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À mon avis, ce que nous craignons le plus, si nous découvrons les membres d'une autre espèce possédant un esprit comparable au nôtre, c'est qu'ils nous voient tels que nous sommes — qu'ils constatent nos défauts et se détournent avec dégoût. Ce contact avec une autre intelligence ébranlera notre sentiment d'autosatisfaction. Nous devrons enfin nous confronter à ce que nous sommes réellement et aux dommages que nous avons fait subir à notre environnement. Mais cette confrontation sera peut-être la seule chose qui nous sauvera. La seule qui nous permettra de reconnaître notre myopie intellectuelle, notre brutalité et notre stupidité. La seule qui nous permettra de changer.
Afficher en entierUn journaliste avait demandé un jour à Mínervudóttir-Chan :
« Qu'est-ce qui caractérise un androïde ? Pourquoi se donner tant de mal pour qu'il ait l'air humain, alors que créer un véritable humain est pratiquement gratuit ? »
Elle avait répondu : « L'humanité possède une particularité, à la fois superbe et terrible : nous accomplissons toujours ce que nous sommes capables de faire. »
Afficher en entierIl n'y a pas de silence dans le système nerveux vivant.
Une symphonie électrique de flux d'information court dans nos neurones à chaque instant de notre existence.
Nous sommes conçus pour la communication.
Seule la mort apporte le silence.
Afficher en entierCe n'est pas la communication qui sépare les humains. Tous les êtres vivants communiquent, et à un niveau qui suffit à leur survie. En fait, la communication des animaux, et même celle des plantes, est d'une grande complexité. Mais ce qui rend les humains différents, ce sont les symboles des lettres et des mots qui peuvent être disposés dans des ensembles autoréférentiels qui forment ce que nous appelons le langage. En employant des symboles, nous sommes capables de couper la relation directe entre la communication et les choses qui nous entourent. Nous pouvons dialoguer à propos de choses qui ne se trouvent pas ici et maintenant. Nous pouvons créer des récits. Avoir des traditions, des mythes, une histoire, une culture - il existe des systèmes de stockage de la connaissance et ils sont tous des produits de la symbolique. L'emploi de symboles est quelque chose que nous n'avons rencontré chez aucune autre espèce.
Dr Ha Nguyen, Comment pensent les océans
Afficher en entierNous venons de l'océan et nous ne survivons qu'en conservant de l'eau salée durant toute notre existence - dans notre sang, dans nos cellules.
La mer est notre véritable foyer. C'est pourquoi nous trouvons le rivage si apaisant : nous nous tenons là où les vagues se brisent, comme des exilés qui retournent chez eux.
Dr Ha Nguyen, Comment pensent les océans
Afficher en entierUne des choses les plus étonnantes, chez la pieuvre, c'est qu'une bonne part de sa curiosité réside en fait dans ses tentacules. Il s'agit d'un animal qui, la plupart du temps, n'utilise pas un contrôle hiérarchique : un esprit qui navigue dans la mer et qui est essentiellement constitué d'un ensemble de bras d'exploration contrôlés incidemment et irrégulièrement par une intelligence "centrale". Même notre façon de penser au centre et à la périphérie est incorrecte quand nous les appliquons ici. Nous employons simplement nos propres métaphores, mais le fait de se trouver dans ce système serait complètement différent. Ce serait une manière très différente d'appartenir au monde.
Afficher en entierNous voyons que la pieuvre peut utiliser un outil d'une manière qui surpasse celle de n'importe quel oiseau ou mammifère, à part l'humain. Considérons l'emploi d'outils complexes par les pieuvres indonésiennes, qui se déplacent en transportant sous leur corps deux moitiés de noix de coco, qu'elles rassemblent, le cas échéant, pour s'en servir comme d'une armure contre les prédateurs. Les noix de coco, négligées par les humains, sont utilisées par les pieuvres dans ce seul dessein. Même si nous voyons d'autres animaux se servir d'objets trouvés afin de se protéger ou de fabriquer des objets assemblés (tels que des nids), il n'existe pas d'autre exemple d'un tel emploi d'outils complexes dans le règne animal. On ne peut pas réduire cela à de l'instinct. C'est un comportement acquis. Lorsque nous essayons de reconstituer la séquence de pensées qui intervient dans cette manipulation, comment ne pas admettre que nous avons affaire à un animal dont la curiosité, la témérité et la subtilité n'ont pas d'équivalents dans le monde animal ?
Dr Ha Nguyen, Comment pensent les océans
Afficher en entier"[...] He said his friend was spearfishing along the water's edge. And then he saw an octopus...walk down the beach like a man, kill his friend, and disappear into the ocean."
Ha had not, in fact, heard any of this. "How did the ranger die?"
"He was slashed to death with a razor. That was the inquest surmised after the autopsy. In the end, the authorities decides it was turtle egg poarchers, and not the fellow ranger. That the fellow ranger's story was a cover-up to save his own skin. That he didn't want to rat out the poachers who had really done it, risk them coming after him as well."
"Slashed to death ?"
[...]
"Yes. Over ninety cuts to the arms, face, chest, and head. His aorta was severed."
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