La mère morte
Auteur
- Blandine De Caunes (Écrivain)
Classement en biblio - 16 lecteurs
extrait
Je n'ai pas été une mère parfaite mais j'ai fait aussi bien que j'ai pu, avec l'immense amour que j'ai éprouvé pour toi, dès la première seconde de ton existence. Je t'aime, je t'ai toujours aimée, même si parfois tu as le sentiment que je t'aimais mal. Arrive temps où il faut renoncer des deux côtés, à la mère et à la fille idéales. C'est long et difficile, mais c'est le seul moyen pour s'aimer enfin sans arrière-pensées et sans trop souffrir." (p 266)
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Ce récit décrit avec beaucoup de force les liens d'amour qui unissent les mères à leur fille et réciproquement. L'auteure, fille de Benoïte Groult,subit deux pertes terribles : sa mère, après un Alzheimer sévère et sa fille Violette qui décéde à 36 ans dans un accident .Elle ne cache rien des dernières années de sa mère, l'icône féministe, femme puissante, dévorant la vie qui se retrouve diminuée et dépendante. La perte de sa fille, totalement inacceptable, la plonge dans un abîme de douleur qu'elle restitue avec franchise et courage. Ce roman m'a bouleversée tant il est plein de vérité et renvoie chacun à des situations personnelles douloureuses.
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La vie y est louée dans ce roman inoubliable. Un livre ou rien n'est mis de côté, ou tout ce qui nous heurte comme ce qui nous nourrit y est mis en lumière. Une ode à la vie au delà des blessures à jamais enfouies. Un livre qui parle à nos âmes.
Le subtil et poignant témoignage d'une fille qui accompagne sa mère vieillissante et surtout atteinte de la maladie d'Alzheimer, cette maladie qui nous fait devenir que l'ombre de nous mêmes, qu'une pale esquisse de ce que nous avons été, et ce que la vie nous a apprit. Quelle terrible déception de finir ainsi, sans pouvoir goûter à la joie tranquille d'apprécier le temps passé, et le temps qui nous permet de voir ceux que nous aimons avancer...La mémoire ne nous permet plus de les reconnaitre.
Que rajouter si ce n'est que la vie n'est pas forcément synonyme de joies, de plaisir, mais bien de savoir apprécier toutes les épreuves par lesquelles elle nous fait passer, avancer et cheminer.
Et nous fait sans cesse nous redécouvrir, face à nos blessures, turpitudes et volonté de continuer pour ceux que nous chérissons, et auxquels nous souhaitons apporter un peu d'apaisement, d'amour et de douceur.
A lire de toute urgence!
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Date de sortie
La mère morte
- France : 2020-01-02 (Français)
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Résumé
Une mère, âgée mais indépendante, se trompe de jour, de lieu de rendez-vous avec ses filles, achète des objets superflus et coûteux, oublie dans le coffre de sa voiture les fruits de mer bretons, et se lève la nuit, croyant partir pour une destination inconnue.
Cela pourrait être drôle, si ce n’était une maladie mentale due à l’âge, et surtout si cette femme si confuse n’était pas la romancière Benoîte Groult, la mère de l’auteure de ce livre d’une force rare.
Benoîte Groult, luttant, jouant avec sa propre fin, mais refusant avec rage de céder à la fatalité et à la vieillesse, elle qui a été une militante de l’association « Pour le droit de mourir dans la dignité ». Voici la femme intime, plus que la femme publique, ici telle qu’on ne la connaît pas, et qui écrivait : « Dans la vie, deux mondes se côtoient : celui des gens qui vont vivre et celui des gens qui vont mourir. Ils se croisent sans se voir. »
Benoîte s’éteint en juin 2016 à Hyères, à 96 ans. Écrivaine comblée, mère et grand-mère heureuse, femme de combats remportés. Mais ce que ce livre raconte, ce n’est pas juste le deuil hélas ! prévisible d’une mère admirée et aimée, mais un double deuil : voici le terrible sens du titre, La mère morte. « Maman, mon dernier rempart contre la mort. Bientôt, ce sera moi le rempart pour ma fille ».
Le 1er avril 2016, la fille de Blandine de Caunes, Violette, 36 ans, meurt dans un banal accident de voiture, laissant orpheline sa fille Zélie. L’ordre du monde est renversé : Benoîte s’accroche à la vie, Blandine sombre, Violette n’est plus. De Benoîte Groult, sa fille a hérité l’humour et la force vitale.
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