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— Et quant à vos beaux principes, à votre société soi-disant parfaite où tout le monde est égal et où le pouvoir s’obtient au mérite et pas par la naissance ; eh bien sache que j’ai eu des propriétaires helarieal. Oh, ils ont pris soin de ne pas me faire mettre le pied sur le territoire de la Pentarchie. Il n’empêche que certains de vos commerçants entretiennent des harems hors de vos frontières.

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— Tu m’as jamais écrit de poème pour me séduire.

— Je n’avais pas de pentarque pour m’aider, répliqua-t-il.

— C’est vrai. Tu es tout excusé.

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— Vous me ferez penser à donner une leçon à ce grossier personnage, dit-il à son domestique. Brûler sa grange devrait lui enseigner le sens des valeurs sans risquer de mettre à mal notre approvisionnement.

Le majordome acquiesça. Au moment où le drow allait partir, son domestique l’interpella.

— Seigneur, je peux vous poser une question ?

— Vas-y, je n’en suis plus à quelques minutes près.

— Ces paysans payent l’impôt au roi d’Yrian, pas à vous. Comment allez-vous faire ?

— Le roi d’Yrian est à Sernos, pas ici. S’il veut venir contester mes revendications qu’il vienne, je saurai le recevoir.

— Bien seigneur, c’est tout ce que j’avais besoin de savoir.

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Paradoxalement, alors qu’elle était crainte pour ses talents de guerrier, c’était dans ce domaine-là qu’elle s’était illustrée le moins. Ses missions relevaient plus de l’espionnage que de l’attaque directe. Elle était passée maître dans l’art de la discrétion et du camouflage dans un monde où ces deux mots n’existaient pas encore. Aussi ses plus grandes réussites étaient-elles inconnues du grand public.

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« – Et ce beau garçon est certainement ton fils. Et au vu de son âge, ça doit être l’aîné, Hester.

Le jeune homme fut interloqué.

– Comment me connaissez-vous ? demanda-t-il.

– Je t’ai mis au monde, répondit Saalyn.

Deirane leva un sourcil interrogateur qui n’échappa à aucun stoltz présent.

– D’accord, une sage- femme t’a accouché, mais ta mère reposait entre mes bras.

Le regard de Deirane devint plus prononcé, attirant quelques rires.

– Tu es dure Deirane. En fait, c’est Celtis, une jeune femme du personnel de l’ambassade qui soulageait ta mère, mais j’étais présente

-L’ambassade ? Mais quelle ambassade ?

– Tu es né dans l’ambassade d’Hélaria, à Sernos.(…)

(…)- En fait, Saalyn m’a beaucoup aidé pendant ta naissance. J’étais si occupée à la rassurer que cela a détourné mon attention de la douleur. Je crois même me souvenir qu’elle a tournée de l’œil.

Des rires sardoniques accueillirent la révélation. Ainsi la plus célèbre guerrière d’Hélaria, après les pentarques jumelles, avait quelques faiblesses.

– Vous perdez quand même beaucoup de sang vous autres humains, plaida Saalyn. »

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Leur aînée avait l’air plus farouche, elle tentait de toiser d’un regard menaçant ceux qui les regardaient. À l’étroit comme elle l’était, elle était peu convaincante. La silhouette athlétique, légèrement plus musclée que ne le sont habituellement les humaines, elle était aussi belle que les deux plus jeunes, même si de toute évidence elle était de la génération précédente, vingt-sept ans environ. Leur ressemblance témoignait d’un lien familial fort. Elle était sans aucun doute leur mère. Son expression disait clairement qu’elle était prête à tout pour sauver ses filles.

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— Mon nom vous est certainement connu, dit-il, si les renseignements helarieal sont à la hauteur de leur réputation. Mais au cas où je les aurais surestimés, je m’appelle Lergerin Aldower. Je suis né, ou plus exactement j’ai été conçu, puisque tel est le terme exact dans mon cas, il y a quatre-vingt-sept ans par les feythas. Je suis un originel, à ma naissance je n’avais qu’un matricule, le 19-1-28n, avant de me choisir un nom. Je n’ai aucun ancêtre de ma race. Mes ancêtres réels si j’ai bien compris étaient plus primitifs que les humains. Les feythas dans leur grande sagesse m’ont amélioré pour donner l’être parfait que je suis aujourd’hui.

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Un autre humain se laissa tomber d’une branche basse. Finalement deux autres personnes sortirent de leur cachette, parmi eux, le chef de la bande de la taverne.

— Et maintenant, que vas-tu faire ? lança celui-ci. Nous sommes quatre et tu n’as droit qu’à un seul tir. Quand tu auras tué l’un de nous, les trois autres t’achèveront.

— D’accord, répliqua Festor, lequel d’entre vous se sacrifie pour que les autres puissent se partager le butin ?

Les brigands hésitèrent.

— C’est ainsi que tu manifestes ton courage ? reprit le chef. Tu n’as même pas l’honneur de nous offrir un combat à la loyale.

— Quel honneur ? Il n’y a aucun honneur dans le combat. Ce n’est que le moyen appliqué par le plus fort pour faire respecter sa loi, au mépris de toute justice.

— Tu parles bien, serpent. Manies-tu aussi bien l’épée ?

— Je t’ai démontré ma valeur au combat à mains nues hier soir. Ferais-tu le pari que je serai moins bon avec une épée ?

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