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La menace cachée par Elizabeth Heiter:
Il n’était que 7 heures du matin, le soleil se levait à peine, lui évoquant de nouveau subitement l’aube où il avait failli perdre la vie, dix-huit ans plus tôt. Il chassa ce souvenir importun, il lui fallait se concentrer sur sa nouvelle mission. Après avoir fixé son gyrophare sur le toit de sa voiture, il en déclencha la sirène et démarra.
En route, il contacta son équipier, Scott Delacorte.
— Les preneurs d’otages sont dans une agence de communication et de design graphique logée au troisième étage d’un bâtiment de bureaux, commença ce dernier sitôt qu’ils furent en communication. De nombreux employés sont déjà sur place : ils commencent très tôt pour partir en fin d’après-midi et ainsi éviter les embouteillages de soirée. Par conséquent, il y a déjà du monde, mais les employés des autres sociétés hébergées dans cet immeuble ne seraient pas encore là. La police locale vient d’arriver.
— Des informations sur les revendications des preneurs d’otages ? La police a-t-elle réussi à entrer en contact avec eux ? Ont-ils tiré ? Si oui, y a-t-il des victimes ?
— Une secrétaire de cette agence a réussi à se cacher dans la réserve : c’est elle qui a appelé le 911 il y a une dizaine de minutes. Elle a expliqué à l’opérateur que trois hommes armés avaient surgi dans les bureaux. À ce moment-là, il n’y avait pas de coups de feu. Selon elle, ces individus chercheraient quelqu’un.
Si la personne en question n’était pas encore arrivée, on pouvait espérer que les criminels quitteraient l’endroit sans faire de victimes et que la HRT les neutraliserait rapidement. Mais si les malfaiteurs décidaient d’attendre leur victime pour la cueillir sur place, alors, là, on n’était pas à l’abri d’un carnage…
Quoi qu’il en soit, cette situation était pour le moins insolite, songea André. Pourquoi un tel déploiement de forces, trois hommes, pour enlever une seule personne ? L’employé d’une modeste agence de communication et de design graphique, de surcroît ?
— Bizarre…, reprit-il, à voix haute cette fois.
— J’en conviens, repartit Scott comme s’il avait suivi le fil de ses pensées. Cela dit, la personne qui a donné l’alarme a peut-être mal évalué la situation. Prends le sentier qui démarre derrière le bâtiment et monte à travers bois jusque sur une petite colline. L’endroit est bien caché et très abrité. Je suis en train de regarder dans mes jumelles, et je vois un homme dans l’un des bureaux. Tu es encore loin ?
— Dans dix minutes je suis là.
— Magne-toi, dit Scott en raccrochant.
André accéléra, klaxonnant les automobilistes qui tardaient à s’écarter de sa voie. Cinq minutes plus tard, il arrivait sur les lieux.
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