La Messaline française - Nouvelle érotique du XVIIIe siècle
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- Collectif (Écrivain)
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Pourrais-je jamais t'exprimer la blancheur, le satiné de sa peau, cette gorge divine sur laquelle sont posés deux jolis boutons de rose, l'élégance, la souplesse de sa taille, le contour, la fermeté de deux fesses dont la partie supérieure forme la chute de reins la plus admirable, la rondeur de deux cuisses que jamais l'art ne pourra imiter ?
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Une toute petite nouvelle du XVIIIe siècle, dans la lignée des écrits libertins et critiques de la Révolution. Ici, le narrateur, obscur chevalier, narre ses hauts faits érotiques auprès de la reine Marie-Antoinette et l'une de ses suivantes, la duchesse de Polignac.
La préface qui accompagne le texte est très intéressante et utile pour se remettre dans le contexte, et souligner le caractère hautement satirique de la nouvelle, qui égratigne violemment ses personnages célèbres : la reine et sa suivante y sont des débauchées cyniques dont la fortune sert à faire briller leurs amants dans le monde, et qui ne reculent devant rien pour assouvir leurs désirs passagers.
Après ce n'est pas une énorme charge politique, c'est surtout un défouloir, sûrement amusant à l'époque, et dont le langage précieux vous fera plus sourire que rougir, si vous vous lancez.
Pour son petit ajout sur 40 positions sexuelles, malgré ma pratique de la langue du XVIIIe, il ne me paraissait pas toujours très clair (ou réalisable !), mais très amusant de par son langage suranné.
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Résumé
"Je vais te dévoiler mes intrigues avec une femme altière, aussi honteusement célèbre par ses prostitutions que par ses horribles complots contre le peuple français. Tu ne verras ici que les scènes les plus licencieuses, les tableaux du libertinage le plus effréné, et mon style sera tel qu'il convient pour décrire une Messaline qui laisse loin derrière elle les courtisanes les plus débordées".
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