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La Manekine



Description ajoutée par charly09 2017-02-25T23:42:15+01:00

Résumé

Philippe de Rémi Beaumanoir (sire de, 1210?-1265?)

Attribué, à tort, à : Philippe de Beaumanoir (1250?-1296)

La Manekine de Philippe de Remi est le premier texte français à combiner le conte de la fille aux mains coupées avec le motif de l'inceste, dans un roman en vers qui conserve des traces de ses sources orales. Par une géographie signifiante, qui mène le lecteur de Hongrie en Ecosse et dans la Rome pontificale, ce roman aux multiples et violentes péripéties s'interroge sur les failles des sociétés féodale et courtoise ; il propose une leçon morale fondée sur une sagesse de nature supérieure, qui prend acte de la faiblesse des hommes et du monde et fait résider le salut dans l'Espérance et la confiance en la Vierge Marie. A travers son héroïne persécutée et les personnages qui l'entourent, Philippe de Remi offre à ses lecteurs des modèles de sainteté laïque, véritables cas exemplaires pour la prédication de son temps.

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Classement en biblio - 4 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Belle-Helene 2023-02-01T02:04:56+01:00

Joïe ot illoeques tramis

Une espie, qui embramis

Fu de tout lor conseil apprendre.

Et si tost com il pot entendre

Le consel qu’il orent eü,

Es le vous ariere venu

A Joïe, si li reconte

Ainsi con li clerc et li conte

Le viennent querre pour le roy.

Quant ele l’ot, en tel effroi

Est qu’ele ne set qu’ele face.

En petit d’eure fu sa faice

Des larmes de ses iex couverte.

Or est ele seüre et certes,

Së ele ne troeve occoison,

Petit li vaurra sa raison.

Mais ele nes atendra mie

El n’a soig de leur compaignie.

De ses puceles se depart,

Nule d’eles n’en prist regart

Et ele s’est d’eles emblee,

De cambre en cambre en est alee.

Ains ne fina dusqu’ele vint

En une quisine qui tint

D’une part au mur de le sale

Et de l’autre partie avale

Li seaus en une riviere

Qui ert rade de grant manière ;

De la mer estoit assés prés.

Tuit li quisinier ou palés

Estoient alé pour veïr

Leur signeur sa fille plevir

Si que toute seule ert Joïe,

Deseur tous triste et esbahie.

Un grant coutel a quisinier

Qui sert de la car despicier,

A sour le dreceoir trouvé.

Par maintes fois l’ot esprové

Ses maistres pour bon et taillant ;

D’un cisne merveillous et grant

En colpast a .i. colp l’esquine.

En sa main le prent la meschine

Et pense que elle colpera

Son puing et caoir le laira

En l’iawe, qui est apelee

Yse la parfonde et la lee ;

Dont se commence a dementer :

« Lasse ! or me puis je bien vanter

C’a malvais port sui arrivee.

Car se jou ai ma main colpee

De moi nule pitié n’avra

Li rois, car vraiement savra

Que colpee l’arai por lui

Escondire. Lasse ! mar fui !

Bien sai qu’il me fera ardoir ;

Autre trezor n’en avrai, voir.

Bien sui fole, qui moi ocirre

Voel a dolor et a martire

Et se me puis bien respiter

De ceste dolour eschiever.

Comment ? Par espouser mon père.

-Mon père ! Lasse ! Vie amere

Avroie pour peeur de m’ame !

Virge Marie, douce dame,

Conseil vous demanc et requier ;

Voeillés enbt votre fil proier

Puis que de cuer requier aïe,

Bien sai que je n’i faurrai mie. »

Ensi se demaine et tourmente

Joïe, la bele jouvente.

En cel pensé a atendu

Tant qu’elë a oï le hu

De chiaus qui en sa chambre estoient

Qui au roy mener le voloient.

Or voit bien n’i a plus caloigne.

Son punig senestre tant aloigne

Qu’ele le met seur la fenestre ;

Le coutel tint en sa main destre.

Onques mais feme ce ne fist ;

Car le coutel bien amont mist

S’en fiert si son senestre poing

Qu’ele l’a fait voler bien loing

En la riviere la aval.

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