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L'appel du destin - Susan Stephens

Cette fois, Cade se jeta sur Liv sans aucun préliminaire. Ils en avaient tous deux férocement besoin. Ils tanguèrent ensemble, comme des amants de longue date, prenant et donnant dans une recherche désespérée de réconfort et de libération. Après avoir atteint l’orgasme en même temps, ils se blottirent dans les bras l’un de l’autre.

Cade effleura légèrement les lèvres de Liv avant de lui prodiguer un baiser à la fois passionné et tendre, comme si la jeune femme était l’être le plus cher qu’il eût. Ensuite, il l’embrassa dans le cou, puis plus bas, s’attardant sur certains points : sa nuque, l’intérieur de ses coudes, ses seins. Liv avait des seins magnifiques… comme des pêches pleines et douces.

Explorant du bout de ses doigts les épaules puissantes de Cade, Liv apprenait par cœur la carte de ses muscles et de ses cicatrices. Elle n’en revenait pas de s’enflammer de nouveau avec autant de facilité. Elle ignorait que son corps avait autant de zones érogènes avant que Cade lui en démontre l’existence. Malgré la puissance de ses mains, il jouait de son corps avec la subtilité et la dextérité d’un pianiste virtuose. Il était tellement attentionné, tellement à l’écoute de ses besoins.

Viril et irrésistible, il ancra son regard au sien tout en la titillant du bout de son sexe dressé.

Elle gémit d’excitation, lui témoignant son impatience. — Maintenant, souffla-t-elle. Vas-y ! Elle enfonça ses doigts dans la chair de ses hanches et l’attira implacablement contre elle.

— Doucement, murmura-t-il, cherchant à reprendre le contrôle.

Liv ne parlait plus. Ne pensait plus. Elle n’était que sensations, ivresse et amour. Elle gémit avec reconnaissance tandis que Cade s’enfonçait en elle. Très vite, il l’emmena jusqu’au pic du plaisir et, d’un dernier à-coup, la transporta vers des rivages encore inexplorés.

A bout de souffle, il se retira mais garda Liv convulsivement serrée contre son torse. C’était tellement plus que du sexe pour lui… Il se sentait privilégié que Liv lui accorde sa confiance totale. Il l’avait vue devenir une femme entre ses bras et avait découvert en lui des sentiments insoupçonnés. Quand il la tenait contre lui, il se sentait plus fort. Si impensable cela fût-il, elle avait fait de lui un être romantique…

De nouveau, il l’embrassa. Ce fut un baiser poignant, comme s’il lui disait adieu…

— Ne me quitte pas, murmura-t-elle comme il se redressait.

Mais Cade avait décidé de tourner la page. Il s’était leurré bien trop longtemps en s’imaginant qu’il pouvait aimer, ressentir, et que ces sentiments dureraient. Il comprenait maintenant que s’il laissait s’exprimer une émotion, les vannes s’ouvriraient. Il ne pouvait pas prendre ce risque, y compris pour Liv.

Il la laisserait l’accompagner au bal, puis lui signifierait son congé.

— Cade, fit-elle en s’accrochant à son poignet.

— Repose-toi, dit-il.

C’était la façon la plus douce qu’il avait trouvée pour la quitter…

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La mémoire du cœur, Maya Banks

Marley avait l’impression d’émerger d’un épais brouillard. Elle protesta à voix basse en ouvrant les yeux. Elle n’avait vraiment aucune envie de recouvrer la conscience. Etre plongée dans le noir, ignorante de ce qui l’entourait, lui convenait très bien.

A quoi bon s’éveiller ? Sa vie n’était plus qu’un néant entouré de ténèbres. La seule chose qu’elle parvenait à se rappeler, c’était son nom : Marley.

Elle essaya une fois de plus de trouver des réponses aux questions qui assaillaient son esprit dès qu’elle s’éveillait. Mais son passé n’était plus qu’une vaste étendue déserte. Les réponses semblaient flotter devant elle, toujours hors d’atteinte.

Elle tourna la tête sur l’oreiller, bien décidée à replonger dans l’oubli du sommeil, lorsqu’une main attrapa fermement la sienne. Une vague de panique l’envahit avant qu’elle ne se souvienne qu’elle était en sécurité à l’hôpital. Mais elle n’en retira pas moins vivement sa main.

— Ne te rendors pas tout de suite, glykia mou, dit une voix masculine.

Déroutée, elle se tourna vers cet inconnu dont la voix grave lui avait fait l’effet d’une chaude caresse. Etait-elle censée le connaître ? Savait-il qui elle était ? Etait-il le père de l’enfant qu’elle portait ?

Elle porta instinctivement la main à son ventre arrondi tout en le dévisageant. C’était un homme imposant. Grand, mince, les yeux couleur d’ambre, il la fixait d’un air dangereux et résolu. Il n’était manifestement pas américain.

Comme si cela avait de l’importance ! Elle éclata presque de rire devant l’absurdité de ses réflexions, en un moment où elle aurait dû exiger de savoir qui il était, et pourquoi il venait à son chevet.

— Notre bébé va bien, dit-il en réponse au geste de Marley.

Elle se raidit en comprenant qu’il venait en effet de revendiquer la paternité de son bébé. Comment pouvait-elle ne pas le reconnaître ? Elle essaya désespérément de trouver un semblant de familiarité à ses traits, mais ne parvint qu’à accroître son malaise et sa peur.

— Qui êtes-vous ? finit-elle par murmurer d’une voix inquiète.

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