartographe, elle fait partie du groupe chargé de retracer les frontières séparant les pays voisins – Zuran, Khuhua et Dhurahn – du Quart Vide (Al-Rub al-Khali, l'un des plus grands déserts du monde) ainsi que les routes empruntées par les caravanes traditionnelles de cette ancienne partie du monde.

Vere se rappelle comme toujours le baiser qu’il a échangé avec une inconnue et éprouve le besoin de nier l’effet qu’il a sur lui. Il est impensable que cela puisse lui arriver, à lui qui refuse toute forme d’engagement émotionnel. Mais cette femme est parvenue à ébranler le contrôle de ses sens…

En arrivant au campement de l'équipe en charge du projet, le prince Vereham al-a’Karim ben Hakar, souverain du Dhurahn, est horrifié d’y retrouver la femme qui ne cesse de hanter ses pensées. Il est impensable qu’il ne puisse maîtriser son désir pour cette Occidentale venue dans le golfe pour y vendre son corps…

Extrait :

La mémoire de cette inconnue était comme gravée à jamais dans son cerveau et il n’arrivait pas à s’en débarrasser, même si ce souvenir lui faisait horreur. Il n’avait pas pu faire une nuit complète depuis, refusant de tomber dans un sommeil profond car il redoutait ses propres rêves. Il fournissait une telle énergie pour se contrôler dans la journée qu’il se doutait que cela lui reviendrait la nuit comme un boomerang. Il était déjà suffisamment difficile de constater que, chaque fois qu’il relâchait la vigilance, elle revenait hanter ses pensées, pour le tenter…

L’alchimie qui existe entre eux est trop forte pour qu’ils puissent y résister. En dehors de leurs étreintes enfiévrées, Vere se montre froid et distant. Sam sent qu’il réprouve le désir qu’il nourrit pour elle et qu’il l’en blâme en partie.

Le prince soupçonne Sam d’être à la solde de l’Etat du Zuran. Pour saper la stratégie de l’émir du Zuran et protéger ainsi le Dhurahn, il prend cette espionne comme maîtresse officielle et l’emmène au Dhurahn.

Extrait :

— Je refuse de devoir regagner tes quartiers à la nuit tombée, dans le plus grand secret, pour devoir les quitter avant le lever du jour, comme un voleur. A la place, je te propose de devenir ma maîtresse officielle. Ainsi, tu retourneras au Dhurahn avec moi et tu auras tes propres appartements au palais royal. Ton statut sera reconnu et respecté. Aux yeux de mon peuple, c’est un grand honneur pour une femme d’être choisie comme maîtresse du souverain. Tu partageras ma vie et mon lit aussi longtemps que nous le souhaiterons, et personne n’osera poser la moindre question sur notre relation.

Extrait :

— Certains penseront que c’est faire offense à une femme que de lui proposer un tel rôle, commença-t-elle.

— Au contraire, les gens estimeront que ce rôle officiel est la marque du respect que je te porte. Il serait bien plus insultant que je ne te voie qu’en secret, comme si j’avais honte de toi. En tant que maîtresse du souverain du Dhurahn, tu auras un statut et une position. Sans compter que financièrement…

— Non ! le coupa Sam avec rudesse. Je ne veux pas d’argent de ta part. Si j’accepte c’est parce que je te veux toi, pas ton argent.

J’ai trouvé la relation entre Sam et le cheick extrêmement malsaine… En dehors du sexe, il lui fait clairement comprendre qu’il n’éprouve pour elle que de l’hostilité et du mépris. Dans ces conditions, comment peut-elle accepter sa proposition de devenir sa maîtresse officielle ? Sam manque selon moi de fierté et de respect de soi. Elle se laisse réduire à l’état de simple objet, de maîtresse qu’il traite selon son bon vouloir. Au premier regard, elle est tombée amoureuse de cet homme. En devenant sa maîtresse, elle espère qu’avec le temps, il finira par l’aimer... L’amour à sens unique, c’est déjà très difficile à endurer ! Mais encore faudrait-il un respect mutuel. Ce qui n’est ici clairement pas le cas ! Dans ces conditions, leur histoire ne peut conduire qu’à un énorme fiasco… Et que se passera-t-il le jour où le cheick se choisira une épouse pour lui donner une descendance ? Se retrouvera-t-elle reléguée tout au fond du harem laissant la place à d’autres maîtresses ? Sam doit reprendre les rênes de sa vie avant qu’il ne soit trop tard… avant que son cœur ne soit saccagé à un point tel qu’elle serait totalement détruite.

Vere ne s’est jamais remis de la mort de ses parents quatorze ans plus tôt. Il est aujourd’hui âgé de vingt-huit ans et souffre toujours de cette sensation de vide et de perte. Depuis leur décès, il a décidé de s’endurcir et de devenir sourd à toute émotion de peur d’aimer et d’être à nouveau abandonné… Il est trop fier pour admettre la moindre faiblesse. Avec Sam, il retrouve toute sa vulnérabilité… Il n’est jamais parvenu à l’oublier et pour lui résister, il s’est convaincu qu’elle est une espionne à la solde de l’émir. Son raisonnement n’est pas rationnel car il ne dispose d’aucune preuve à l’encontre de Sam. Il s’est rapproché d’elle et en a fait sa maîtresse officielle au nom de la raison d’État. Il s’est servi d’elle de la plus odieuse des façons. J’ai détesté son comportement… Utiliser une personne à son insu pour servir ses propres intérêts est pourtant contraire à son éthique et à ses principes !

Penny Jordan met tout en place pour nous faire détester le personnage de Vere. Elle y réussit à la perfection en nous dévoilant les pensées les plus intimes de cet homme ainsi que ses plans… Pas joli, joli… Après que les investigations aient innocenté Sam, il finit par tout lui raconter. Même s’il lui présente ses excuses et lui demande de le pardonner, il le fait non pas pour ses sentiments qu’il a allègrement piétinés mais pour les torts causés à sa carrière de cartographe. Alors là je dois dire… Chapeau… Ça c’est un homme qui sait parler aux femmes !!! Quelle horreur !

Je trouve que Sam a été bien trop indulgente avec lui… Bien trop gentille, bien trop douce, bien trop… tout…

Je suis curieuse de découvrir l’histoire de Dax, le frère jumeau de Vere. Il semble avoir vécu bien différemment le traumatisme de la perte de leurs parents.