La Marche de Mina

Je n'ai malheureusement pas réussi à rentrer dans le monde de Tomoko...

J'ai adoré ce roman, à l'atmosphère onirique, envoûtante et poétique. Un chef-d’œuvre pour moi !

Une découverte que ce roman de Yoko Ogawa, que je ne connaissais pas. C'est doux, simple, baigné d'une tranquillité sans bornes. Tomoko, en l'absence de sa mère partie se perfectionner pour son travail, va passer une année auprès de sa tante maternelle, et de sa cousine Mina. Le monde de l'enfance est très bien raconté par Yoko Ogawa, qui nous fait partager les menues joies, l'intérêt des enfants pour des détails, leurs interrogations... C'est un beau roman.

Un très beau livre sur l'enfance, l'imagination et le passage à l'adolescence. L'écriture d'Ogawa est toujours aussi détaillée et poétique et crée une atmosphère nostalgique empreinte de douceur, mais aussi d'amertume parfois. Malgré quelques longueurs, j'ai tout de même ressenti un léger pincement au cœur en lisant la dernière page.

Tomoko a 12 ans. Après la mort de son père, sa mère doit, pour une année, suivre une formation professionnelle qui l’aidera à se perfectionner. Tomoko est alors confiée aux bons soins de sa tante, sœur de sa mère, celle qui a offert à sa naissance ce magnifique landau de fabrication allemande. La seule chose de valeur chez eux.

Quand Tomoko arrive à Ashiya, elle est attendue par son oncle élégamment appuyé sur sa Mercedes. Elle découvre ensuite la grande et magnifique maison colorée à l’architecture européenne enfouie dans la végétation du grand parc qui a été, un temps, un parc zoologique. Eblouie par ce qu’elle découvre, elle est accueillie à bras ouvert par son oncle, Erich-Ken, homme fort sympathique qui répand autour de lui sa bonne humeur, sa tante, petite femme frêle, fumeuse invétérée et buveuse de whisky, la grand-mère Rosa, toute en rondeur, elle qui vient d’Allemagne et en conserve les traditions, Madame Yoneda, la gouvernante et aussi grande amie de grand-mère Rosa, Monsieur Kobayashi, le jardinier - chauffeur, Mina, sa cousine, un an plus jeune que Tomoko, petit être fragile souffrant de graves crises d’asthme et... Pochiko, l’unique animal de la famille et pas n’importe lequel : un hippopotame nain ramené du Libéria par le père de son oncle quand il était encore enfant. (Il y a aussi Ryuichi, le frère aîné, parti étudier en Suisse).

Nous découvrons cette famille par le regard de Tomoko, qui se souvient de cette période comme l’une des plus heureuses de sa vie. Il ne se passe pas grand chose dans ces pages dont l’écriture élégante et sereine pose une caresse sur tous.

Tomoko, petite fille réservée, exerce un regard lucide sur chacun et admire leur personnalité si différente de tout ce qu’elle a connu jusqu’alors : Mina, grande lectrice, dont les poches de sa jupe tinte toujours du bruit que font les boites d’allumettes, au geste majestueux et féerique lorsqu’elle allume une chandelle ; sa tante enfermée dans son boudoir, fumant, buvant, relevant les coquilles dans les textes imprimés des livres, des revues, des publicités, traquant la faute, cherchant la pépite cachée ; grand-mère Rosa et sa chambre fourmillant de mille objets provenant de son Allemagne natale, entourée des photographies de sa sœur jumelle ; Madame Yoneda, excellente cuisinière, s’occupant de la maison et de la famille comme si elle en était l’unique gardienne, grande amie et presque sœur de grand-mère Rosa ; Monsieur Kobayashi, s’occupant silencieusement de Pochiko, conduisant Mina à l’école, toujours présent même quand il est de congés ; son oncle, si souvent absent, si mystérieusement absent, dont personne ne parle quand il n’est pas là mais qui est si prévenant quand il est présent ; Ryuichi, venu passé un mois de vacances, si beau, si occupé par ses sorties et ses amis, si compétitif envers son père ; et Pochiko, l’hippopotame, emmenant sur son dos Mina à l’école, dernier vestige du parc zoologique.

J’avais lu du même auteur “Jeune fille à l’ouvrage”, un recueil de nouvelles frôlant parfois le surnaturel. On retrouve la même ambiance dans “La marche de Mina”, l’univers de l’enfant côtoyant celui des adultes et des personnes âgées, les bonnes choses à manger, la maladie, le surnaturel, la mort. Le tout servi dans un style qui amène le lecteur à s’incliner avec respect.

J'ai tout de suite beaucoup aimée ce livre je n'ai étais déçue en aucun point.

Un très beau livre. Impossible à résumer ou a expliquer. Un beau livre plein rêve d'enfants, d'amitié, de famille, et qui a même en personnage, un hippoppotame nain !!

Conseillé :) !

Cet ouvrage dégage une atmosphère de rêve et de nostalgie, un parfum d'enfance et de douceur. Une tranche de vie où les souvenirs se mêlent au présent, où les songes et l'imagination sont omniprésents... Une tranche de vie simple mais écrite d'une caresse. J'adore cette tendre écriture de Yoko Ogawa !