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LES COQUILLAGES DE M. CHABRE
"M. Chabre fit un pas à gauche et poussa un cri. Il venait de s'enfoncer jusqu'au cou, son nœud de cravate se noyait.
Hector, tout à l'aise, lâcha son aveu.
- Je vous aime, madame...
- Taisez-vous, monsieur, je vous l'ordonne.
- Je vous aime, je vous adore... Jusqu'à présent, le respect m'a fermé la bouche...
Il ne la regardait pas, il continuait ses longues enjambées, avec de l'eau jusqu'à la poitrine. Elle ne put retenir un grand rire, tant la situation lui sembla drôle.
- Allons, taisez-vous, reprit-elle maternellement, en lui donnant une claque sur l'épaule. Soyez sage et ne versez pas surtout !
Afficher en entier« Je vous aime, madame...
-Taisez-vous, monsieur, je vous l'ordonne.
-Je vous aime, je vous adore... Jusqu'à présent, le respect m'a fermé la bouche... »
[Les coquillages de M Chabre]
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)« Nantas appuya le canon sur sa tempe. Mais la porte s'était violemment ouverte, et Flavie entra. D'un geste, elle détourna le coup, la balle alla s'enfoncer dans le plafond. Tout deux se regardaient. Elle était essoufflée, si étranglée, qu'elle ne pouvait parlait. Enfin, tutoyant Nantas pour la première fois, elle trouva les mots qu'il attendait, le seul mot qui pût le décider à vivre :
-Je t'aime ! Cria-telle à son cou, sanglotante, arrachant cet aveu à son orgueil, à tout son être dompté, je t'aime parce que tu es fort. »
[Nantas]
Afficher en entier« Un soir déjà, à cette place, il avait voulu se casser la tête ; il était trop pauvre alors pour acheter un pistolet, il n'avait que le pavé de la rue, mais la mort était quand même au bout. Ainsi dans l’existence, il n'y avait donc que la mort qui ne trompât pas, qui se montrât toujours sûre et toujours prête. Il ne connaissait qu'elle de solide, il avait beau chercher, tout s'était effondré sous lui, la mort seule restait une certitude. »
[Nantas]
Afficher en entier« Chaque fois qu'il montait plus haut, il consultait le visage de Flavie. Est-ce qu'elle était touchée enfin ? Est-ce qu'elle lui pardonnait son ancienne infamie ? Pour ne plus voir que le développement de son intelligence ? Et il ne surprenait toujours aucune émotion sur le visage muet de cette femme, et il se disait, en se remettent au travail : « Allons ! Je ne suis point assez haut pour elle, il faut monter encore, monter sans cesse. » »
[Nantas]
Afficher en entier« Je vois bien que vous me méprisez toujours. Eh bien ! Attendez, ne donnez votre amour à personne. Je vous promet de si grande choses, que je saurais vous faire fléchir. Il faut me pardonner, si j'ai été brutal tout à l'heure. Je n'ai plus la tête à moi... Oh ! Laissez-moi espérer que vous m'aimerez un jour ! »
[Nantas]
Afficher en entier« Il avait tout, et il ne voulais que Flavie. Si Flavie se refusait, il n'avait rien. »
[Nantas]
Afficher en entier« Je vous aime, Flavie, je vous aime comme un fou... Cela est venu je ne sais comment. Il y a des années déjà. Et peu à peu cela m'a pris tout entier. Oh ! J'ai lutté, je trouvais cette passion indigne de moi, je me rappelai notre premier entretien... Mais, aujourd'hui je souffre trop, il faut que je vous parle... »
[Nantas]
Afficher en entier« La mort ne m’effraie plus ; mais elle ne semble pas vouloir de moi, à présent que je n'ai aucune raison de vivre, et je crains qu'elle ne m'oublie. »
[La mort d'Olivier Bécaille]
Afficher en entier« Ah, comme je désirais la mort, à cette heure ! Toute ma vie, j'avais tremblé devant le néant ; et je le voulais, je le réclamait, jamais il ne serait assez noir. Quel enfantillage que de redouter ce sommeil sans rêve ; cette éternité de silence et de ténèbres ! La mort n'était bonne que parce qu'elle supprimais tout l'être d'un coup, pour toujours. »
[La mort d'Olivier Bécaille]
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